Maxime Bouet. En arrivant dans sa ville d’adoption, à Marseille hier, Maxime Bouet (Ag2r La Mondiale) ne pensait certainement pas qu’il y arrêterait son Tour de France. Seulement, la chute survenue dans le final où il a été impliqué en a décidé autrement. Les examens radiologiques effectués après la 5ème étape font état d’une fracture de l’extrémité inférieure du radius. Celui qui avait failli créer la surprise lors du dernier Tour du Trentin se voit donc dans l’obligation d’observer une période de 45 jours d’immobilisation. Tout naturellement, il ne sera pas au départ d’Aix-en-Provence tout à l’heure. C’est presque un mal pour un bien pour Maxime Bouet qui pourra ainsi rester auprès de sa compagne, sur le point d’accoucher.
Nacer Bouhanni. Pour son premier Tour de France, le moins que l’on puisse dire, c’est que Nacer Bouhanni (FDJ.fr) n’est pas à la fête. L’ancien champion de France a vécu une journée galère entre Cagnes-sur-Mer et Marseille. Souffrant toute la journée de problèmes gastriques, le Lorrain est également tombé dans le final dans les rues de la cité phocéenne. Les examens menés sur place se veulent pourtant rassurants. Le médecin de l’équipe, Gérard Guillaume a ainsi évoqué « une contusion musculaire du carré des lombes gauches et un oedème musculaire. » Malgré son dos douloureux, il devrait faire partie du peloton qui ralliera Montpellier aujourd’hui.
Ryder Hesjedal. Depuis le Tour d’Italie, la malchance semble s’abattre sur Ryder Hesjedal (Garmin-Sharp). Contraint d’abandonner sur le Giro où il voulait défendre sa couronne, le Canadien avait repris la compétition au Tour de Suisse, où il avait chuté. Rebelote hier où le protégé de Jonathan Vaughters fait partie des coureurs impliqués dans la chute survenue à moins de 500 mètres de la ligne d’arrivée. En plus d’une petite fracture du poignet contractée lors de la 1ère étape entre Porto-Vecchio et Bastia, il souffre désormais d’une côte fracturée. Les Garmin-Sharp ont décidément la poisse puisque Christian Vande Velde est lui aussi tombé et souffre de contusions cervicales.
Kevin Reza. Pour son premier Tour de France, Kevin Reza (Team Europcar) n’a pas hésité à se lancer à l’attaque en direction de Marseille hier. Il faut bien dire que le Guadeloupéen vit un véritable conte de fées. »Quand Kevin a su qu’il était sélectionné pour le Tour, il a appelé son papa pour le lui annoncer. Il était si ému qu’il ne pouvait pas parler. Il en pleurait, nous confie son manager Jean-René Bernaudeau. C’est pour ces belles histoires que je fais ce métier. En 2004, quand Thomas Voeckler était en jaune sur le Tour, Kevin n’était pas bien vieux. Et puis on l’a mis dans une grande famille. Il a fait comme Thomas. Il s’est inscrit au Sport-Etudes au Château-d’Olonne avant d’intégrer le Vendée U. Il a passé tous les échelons avant de devenir l’un des meilleurs coureurs du Vendée U. Il méritait sa place chez les pros. Il est très droit et il s’est mis dans le moule. C’est quelqu’un qui va au bout de ses rêves. »
Simon Gerrans. Depuis Nice, Simon Gerrans (Orica-GreenEdge) est le sixième Australien à porter le maillot jaune. Phil Anderson en 1981 et 1982, Stuart O’Grady en 1998 et 2001, Bradley McGee en 2003, Robbie McEwen en 2004, et Cadel Evans en 2008, 2010 et 2011 l’ont seulement précédé dans l’histoire. Alors, l’ancien vainqueur de Milan-San Remo voulait à tout prix conserver cette tunique. »Nous avions deux objectifs : essayer de gagner l’étape avec Matthew Goss et conserver le maillot jaune au terme de l’étape, nous explique-t-il. Le premier objectif n’a pas fonctionné, Matthew ayant été lâché dans la dernière difficulté du jour, le col de la Gineste. Heureusement on tire bien notre épingle du jeu en ce qui concerne le maillot jaune. Je suis bien resté à l’avant et j’ai toujours le maillot sur les épaules après cette étape. »
Jurgen Van Den Broeck. Hier, ce n’était pas la journée des Belges. Quelques minutes avant d’apprendre que le Roi Albert II abdiquerait le 21 juillet prochain, jour de l’ultime étape du Tour de France et de la fête nationale, nos voisins ont bien cru que, Jurgen Van Den Broeck (Lotto-Belisol) pourrait laisser à Marseille ses espoirs de podium final en étant l’une des victimes de la chute. Au final, il souffre d’une douleur au niveau du genou droit et de quelques écorchures. »Après trois jours en Corse, on était content de pouvoir débuter indemne le reste du Tour, mais comme je l’ai déjà souvent dit, il peut se passer quelque chose tous les jours ici » a rappelé le Flamand.
Sondage. Vous étiez encore nombreux hier à répondre à notre sondage quotidien. Nous vous invitions à livrer votre avis sur la présence du contre-la-montre par équipes sur la Grande Boucle. Exercice redouté par les coureurs, il est visiblement apprécié des spectateurs puisque vous n’êtes que 15 % à répondre par la négative à notre question. Vous êtes donc majoritairement favorables à sa mise au programme, mais vous êtes tiraillés sur l’importance qu’il doit avoir pour dessiner le classement général. Vous êtes néanmoins 47 % à approuver la tendance de ces dernières années où le kilométrage a été réduit. 36 % d’entre vous sont nostalgiques de l’époque où les chronos par équipes dépassaient allègrement les 60 kilomètres. Aujourd’hui, dites-nous si, selon vous, la barre des 220 kilomètres devrait plus souvent être franchie.
L’étape du jour… 6ème étape : Aix-en-Provence-Montpellier (175,5 km)