Tony Gallopin. Malade depuis plusieurs jours, le Français Tony Gallopin (RadioShack-Nissan) a quitté le Tour de France hier entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Le Cap d’Agde. Une semaine après avoir pris la 3ème place de l’étape de Porrentruy, le jeune homme s’est retiré fort d’une belle expérience acquise pour sa deuxième participation au Tour. « C’est dommage qu’il doive rentrer à la maison après tout le travail qu’il a accompli, a déclaré son directeur sportif Dirk Demol. Il a fait neuf supers premiers jours auprès du Maillot Jaune Fabian Cancellara notamment. Il a réalisé un travail vraiment dur et a encore tout donné dans le contre-la-montre. Mais il est tombé malade au soir de la journée de repos. Il n’a pu ni dormir ni manger le jour suivant mais il a survécu. » Tony Gallopin espère maintenant récupérer afin d’honorer sa sélection pour les JO.
Michael Morkov. Le Danois Michael Morkov (Team Saxo Bank-Tinkoff Bank) s’est encore évadé hier, ajoutant quelques 200 kilomètres d’échappée aux 625 amassés jusqu’alors. Mais il a buté dans le Mont Saint-Clair. « On était cinq ans précisément après le décès de mon père, a fait savoir Michael Morkov après-coup. Je voulais honorer sa mémoire en repartant à l’attaque. J’ai pensé à lui tout du long de cette étape et mes pensées et sentiments ont été mon carburant aujourd’hui. J’aurais voulu que les autres gars avec lesquels je me suis échappé soient plus forts, ce qui nous aurait permis de gravir la dernière côte ensemble. Mais le rythme était trop lent à mon goût et mon unique chance de réussir était de poursuivre l’aventure seul. Je savais que c’était fou de s’isoler à plus de 60 kilomètres du but. »
Lapierre. En marge du Tour de France, les cycles Lapierre et l’équipe FDJ-BigMat ont conclu un accord qui prolonge leur partenariat de deux années supplémentaires. La formation de Marc Madiot continuera ainsi de performer sur les vélos Lapierre, auxquels elle est fidèle depuis onze ans. Le contrat a été signé jusque fin 2014. Fruit d’une parfaite entente entre les deux responsables français, Gilles Lapierre et Marc Madiot, et la parfaite collaboration entre les équipes techniques des deux entités, ce partenariat reflète surtout la passion du vélo, l’amour de la compétition, la volonté de toujours aller de l’avant, le goût du challenge et de l’audace qui unissent Lapierre et la FDJ. Les vélos sont conçus, développés et assemblés sur le site dijonnais de la marque. L’équipe s’est vue dotée tout récemment de la dernière technologie de la marque, le Xelius EFI.
Peter Sagan. Alors que les étapes pouvant convenir à un sprinteur d’ici à Paris se comptent désormais sur les doigts d’une main, Peter Sagan (Liquigas-Cannondale) a encore une fois été le grand bénéficiaire du classement par points hier. Vainqueur du sprint intermédiaire et 2ème à l’arrivée, le Slovaque creuse le trou. Andre Greipel (Lotto-Belisol) est à 64 points, Matthew Goss (Orica-GreenEdge) à 93 points, les autres hors de portée. « Pour l’instant j’ai conforté le maillot vert mais il n’est pas encore à moi. L’arrivée sur les Champs-Elysées, c’est dans une semaine, et beaucoup de choses peuvent encore se passer, comme on l’a vu tous les jours. Si j’avais jeté mon vélo un petit peu plus tôt, j’aurais peut-être pu sauter Greipel sur la ligne au Cap d’Agde, mais il a lancé son vélo avant moi. »
3 questions à… Andre Greipel (Lotto-Belisol)
Andre, vous avez remporté une étape qui empruntait le Mont Saint-Clair, vous sentiez-vous capable d’y parvenir ?
On en a parlé au matin. C’était en effet une étape très difficile pour moi avec cette bosse à 23 kilomètres de l’arrivée, mais on a préconisé que je sois à l’avant du peloton au moment de l’aborder. L’équipe a fait un super boulot pour moi. Je n’ai fait que m’accrocher dans le Mont Saint-Clair puis le groupe a fait le reste. Ça a été un gros avantage d’avoir quatre coureurs avec moi dans le final.
Vous avez préféré la roue d’Edvald Boasson-Hagen à celle de Peter Sagan, pourquoi ?
C’était de la spéculation de ma part. Je pensais que ce sprint lui convenait bien, c’est pourquoi j’ai pris sa roue. Chris Froome et Bradley Wiggins lui ont ensuite emmené le sprint. Je savais qu’il fallait garder sa position à ce moment-là sans quoi toute chance bien faire dans un sprint comme ça aurait été terminée. J’ai flairé la bonne roue.
Votre faculté à passer la dernière difficulté vous encourage-t-elle dans l’optique des Jeux Olympiques de Londres ?
Ce qui est sûr, c’est qu’il faut essayer. Ça a été dur pour moi mais il faut être devant et tenter sa chance. Si je m’étais laissé décrocher à l’arrière du peloton je n’aurais pas pu revenir, mais l’équipe a très bien travaillé. A Londres je serai accompagné par Tony Martin et Bert Grabsch, qui seront très importants si l’on doit rattraper des coureurs échappés. Et j’aurai Marcel Sieberg et John Degenkolb pour possons-pilotes. Mais il faudra pouvoir compter sur la collaboration d’autres nations.
Propos recueillis au Cap d’Agde le 14 juillet 2012.