Marcel Kittel (Etixx-Quick Step), vainqueur à Limoges deux mois après avoir conquis deux étapes du Giro, ce qui en fait le seul coureur à ce jour à avoir doublé sur deux Grands Tours cette saison. « C’est avant tout un grand retour pour moi sur le Tour de France. Je savais depuis lundi et l’arrivée à Angers que mes jambes répondaient bien et je voulais gagner pour l’équipe, qui a été incroyable. Ce n’était pas facile jusqu’alors. Les ambitions et les attentes étaient grandes. J’ai gagné huit étapes au cours de mes deux derniers Tours de France et obtenu neuf victoires cette année avant le Tour, je savais que j’avais la pression. Nous avons analysé nos erreurs après l’étape d’Angers afin d’avancer de manière constructive. J’ai essayé de motiver les gars et ils ont fait à Limoges un merveilleux travail. D’autres opportunités vont encore se présenter à nous sur cette édition mais je veux déjà savourer ce succès. »
Bryan Coquard (Direct Energie), revenu à hauteur de Marcel Kittel dans le sprint mais finalement précédé par l’Allemand de 2,8 centimètres. « On va dire qu’il faut garder le côté positif : je n’ai jamais été aussi près de gagner une étape sur le Tour de France. J’y croyais dur. A Angers, où je fais 3ème, mon directeur sportif Jimmy Engoulvent m’avait reproché de ne pas avoir suffisamment lancé mon vélo au passage de la ligne. Là, dans le sprint de Limoges, je voyais bien que je remontais Marcel Kittel. Je n’ai pas commis d’erreur, seulement Kittel était plus fort. Je reste un gagneur, avec mon caractère, et il est clair que je veux gagner une étape du Tour dès cette année. Je ne vais pas baisser les bras, il ne le faut pas. Il reste encore beaucoup d’occasions devant nous. J’ai tout donné et je pense à présent faire partie des grands. »
Peter Sagan (Tinkoff), dans le Top 3 des quatre premières étapes et toujours en jaune au matin de la première étape montagneuse. « L’arrivée dans les rues de Limoges était idéale pour moi avec ce long faux plat, mais j’ai lancé mon sprint trop tôt, en même temps que Marcel Kittel. Parfois, un sprint est une loterie. Je pense que j’aurais dû attendre encore un peu. On a bien vu que Bryan Coquard, qui a fait l’effort un peu plus tard, a presque été en position de l’emporter. Je suis satisfait du résultat, je marque encore des points pour le maillot vert et je conserve le maillot jaune. Tout roule. Je suis vraiment heureux de rester en jaune et de m’emparer du maillot vert. Maintenant, on va aborder une première étape de moyenne montagne. Il s’agira d’une autre journée, je ne veux pas y penser plus que cela. On verra comment les choses se passent en cours de route. »
Alexis Gougeard (Ag2r La Mondiale), membre de l’échappée du jour entre Saumur et Limoges, ce qui lui permet de dépasser les 1000 kilomètres d’échappée cette saison, mais contraint de se relever dans le final. « J’ai voulu tester mes jambes et le test n’a pas été concluant. Au départ ça allait à peu près mais j’ai vite compris que ce serait long. J’ai beaucoup cherché mon braquet. Je me mettais assis, debout… J’ai sans doute fait l’erreur de partir devant mais maintenant, c’est fait, il va falloir essayer de bien récupérer. Pour le moment les jambes ne sont pas là, c’est un peu décevant. Après ma chute sur le Critérium du Dauphiné en juin, j’ai pris un peu de retard sur ma préparation. J’aurais aimé que ça se passe mieux pour moi. En fait, j’ai passé une sale journée. »
Julian Alaphilippe (Etixx-Quick Step), 2ème du classement général à 12 secondes et cité parmi les favoris à la victoire d’étape comme au maillot jaune dans l’étape qui mène le peloton au Lioran. « Porter un maillot distinctif comme le maillot blanc est un honneur. Forcément, on pense au maillot jaune, même si Peter Sagan est l’un des coureurs les plus forts du peloton et qu’il faudra s’en méfier. Mais l’étape du Lioran présente un profil vraiment escarpé qui me convient bien. J’ai hâte de voir ça ! 12 secondes, c’est à la fois peu et beaucoup. Ce qui m’arrive, jour après jour, est déjà très bien. Bien évidemment, je vais tout donner pour essayer de faire mieux, mais je cours au jour le jour. Je découvre encore le Tour. C’est incroyable de voir toute cette ferveur au bord de la route. Ça donne beaucoup d’énergie, même si on peut également en perdre car ça requiert beaucoup de concentration. »
Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), 18ème à 18 secondes au classement général au matin de la première étape de montagne en Auvergne, la région dont il est originaire. « Ce sont des routes que je connais bien. J’y ai toutes mes origines paternelles et l’étape passe à 10 kilomètres du lieu de résidence de ma grand-mère. Tout le monde attend cette étape avec impatience car elle propose les premières petites ascensions. C’est une belle mise en bouche, même s’il n’y a rien de comparable avec ce qui nous attend dans les Pyrénées et les Alpes. Personne ne voudra perdre de temps, c’est sûr. De là à ce qu’un favori se découvre, je ne suis pas convaincu… Je pense que l’étape sera assez ouverte. Les puncheurs, capables de bien monter et de bien descendre, devraient être avantagés. Julian Alaphilippe m’apparaît comme le grand favori mais Peter Sagan peut également passer dans un bon jour. C’est de la moyenne montagne, tortueuse. Un parcours avec peu de visibilité, sur un revêtement parfois hasardeux. »
Maillot vert. Peut-être l’avez-vous noté lundi entre Granville et Angers puis hier entre Saumur et Limoges : Mark Cavendish (Dimension Data), Maillot Vert, arborait pour la première fois une combinaison de sprinteur. Il s’agit d’une innovation apportée par le coq sportif, qui met cette année à disposition du leader du classement par points une combinaison reprenant le haut du maillot et le bas de la combinaison de contre-la-montre. Le patronage est revu et les pièces sont cousues, ne faisant qu’un seul et même produit. Le haut du maillot conçu dans un mix matière haute technicité et en mesh permet une bonne respirabilité et évacuation de la transpiration. Quant au cuissard, il favorise une compression progressive sans entraver le travail musculaire grâce à sa matière bi-extensible. Entreprise française, le coq sportif est l’équipementier des quatre maillots distinctifs depuis le Tour de France 2012.
HandiCaPZéro. Pour fêter le 20ème anniversaire de sa collaboration avec le Tour de France, l’association HandiCaPZéro a ajouté cette année à son traditionnel livre de route une édition spéciale conçue pour l’événement : le guide des étapes de montagne. Un outil très utile pour interpréter les difficultés des parcours de montagne. Il présente neuf profils d’étape épurés et contrastés où le relief est ponctué d’indicateurs et légendé en braille et caractères agrandis. Le livre de route (quel que soit son format) et le guide des étapes de montagne sont gratuits, il suffit de les commander au 0800.39.39.51 (service et appel gratuits) ou en ligne sur www.handicapzero.org.