Marcel Kittel (Etixx-Quick Step), 5ème du sprint de Villars-les-Dombes après avoir été lancé à la perfection par Fabio Sabatini. « Je tiens tout d’abord à remercier pour le très bon travail qu’a réalisé mon équipe pour contrôler la course et m’emmener jusque dans les derniers hectomètres. Je suis très fier de cela. Malheureusement nous n’avons pas le résultat après lequel nous courrions, et je dois admettre que je suis déçu. J’ai commencé mon sprint à 220 mètres de la ligne environ. Une fois devant, j’ai vu que Mark Cavendish me remontait, mais dès qu’il m’a dépassé il s’est placé devant moi et a viré vers la droite. J’ai dû freiner et à partir de ce moment c’était fini. Ce mouvement a certainement influencé le résultat de l’étape du jour, mais ce n’est pas à moi de porter une décision sur cette question. Je suis seulement déçu du résultat, 5ème, parce que j’avais de bonnes jambes au sprint. »

Peter Sagan (Tinkoff), auteur d’un nouveau podium à Villars-les-Dombes, 3ème comme à Utah Beach et Limoges, quand il avait fini 1er à Cherbourg et Montpellier et 2ème à Revel, et plus que jamais leader du classement par points à une semaine du terme du Tou de France. « C’était un sprint un peu risqué avec le vent de face et un nombre important de coureurs qui voulaient être à l’avant et rester dans les roues. J’ai fait l’effort de loin pour revenir progressivement à la 3ème place. J’ai perdu quelques points au classement du maillot vert mais il y a encore devant nous beaucoup d’étapes montagneuses dans lesquelles j’espère prendre suffisamment de points. L’idée à Villars-les-Dombes, c’était déjà de perdre le moins de points possible. »

Bryan Coquard (Direct Energie), 7ème du sprint du Parc des Oiseaux. « C’est une déception même si ce n’était pas une arrivée qui me convenait bien avec un vent de trois quarts face. Je pensais tout de même pouvoir rivaliser avec les meilleurs, mais j’étais au 10ème rang à 300 mètres de la ligne, et dans ce cas on ne peut plus jouer la victoire. J’ai pas mal frotté avec Peter Sagan, qui fait 3, mais on avait déjà perdu la course à cet instant. On est battus par plus fort, même si je ne pense pas que Mark Cavendish soit largement au-dessus du lot, simplement il gère bien ses sprints. A présent, il n’y a plus que deux occasions pour les sprinteurs, si l’on compte Berne et son arrivée difficile lundi puis Paris dimanche prochain. Je sais aussi que d’ici au sprint des Champs-Elysées (NDLR : qu’il avait terminé 2ème l’année passée derrière André Greipel), il reste la montagne pour fatiguer les organismes. »

Jens Debusschere (Lotto-Soudal), contraint à l’abandon sur chute avec une fissure de l’omoplate, une luxation de la clavicule, une plaie au genou droit et une contusion à la main droite. « Devoir abandonner le Tour de France est très difficile, aussi bien mentalement que physiquement. J’ai fait un arrêt sanitaire et pris quelques bidons à la voiture et, lors de mon retour, je suis tombé avec entre autres Matti Breschel (NDLR : le coureur de Cannondale-Drapac souffre d’und douleur à la jambe droite, peut-être une déchirure). Un malheureux accident avec de grandes conséquences. Malheureusement, nous n’avons pas pu démontrer lors des deux précédentes semaines le pourquoi nous sommes venus ici. Pourtant, je me sens bien au niveau de la condition. Il s’agit maintenant de récupérer et de se concentrer sur la fin de saison, une période où je réalise souvent de bonnes prestations. »

Jérémy Roy (FDJ), privé de son leader et compagnon de chambre Thibaut Pinot et à l’attaque hier entre Montélimar et Villars-les-Dombes dans l’espoir d’offrir un lot de consolation à sa formation réduite à six. « Il faut aller de l’avant, c’est comme ça qu’on y arrivera. Bien sûr, nous étions venus sur ce Tour avec d’autres objectifs en tête, mais maintenant que Thibaut est parti, il faut vite passer sur autre chose. Nous nous sommes réunis avec lui pour en parler, c’était un moment symbolique, et on va se serrer les coudes jusqu’au bout. On va maintenant essayer de prendre les échappées comme je l’ai fait. J’y ai pris du plaisir et j’ai pu profiter d’être le seul Français du groupe de tête pour savourer les nombreux encouragements du public. On sait que désormais l’échappée est susceptible d’aller au bout tous les jours. Il n’est pas question de se morfondre au fond du peloton, il faut aller de l’avant. »

Mathias Frank. Souffrant de troubles gastriques l’empêchant de s’alimenter depuis quelques jours, le leader de IAM Cycling Mathias Frank a dû se résoudre à mettre pied à terre dans la zone de ravitaillement, hier. Un abandon de plus pour le coureur helvétique, qui avait rejoint Paris au 8ème rang du classement général l’année dernière mais avait déjà dû renoncer à finir le Tour en 2010 (abandon dès la première étape) et 2014 (abandon au terme de la première semaine). Avant son retrait, le grimpeur suisse occupait la 31ème place du classement général à 44’17 » de Chris Froome. Il n’aura pas eu l’honneur de rejoindre son pays avec le Tour, demain lundi puis mardi pour la journée de repos.

Thibaut Pinot. Vingt-quatre heures après son abandon du Tour de France, Thibaut Pinot (FDJ) doit renoncer à son second rêve estival : celui de défendre les couleurs de l’équipe de France aux Jeux Olympiques de Rio. Avant de quitter la route du Tour vendredi matin, le Franc-Comtois était allé passer des tests de sérologie virale dans un laboratoire. « Les premiers éléments des examens complémentaires subis par Thibaut indiquent une infection virale marquée expliquant ses symptômes et son importante fatigue, a indiqué sa formation. Cela nécessite un repos prolongé et Thibaut ne sera malheureusement pas rétabli à temps pour participer aux Jeux Olympiques de Rio. » Retenu tant pour la course en ligne (6 août) que le contre-la-montre (10 août), Pinot cédera sa place à l’un des trois remplaçants : Tony Gallopin (Lotto-Soudal), Pierre Rolland (Cannondale) ou Alexis Vuillermoz (Ag2r La Mondiale).