Chris Froome (Team Sky), qui a augmenté son avantage sur ses premiers poursuivants en écartant Fabio Aru puis en prenant 4 secondes de bonification à Serre Chevalier. « Je ne m’attendais pas à ce que Fabio Aru perde du temps sur ce terrain. C’est probablement la surprise du jour. J’ai suivi mes principaux adversaires sans chercher à trop en faire dans la perspective de l’étape à venir. L’Izoard sera la dernière difficulté de ce Tour de France. On va avoir affaire à une étape difficile avec une arrivée au sommet. Ce sera la dernière étape de montagne mais j’attends personnellement davantage du contre-la-montre de samedi à Marseille, dont j’ai déjà reconnu le tracé. Je pense que ce sera un bon parcours pour moi. »
Rigoberto Uran (Cannondale-Drapac), passé de la 4ème à la 2ème place du classement général grâce aux 6 secondes de bonification conquises au sprint à Serre Chevalier. « Ce sont des secondes importantes et ça fait de cette étape alpestre une bonne journée. Pour autant rien n’est encore fait pour le podium. Il faudra tenir compte jusqu’au bout de Fabio Aru. »
Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), passé de multiples fois à l’attaque dans le Galibier mais incapable de lâcher ses principaux rivaux et finalement devancé de 6 secondes par Rigoberto Uran et 4 secondes par Chris Froome au jeu des bonifications à l’arrivée. « Je courais pour gagner. J’ai fait le maximum dans le Galibier, et ce n’était pas loin de céder. Il m’a manqué des alliés à un moment donné, mais je n’ai pas de regrets. Il faut être patient et constant sur ce Tour de France. Avec 25 kilomètres de descente sur le final et avec du vent de face, c’était compliqué de distancer Chris Froome. Nous arrivons à présent dans un haut lieu du cyclisme, l’Izoard, et il faudra être aussi fort. »
Fabio Aru (Astana), distancé sur chaque accélération dans le col du Galibier et arrivé 31 secondes après les meilleurs à Serre Chevalier, ce qui le repousse au 4ème rang du classement général à 53 secondes de Froome et 26 secondes du podium. « C’est la course, et des fois des choses comme ça arrivent. Ce n’était peut-être pas mon meilleur jour sur ce Tour de France, mais le résultat est ainsi. Je me suis battu jusque dans les tout derniers mètres, j’ai tout donné pour minimiser ma perte de temps. Finalement, je n’ai pas perdu tant de temps que cela. En tout cas je ne veux pas faire un drame du scénario de la course du jour. Le Tour se termine à Paris et nous allons avoir encore une étape très difficile avec une arrivée au sommet. A moi de récupérer au mieux pour être de retour dans le jeu dans l’Izoard. »
Dan Martin (Quick-Step Floors), parmi les plus actifs dans la montée du Galibier mais finalement distancé de 30 secondes de plus à l’arrivée. « Je voulais tester mes adversaires et c’est pourquoi j’ai attaqué. C’était une bataille mentale car nous sommes tous fatigués après dix-sept jours de course. Je reprends une place au général même si j’ai perdu du temps dans la descente. En fait Alberto Contador était devant moi et il a raté un virage, ce qui a laissé un trou avec les autres. A partir de là c’était cuit. Mais je me concentre déjà sur le col d’Izoard, où la bagarre va continuer. »
Primoz Roglic (Team LottoNL-Jumbo), vainqueur en solitaire de l’étape alpestre qui passait par la Croix de Fer et le Galibier après une longue échappée. « C’est incroyable que de gagner l’étape du Galibier. Je n’ai pas de mots. Je ne vais pas me rendre compte tout de suite de ce que j’ai fait. Mais quand je réaliserai je comprendrai que c’est une merveilleuse victoire. Mon plan était d’attaquer de loin puis de tout donner dans le Galibier pour bien gérer la descente. Je me suis livré à fond sur cette étape. C’est grand ! »
Alberto Contador (Trek-Segafredo), passé à l’attaque dans la Croix de Fer dans l’espoir de remporter une étape et finalement de retour dans le Top 10 (9ème) du classement général. « L’objectif était la victoire d’étape, mais je n’y suis pas parvenu. C’est le sport. J’ai manqué la bonne échappée au départ et j’ai dû chasser fort pour rentrer seul sur la tête de course. J’ai pédalé vraiment fort dans la Croix de Fer pour boucher le trou. Ça m’a fait perdre beaucoup d’options et j’ai payé mes efforts dans le final quand les attaques ont commencé. Je suis vraiment déçu car il ne me reste plus tellement d’occasions de sauver un Tour problématique. »
Michael Matthews (Team Sunweb), Maillot Vert du Tour de France après l’abandon de Marcel Kittel. « J’avais repris 50 points mardi et je savais que le coup était encore jouable si je me montrais actif dans les Alpes pour aller chercher les 20 points des sprints intermédiaires. J’avais conscience que sans cela il me serait difficile de prendre le maillot vert. Maintenant Marcel Kittel a dû quitter la course, ce n’est jamais agréable de récupérer un maillot distinctif dans ces conditions. J’espère qu’il va vite récupérer. En attendant je ne compte plus laisser filer ce maillot vert. L’étape des Champs-Elysées dimanche sera beaucoup plus ouverte sans Marcel et je pense qu’André Greipel a abandonné la partie s’agissant du classement par points. »