Nacer Bouhanni. Ce 100ème Tour de France n’était définitivement pas celui de Nacer Bouhanni (FDJ.fr). Le champion de France 2012 devait lutter depuis plusieurs jours contre des soucis gastriques. Sa chute à Marseille mercredi n’a rien arrangé. Lâché dans le col de la Vayède à une centaine de kilomètres de l’arrivée, le Lorrain a dû se résigner à quitter la course. « Je n’avais plus aucune force, l’impression de pédaler dans le vide, explique-t-il. Il m’était impossible de continuer. Je suis évidemment très déçu car j’espérais beaucoup de mon premier Tour de France. Mais depuis trois jours, ça n’allait plus très bien, je n’étais pas dans une bonne spirale. Je vais maintenant prendre du repos pour revenir en forme au mois d’août sur de nouveaux objectifs. »
Jurgen Van Den Broeck. On le sait, le Tour de France ne peut pas se gagner en première semaine, mais il peut s’y perdre. Tout semblait sourire à Jurgen Van Den Broeck (Lotto-Belisol) jusqu’ici. Le Belge avait rejoint sans encombre le continent et son équipe avait réalisé un excellent contre-la-montre par équipes à Nice. Tout a été anéanti à Marseille. Impliqué dans la chute mercredi, il n’a pas pris le départ hier matin, alors que les nouvelles semblaient initialement rassurantes. « À première vue, je n’avais que des écorchures au genou, confirme le Flamand. Mais mon genou a enflé et je ne pouvais plus le plier. Il y avait du liquide dedans. La nuit, je n’ai pas beaucoup dormi et j’ai regardé l’horloge toutes les heures. Le matin, le médecin a enlevé 85 cc de liquide de mon genou, pratiquement que du sang. Ensuite, j’ai fait une tentative sur les rouleaux, mais durant vingt minutes, je ne suis pas arrivé à faire un tour complet. »
André Greipel. Heureusement, André Greipel a pu redonner le sourire à une formation Lotto-Belisol moribonde, en remportant son premier succès d’étape, parfaitement emmené par ses coéquipiers. « Je suis naturellement très heureux de cette victoire. Je savais déjà depuis longtemps que nous avions une très bonne équipe, mais le lead-out vers le sprint était fantastique aujourd’hui, salue l’Allemand. Le maillot vert n’est pas un objectif en soi, mais je vais essayer d’engranger autant de points que possible. Comme tout le monde l’a vu, je me bats pour les points aux sprints intermédiaires. J’y participe chaque jour. Aussi longtemps que j’aurai la possibilité de me battre pour ce maillot, je le ferai. » Il occupe la 2ème place du classement par points derrière Peter Sagan.
Nairo-Alexander Quintana. Certains redoutent la montagne et apprécient les premières étapes plates du Tour. Pour Nairo-Alexander Quintana (Movistar Team), c’est tout l’inverse. Le grimpeur colombien a vécu une journée difficile hier en direction de Montpellier, juste avant de retrouver son terrain de prédilection ce week-end. « Le but était de survivre aujourd’hui, c’était la journée la plus dure que nous avions vécue jusqu’ici, affirme le coureur de 23 ans. Il y avait tellement de tension et tout le monde était attentif à ne pas perdre sa position pour ne pas prendre de cassure. J’ai reçu un coup sur le genou droit, un autre sur le poignet, mais ça n’a pas l’air grave. J’espère récupérer en vue des Pyrénées. »
Astana. Pendant que l’équipe Astana s’amuse sur le Tour d’Autriche où Kevin Seeldraeyers est un solide leader ayant déjà remporté deux étapes, c’est la soupe à la grimace sur la Grande Boucle. Déjà à huit après l’abandon d’Andrey Kashechkin lors de la 3ème étape, la formation kazakhe se retrouve à six depuis hier soir ! Fredrik Kessiakoff, blessé dans la chute de Marseille, a posé pied-à-terre, peu de temps après Nacer Bouhanni. Alexandre Vinokourov a également perdu sur chute Janez Brajkovic. Le Slovène a rallié l’arrivée plus de dix minutes après André Greipel et ne prendra pas le départ ce matin en raison d’une plaie profonde à un genou. Jakob Fuglsag perd là deux précieux équipiers pour les étapes de montagne avant même d’aborder le premier massif.
Sondage. Mercredi, il y avait 228,5 kilomètres au programme entre Cagnes-sur-Mer et Marseille. C’est trop pour 70 % d’entre vous. Du moins, vous êtes sept sur dix à penser que le Tour ne devrait pas multiplier les étapes de plus de 220 kilomètres. Il n’y en aura que deux cette année, l’autre sera celle du Ventoux (242 km). Sur le dernier Giro, c’était deux fois plus, puisque quatre des vingt-et-une étapes ont dépassé cette barre symbolique. Aujourd’hui, les cadors auront plus que probablement la tête aux deux prochaines étapes. Le Tour entre dans les Pyrénées ce week-end. Ces dernières années, le premier massif a souvent été escamoté. En sera-t-il de même en 2013. C’est la question que nous vous posons en page d’accueil.
L’étape du jour… 7ème étape : Montpellier-Albi (205,5 km)