Chris Froome (Team Sky), passé à l’attaque dans la Casse Déserte sans être parvenu à distancer ses adversaires puis battu au sprint par Romain Bardet pour les 4 dernières secondes de bonification au sommet de l’Izoard. « J’aurais bien aimé prendre un peu de temps dans l’Izoard, mais on va dire que je me satisfait de cette situation qui m’a permis en outre de reprendre 2 secondes sur Rigoberto Uran dans le sprint. C’est lui que je considère comme mon plus gros adversaire dans le contre-la-montre. L’équipe a parfaitement contrôlé les choses et on a même tenté de jouer la carte de Mikel Landa. J’ai essayé de faire un petit trou avant la Casse Déserte mais Bardet et Uran sont parvenus à le boucher. Pour moi rien n’est encore joué car les différences sont mineures et tout peut encore se passer dans le contre-la-montre. »
Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), parvenu à reprendre 4 secondes à Chris Froome en se classent 3ème à l’Izoard et désormais 2ème à 23 secondes au classement général. « Tout le monde rêvait de grands raids et de grandes épopées mais le terrain était peu propice. Je ne suis pas dans les rêves, je suis dans la réalité, et il fallait que je produise une seule attaque tranchante. Il y avait du vent de face dans l’Izoard et beaucoup de Sky. L’équipe a fait un travail remarquable. Elle a durci la course pour la gagner. Je suis heureux même si je n’ai pas réussi à distancer Chris Froome. J’ai tout donné. Il reste encore plusieurs étapes, il faudra être attentif, mais je suis très motivé par le chrono. J’adore les contre-la-montre en fin de Tour et tout reste possible. En tout cas je vais me battre comme je l’ai fait aujourd’hui, avec le coeur et beaucoup d’envie. »
Rigoberto Uran (Cannondale-Drapac), resté dans les roues et finalement légèrement décroché au sprint au sommet de l’Izoard, ce qui lui fait perdre 6 secondes sur Bardet et 2 sur Froome. « On savait que ce serait très compliqué d’attaquer une formation comme la Sky. Ça a roulé vite toute la journée et la montée de l’Izoard a été ardue. L’important pour moi était d’être présent dans cette ascension finale et de ne pas perdre de temps. Au final je lâche quelques secondes mais je m’en contente. Les Alpes se sont déroulées exactement comme nous l’avions imaginé, et je me projette désormais sur le contre-la-montre de samedi. L’état de fraîcheur y jouera un rôle crucial, mais le parcours peut me convenir. »
Mikel Landa (Team Sky), passé à l’attaque à 4 kilomètres du sommet de l’Izoard mais finalement rejoint par les hommes forts du Tour et 4ème du général à 1’36 » de son leader Chris Froome. « Nous avions convenu de ce démarrage avec l’équipe. Autant pour aller chercher la victoire d’étape que pour reprendre du temps au général. On voulait obliger les autres à travailler derrière moi. Maintenant je pense qu’il me sera impossible d’accéder au podium. J’ai une minute à combler sur deux coureurs très forts. Malgré tout je ne dépose pas les armes et je me battrai dans le contre-la-montre de Marseille. J’ai déjà gagné une place au détriment de Fabio Aru, alors pourquoi ne pas rêver. »
Fabio Aru (Astana), handicapé en troisième semaine par des problèmes respiratoires mais toujours dans le Top 5 avant le contre-la-montre final. « J’ai vécu des moments difficiles depuis l’étape où j’ai pris le maillot jaune à Peyragudes. J’ai été malade mais malgré tout j’ai essayé de faire du mieux possible et j’ai continué à me batre. J’étais à 100 % de ce que je pouvais faire dans l’Izoard. Avec tout ça je peux être heureux de la façon dont s’est déroulée l’étape. Je n’ai pas abandonné et je suis encore dans le haut du tableau au classement général. »
Daniel Martin (Quick-Step Floors), 6ème du classement général après avoir encore vainement tenté de provoquer la course sur une attaque. « Je voulais mettre la pression à Fabio Aru, qui était en souffrance. Je voulais aussi voir si je pouvais distancer Chris Froome et reprendre du temps, mais il est rentré. J’ai franchement trouvé étrange que personne d’autre n’attaque à ce point de la course. C’était comme si chacun voulait protéger sa place au classement général. C’est leur choix, tant pis pour eux. Pour ma part j’ai donné tout ce que j’avais et je suis fier d’être là où je suis avant le dernier week-end. Surtout après la chute dont j’avais été victime avec Richie Porte dans la descente du Mont du Chat. »
Warren Barguil (Team Sunweb), sublime vainqueur au col d’Izoard, ce qui lui permet plus que jamais de valider le maillot à pois. « Je n’arrive pas à le croire, c’est vraiment fantastique. Remporter une seconde étape de montagne après celle de Foix le 14 juillet est vraiment un rêve. Je voulais prendre un peu de temps à mes adversaires au classement général pour consolider ma place dans le Top 10 et c’est pourquoi j’ai attaqué dans l’Izoard. Je suis parvenu à prendre un peu de temps sur le groupe Maillot Jaune puis j’ai poursuivi mon effort jusqu’à la ligne, que j’ai atteint en tête. C’est vraiment un Tour plein de réussite pour nous. On a quatre étapes avec Michael Matthews, le maillot à pois et le maillot vert. C’est incroyable. »