Tony Martin. La troisième victoire de Tony Martin (Omega Pharma-Quick Step) sur le Tour est sans doute la plus belle. Après les contre-la-montre qu’il a remportés à Grenoble et au Mont-Saint-Michel, l’Allemand a ajouté une étape en ligne à son palmarès déjà immense au terme d’une échappée complètement insensée. « Je sais que je suis connu pour faire parfois des paris fous comme partir très tôt dans une échappée avec un seul coureur, sourit le champion du monde du chrono. Cela ne fonctionne pas toujours, mais cela a marché hier. Quand le groupe de 28 est sorti et nous a pris en chasse, je savais que cela pouvait fonctionner. Dans les ascensions, tout le monde va très vite, mais dans les descentes et sur le plat, on pouvait reprendre du temps. Car dans une grande échappée, tout le monde se regarde. C’est ce qu’il s’est produit. »
Astana. Vincenzo Nibali (Astana) aura passé sept jours en jaune. Du moins pour le moment. L’Italien avait affirmé plusieurs fois que l’idée de laisser le maillot jaune à une autre équipe ne l’empêcherait pas de dormir. C’est ce qu’il se produit hier avec Tony Gallopin (Lotto-Belisol). La formation belge aura la charge de défendre le maillot pendant que les hommes de Vincenzo Nibali pourront se reposer avant la suite des événements. « C’est fabuleux d’avoir le maillot jaune dans l’équipe, c’est fabuleux de le défendre, mais nous devons penser à la stratégie en vue de la dernière étape vosgienne quand les premiers vrais changements au classement général interviendront », résume Alessandro Vanotti.
24 heures avec le dossard 101. La journée ne fut pas de tout repos pour Marcel Kittel (Giant-Shimano). L’Allemand après ses trois victoires d’étape à Harrogate, Londres et Lille, arrive sur un terrain qu’il n’affectionne pas vraiment : la montagne. Le départ rapide de l’étape hier a provoqué la formation précoce d’un gruppetto dès la première difficulté, le col de la Schlucht. Aux côtés de Ji Cheng et Tom Veelers, Marcel Kittel aura donc dû forcer l’allure dans les descentes et les vallées pour ne pas arriver hors délais. Mission accomplie en arrivant 21’38 » après Tony Martin, soit environ cinq minutes avant la limite fixée.
Sondage. Pour la première fois depuis 2011, un Français porte le maillot jaune. Tony Gallopin sera-t-il le seul tricolore à mener le classement général du Tour cette année ? Répondez à notre question-sondage en page d’accueil. Sur Facebook, place au bilan de la première semaine. Quel est l’événement que vous retenez de ces dix premiers jours de course ? Venez réagir sur notre page. Hier nous vous demandions si vous étiez favorables au retour des bonifications sur les arrivées au sommet. Vous êtes une majorité à répondre non, estimant que les différences doivent avant tout se créer à la pédale. « Sans bonifs ça permet au moins les attaques pour gagner du temps », nous dit à juste titre Sébastien. Manuel est d’un autre avis. « Oui, j’y suis favorable, ça inciterait peut-être les attaques plutôt qu’à se neutraliser comme ça arrive de plus en plus », estime notre internaute.
L’étape du jour :
10ème étape : Mulhouse-La Planche des Belles Filles (161,5 km). Deux ans après un premier passage mémorable, le Tour de France revient sur la Planche des Belles Filles. Une montée très explosive (5,9 km à 8,5 %), des pourcentages à plus de 20 % dans la rampe finale : le spectacle sera garanti tout à l’heure ! La grande différence par rapport à 2012, c’est l’approche de la montée finale. Le jour où Bradley Wiggins s’emparait du maillot jaune pour ne plus le lâcher, la Planche des Belles Filles était la seule grande difficulté du jour (deux petits cols de 3ème catégorie). Aujourd’hui, ce ne sera pas la même affaire ! Six cols seront à gravir auparavant, dont trois de 1ère catégorie : le Petit Ballon (9,3 km à 8,1 %), le col du Platzerwasel (7,1 km à 8,4 %) et le redoutable col des Chevrères (3,5 km à 9,5%) pour un total de 4000 mètres de dénivelé.