Jarlinson Pantano (IAM Cycling), vainqueur d’étape à Culoz après un numéro d’équilibriste dans la descente des lacets du Grand Colombier pour rentrer sur Rafal Majka. « J’avais du respect pour Majka mais j’étais prêt à réaliser mon rêve. Dans la dernière descente, je me suis lâché et j’ai réussi à opérer la jonction. Ensuite, je suis resté tranquille même dans le dernier kilomètre. J’avais de bonnes sensations. Je n’étais pas trop inquiet et quand Majka a démarré je me suis mis dans son sillage sans trop de problèmes. J’ai même pu lever les bras et savourer ce succès même si je suis encore sur mon nuage. Je dois remercier toute l’équipe, mes coéquipiers, le staff et le manager sportif qui ont cru en moi dès l’année passée en me disant que j’avais les qualités pour gagner de grandes courses. »
Rafal Majka (Tinkoff), qui prend le maillot à pois qu’il avait endossé à Paris il y a deux ans. Mais le Polonais n’a pas pu signer sa quatrième victoire d’étape sur la Grande Boucle en butant sur Jarlinson Pantano à Culoz. « Je suis satisfait de ma performance. Ce n’est pas facile de prendre à la fois le maillot à pois et la victoire d’étape. Je voulais tout remporter, mais au final, je n’ai pas voulu prendre des risques démesurés dans la descente. J’ai chuté il y a quatre jours et je souffre toujours du bras avec les vibrations de la route. Je savais que Pantano était rapide au sprint, mais malgré tout, je suis content de ce que j’ai réalisé. »
Julian Alaphilippe (Etixx-Quick Step), victime d’un ennui mécanique dans la première descente du Grand Colombier qui lui coûte en partie la victoire d’étape. « Je me sentais très fort et très motivé. Tactiquement, j’ai fait la course parfaite. Après avoir limité la casse dans le Grand Colombier, je me suis senti plus confiant et je commençais à croire en un bon résultat. Malheureusement, la chance n’était pas de mon côté. J’ai eu un ennui mécanique et ma course était terminée. Ma chaîne était coincée et je ne pouvais plus pédaler. Je ne dis pas que j’aurais gagné, mais je suis convaincu que j’aurais pu me battre pour la victoire. Je suis déçu, mais la seule chose à faire est de tourner la page, récupérer, et me concentrer sur les étapes à venir. »
Alexis Vuillermoz (Ag2r La Mondiale), échoue à 6 secondes du duo Pantano-Majka et prend la 3ème place d’une étape qu’il disputait à domicile. « Je suis un peu déçu. En haut du Grand Colombier, je bascule avec Pantano et j’avais les moyens de le suivre. Je suis resté dans la roue de Sébastien Reicheinbach et on a perdu le contact. On termine à 6 secondes de la victoire, c’est forcément frustrant sur une étape de haute montagne comme celle-là. J’avais à cœur de montrer que je pouvais être un bon grimpeur et que la forme est ascendante depuis le début du Tour de France. Après un début de saison compliqué, je suis bien en juillet et en août et je compte bien le prouver encore à l’avenir pour décrocher ma sélection en vue des Jeux Olympiques de Rio. »
Fabio Aru (Astana), qui a réveillé le groupe des favoris en faisant rouler ses hommes dans la première montée du Grand Colombier puis en tentant d’attaquer dans les lacets. « Je pense que nous avons bien manoeuvré. Nous avons montré que je n’étais pas satisfait de ma position actuelle au classement général. Nous avons tenté d’opérer la sélection et nous le tenterons à nouveau dans les étapes qui viennent. Le Tour se termine à Paris et nous ferons de notre mieux d’ici là. »
Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), auteur d’une des rares offensives dans le groupe Maillot Jaune, sur le haut des lacets du Grand Colombier puis dans la descente. Sans succès. « Ce sont des routes que je connais bien et que j’adore ! Quand j’ai attaqué, l’idée n’était pas de partir seul. Avec la vallée pour revenir vers la ligne d’arrivée et face à un groupe où il restait encore trois coureurs Sky, ce n’était pas une bonne opération. J’espérais du renfort de l’arrière, il n’est pas venu. Depuis le début du Tour de France, je cours un peu contre nature en attendant mon heure. J’espère que cela va sonner le début de réveil, lancer ma troisième semaine. Les voyants sont au vert. Il y a des places à gagner et il y a beaucoup d’outsiders pour ça. »
Tejay Van Garderen (BMC Racing Team), seul vrai perdant de l’étape jurassienne. L’Américain cède 1’28 » aux autres favoris et rétrograde à la 8ème place du classement général. « Je ne pensais à rien de précis quand Romain Bardet a attaqué. J’étais dans mon monde, j’essayais de rester dans la roue du coureur qui était devant moi, mais je n’ai pas réussi. Pour être honnête, je me sentais très bien. Le rythme était très élevé. Je ne peux pas dire que j’avais de mauvaises sensations. Tout peut encore se passer. Quand on arrive en dernière semaine, c’est comme à la roulette russe. Tout le monde peut avoir un mauvais jour. »