Cadel Evans. Cadel Evans (BMC Racing Team) a chatouillé Bradley Wiggins dans le final vers Porrentruy, saluant la reconnaissance qu’il avait faite du final au Tour de Romandie et relevant une singularité dans ce Tour. « Les coureurs grimpent isolément les uns des autres et nombre de leaders n’ont plus d’équipiers », a noté Cadel Evans sur les deux dernières étapes. Néanmoins, le vainqueur sortant du Tour n’a pas réussi à reprendre la moindre seconde au Maillot Jaune. Ce qui n’ennuie guère son directeur sportif John Lelangue. « C’est parfait pour nous de ne pas avoir le maillot jaune, ainsi nous n’avons pas trop à contrôler. C’est aussi parfait pour nous qu’il y ait des hommes qui soient proches au général et qui veulent durcir la course et quelques hommes qui ont perdu deux ou trois minutes et qu’ils veulent rattraper du temps. »
Bradley Wiggins. Déjà en jaune avant le contre-la-montre individuel du Critérium du Dauphiné le mois dernier, Bradley Wiggins (Team Sky) s’était plaint de devoir porter une combinaison non adaptée strictement à sa morphologie et surtout moins aérodynamique que celle étudiée chez Sky. Cet après-midi, le Britannique se retrouvera dans la même situation, contraint de porter le maillot jaune confectionné par le Coq Sportif et ne présentant pas les critères requis par le leader du classement général. « Il faudra qu’ils pensent un jour à rallonger du budget pour adapter ces combinaisons à l’ère du temps », avait déclaré Bradley Wiggins au Dauphiné. Hier, l’Anglais n’a pas voulu raviver la polémique. « Je porterai le maillot qu’on me dira de porter, a-t-il simplement répondu. Il y a des partenaires et on se doit de les honorer. » Sur le Dauphiné, le port du maillot jaune n’avait pas empêché le Londonien d’atomiser tous ses adversaires, Evans compris.
Marc Madiot. Depuis son retour dans le peloton WorldTour en début de saison, tout réussit à l’équipe FDJ-BigMat, dont les plus jeunes coureurs ont apporté les plus belles satisfactions à Marc Madiot cette année. « Au Championnat de France de Saint-Amand-les-Eaux nous avons fait le doublé avec des jeunes de 21 et 20 ans, Nacer Bouhanni et Arnaud Démare, maintenant on gagne une étape du Tour avec le benjamin du peloton Thibaut Pinot, s’est exclamé le manager mayennais. Thibaut, on sait que c’est un coureur qui peut réussir dans un Grand Tour alors on en prend soin et je pense qu’on est sur la bonne voie. Il est jeune, c’est son premier Tour. C’est un bon coureur qui va très vite en montagne, qui a beaucoup de choses à apprendre, et qui a un vrai potentiel pour l’avenir. Un coureur en devenir qui incarne une génération nouvelle de coureurs. »
Denis Menchov. Plus de doute, Denis Menchov (Team Katusha) est là. Peut-être pas pour jouer la gagne dans le Tour mais candidat très certain au jeu des places sur le podium. Hier à Porrentruy, il est resté au contact des meilleurs et a profité de la faiblesse de Rein Taaramae pour gagner une place et remonter au 4ème rang. « Le col de la Croix a vraiment été difficile mais je l’ai passé sans problème particulier, a déclaré le Russe. J’avais de bonnes sensations et je suis très confiant pour la suite de ce Tour. Je savais que rester à l’avant du groupe serait crucial pour le classement général, alors je suis resté là. Dans le final mes adversaires ont décidé d’accélérer pour prendre davantage de temps aux coureurs piégés et nous avons bien collaboré. Je suis très satisfait de la manière dont j’ai franchi les premières montagnes. Maintenant on verra quel sera le verdict du chrono, puis il restera deux semaines. »
Samuel Sanchez. Coup dur pour Samuel Sanchez (Euskaltel-Euskadi). Le champion olympique, meilleur grimpeur du Tour 2011, a fait un vol plané hier entre Belfort et Porrentruy. Resté un long moment choqué au milieu de la route, l’Espagnol a finalement été évacué vers l’hôpital de Belfort, où une fracture de la main droite et une forte contusion de l’omoplate gauche lui ont été diagnostiqués. « Ce qui m’intéresse le plus maintenant est de savoir dans quelle mesure mes blessures vont se résorber, a fait savoir Samuel Sanchez hier soir. Avant son abandon, le Basque occupait la 12ème place du classement général à 2’02 » de Bradley Wiggins. Accablée par la malchance, l’équipe Euskaltel-Euskadi poursuit le Tour de France avec cinq coureurs en course. Après Oscar Freire, l’équipe d’Espagne pourrait perdre un nouvel homme pour les JO.
Jurgen Van Den Broeck. Ecarté momentanément de la course au maillot jaune en raison d’un incident mécanique survenu au pied de la Planche des Belles Filles samedi, Jurgen Van Den Broeck (Lotto-Belisol) a relevé la tête hier, tâchant de provoquer les favoris en duel. « Il n’est pas question pour nous de baisser la tête, a lancé le Belge. Les jambes sont bonnes, je l’ai indiqué dans le col de la Croix. Jelle Vanendert a fait un bel écrémage puis je l’ai relayé dans le dernier kilomètre. Dans le final, vent de face, c’était très dur. On est parti avec Cadel Evans mais même à deux nous n’avons pas pu résister au retour des autres leaders. En tout cas, je le répète, il n’est pas question de se laisser abattre. J’ai montré que j’étais en forme et l’équipe est compétente pour m’aider. » Avant le contre-la-montre franc-comtois, Jurgen Van Den Broeck occupe le 8ème rang du classement général à 2’11 » du porteur du maillot jaune Bradley Wiggins.