Chris Froome (Team Sky), pas ou peu inquiété par ses rivaux lors de la dernière étape de montagne et qui remportera aujourd’hui son troisième Tour de France après 2013 et 2015. « C’était un énorme soulagement au moment de franchir la ligne. Les 24 dernières heures ont été chaotiques, mais mes coéquipiers m’ont bien aidé à conserver le maillot jaune sur mes épaules. J’ai des douleurs au dos et au genou, mais mes jambes étaient meilleures qu’après ma chute. J’avais ces quatre minutes d’avance qui pouvaient me permettre de respirer. Je devais simplement rester à l’avant. C’était une journée difficile avec des averses, des descentes techniques et un final piégeux. »
Romain Bardet (Ag2r La Mondiale) « J’ai du mal à réaliser. J’ai vraiment pris le temps de savourer avec les copains et avec le staff. Aujourd’hui, on s’est bien remis dans le match pour conserver cette deuxième place. Nous avons bien géré la journée. Il y avait beaucoup d’émotion en passant la ligne, c’est une performance exceptionnelle et on peut vraiment être fier d’avoir réussi cela dans de telles conditions. Pour être honnête, je voulais être le plus haut possible et à 100% de mes capacités. Et sur ce Tour de France, j’ai vraiment pris du plaisir. Je me suis senti à l’aise avec les favoris. A partir de là, il a fallu prendre des risques comme nous l’avons fait hier. Nous avons eu de la réussite, des circonstances favorables que l’on a su provoquer. On a été chercher ce podium tous ensemble et c’est forcément le moment marquant de ma carrière. »
Fabio Aru (Astana), grand perdant de la dernière étape de montagne qui passe de la 6ème à la 13ème place en concédant 13 minutes aux autres favoris dans le col de Joux Plane. « J’ai connu une mauvaise journée. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais dans le col de Joux Plane, je ne pouvais plus suivre le rythme du groupe Maillot Jaune. Avec le staff, je vais analyser ce qu’il s’est passé aujourd’hui. Il était évident que je n’avais pas les mêmes jambes que la veille ou que lors du chrono de Sallanches. »
Ion Izagirre (Movistar Team), qui profite du marquage entre les favoris pour aller remporter une victoire d’étape de prestige, sa deuxième sur un Grand Tour après le Giro 2012. « Une victoire dans les Alpes, sur le Tour de France, est le rêve de tout cycliste. Il y avait beaucoup de coureurs talentueux dans l’échappée, mais mes jambes ont bien répondu. Il était clair pour moi que Pantano et Nibali étaient de bons descendeurs. Mais quand on a autant souffert durant l’étape, on peut parfois manquer de confiance en soi. C’est pourquoi je m’étais imposé de commencer la descente de Joux Plane en tête. Je suis resté concentré pour garder les bonnes trajectoires. Tout s’est bien passé. A l’arrivée, je ne pensais qu’aux efforts et à la souffrance qui ont précédé cette victoire. C’est un bon Tour de France pour l’équipe Movistar. Terminer la course avec un podium pour Nairo et une victoire d’étape peut être considéré comme un bon résultat. »
Supercombatif du Tour. Peter Sagan (Tinkoff) sera doublement récompensé tout à l’heure sur les Champs Elysées. Le coureur slovaque, en plus de remporter un cinquième maillot vert consécutif, est auréolé du titre du supercombatif du Tour. Le champion du monde a reçu trois voix du jury, contre deux pour Thomas De Gendt (Lotto-Soudal). Jarlinson Pantano (IAM Cycling) a de son côté reçu les faveurs du vote du public. « On a beaucoup vu sur ces dernières étapes des coureurs comme Thomas De Gendt, Jarlinson Pantano et Rui Costa mais il fallait prendre en compte le Tour de France dans sa globalité, explique le président du jury Thierry Gouvenou. On a trouvé que Sagan a été le plus complet sur l’ensemble de l’épreuve. Il a été en vue depuis le départ, dès les premières étapes, puis en moyenne montagne et dans la montagne. »