Absents. Seuls 196 coureurs ont été présentés au public liégeois hier sur la Place Saint-Lambert, où un podium a été dressé devant le Palais des Prince-Evêques, prestigieux décor pour une cérémonie d’ouverture du Tour de France. On a relevé deux absences, les équipes Europcar et Garmin-Sharp ne s’étant pas présentées avec tous leurs éléments. Chez Europcar, l’Alsacien Christophe Kern a obtenu une dérogation spéciale pour assister à la naissance de son enfant. Il a même reçu les félicitations du jury des commissaires pour ce retard tout à fait excusé. Le rouleur français rejoindra ses coéquipiers à Liège aujourd’hui pour être au départ demain, comme convenu. David Millar était l’autre absent de la soirée. L’Ecossais souffre de vomissements. Il est incertain pour le Tour, pour lequel il pourrait céder sa place à Heinrich Haussler.
Pierre Rolland. Meilleur jeune du dernier Tour de France, Pierre Rolland (Team Europcar) aborde le Tour de France avec l’envie d’améliorer son classement général. En dépit d’un parcours qui ne semble pas l’avantager. « C’est sûr que les contre-la-montre ne vont pas m’avantager, mais il faut faire avec les parcours qu’on nous propose. Il y a 101 kilomètres chronométrés mais aussi beaucoup de cols, il faudra y écarter les rouleurs. La condition est très bonne, aussi bonne que l’an dernier. Il ne faudra pas trop compter sur moi sur la première partie du Tour, mais si tout se passe bien les premiers jours, j’espère pouvoir m’illustrer sur les deuxième et troisième semaines. L’objectif numéro un est de m’améliorer au classement général. Le maillot à pois me fait énormément rêver mais l’objectif premier sera le général. »
David Moncoutié. Il n’en avait pas fait un point de passage obligé, finalement David Moncoutié (Cofidis) est à nouveau sur le Tour de France, décidé à bien faire. « La forme est là, j’avais des jambes correctes en début de saison, comme pas mal de mes coéquipiers, mais sans réussite. Sur ce Tour de France, ça va être une occasion de se rattraper. On est motivés pour ça, on sait qu’il y a un gros niveau, mais nous n’avons rien à perdre. Nous allons essayer d’être offensifs et de gagner une étape. En général, j’arrive vraiment au top de ma forme quand il fait chaud. Ça fait plusieurs années qu’il ne fait pas beau sur le Tour, j’espère qu’il fera cette fois plus de 30°, mais ça ne dépend pas de moi ! La première semaine, longue et plate, ne m’avantage pas trop non plus, contrairement à la Vuelta où l’on a de la montagne quasiment de suite. »
Yvon Sanquer. Déçue des résultats obtenus tant sur le plan sportif que sur le plan managérial par Eric Boyer, le groupe Cofidis a décidé de se passer des services de son manager, limogé et remplacé officiellement par Yvon Sanquer. La société de crédit en ligne a décidé de confier le challenge à l’ancien manager des équipes Festina et Astana. Ce retour aux affaires d’Yvon Sanquer s’inscrit dans la volonté du groupe Cofidis de retrouver le très haut niveau dès l’an prochain. L’entreprise nordiste s’est réinvestie dans le cyclisme pour les quatre saisons à venir, jusque fin 2016, avec l’objectif de retrouver le WorldTour dans les meilleurs délais. Agé de 53 ans, Yvon Sanquer a été directeur de la Ligue Nationale du Cyclisme et vice-président de la Fédération Française de Cyclisme. Il prendra ses fonctions sur le Tour.
Maxime Bouet. Dimanche, la première étape en ligne du Tour de France se terminera en côte à Seraing, tout près de Liège. Maxime Bouet et les Ag2r La Mondiale sont allés en reconnaissance sur la bosse finale avant même de repérer le prologue de demain. « J’ai l’impression que ça n’a rien à voir avec ce qui est inscrit sur le road-book, s’est étonné Maxime Bouet. C’est franchement difficile. Certes ça va être une ascension courte mais ce sera quand même difficile et plutôt pentu. Sur ce type de final, je vois bien Peter Sagan s’imposer. » Retenu pour le Tour pour la quatrième fois de suite, Maxime Bouet rêve d’un succès d’étape. « Je suis motivé sur n’importe quelle course, que ce soit le Tour ou non. Là je sais la victoire d’étape à ma portée. J’ai l’étape du Grand Colombier en tête puisque j’évoluerai à domicile. »
3 questions à… Alejandro Valverde (Movistar Team)
Alejandro, vous partez en quête du podium du Tour derrière les deux favoris que vous avancé, Bradley Wiggins et Cadel Evans, quel effet cela vous fait-il de revenir sur le Tour ?
Ça fait trois ans maintenant que je le suis à la télé chaque été. On sait tous que le Tour, c’est la plus grande course du monde, la plus médiatisée, celle à laquelle on a tous envie de participer. Je reviens sur ce Tour avec énormément d’envie et surtout une équipe au diapason, très bien préparée et prête pour aller très loin dans nos ambitions.
Les 101,4 kilomètres de contre-la-montre ne vous font-ils pas peur ?
Les contre-la-montre, c’est trois jours parmi vingt-et-une étapes. Trois jours importants certes mais malgré tout il faudra être présent d’un bout à l’autre. C’est vrai que pour mon retour, la plus grande part d’inconnue c’est la troisième semaine, comment je serai, et en particulier dans le dernier contre-la-montre, celui de Chartres. C’est vrai que d’un côté il y a très peu d’arrivées en altitude, mais de l’autre il y a aussi beaucoup d’étapes dures, où il faudra profiter des opportunités. Il faudra être constamment présent et profiter des ouvertures quand il y en aura.
Dimanche, vous aurez une première occasion de vous illustrer à Seraing dans une arrivée qui semble taillée pour vous ?
Nous ne l’avons pas encore reconnue jusqu’à maintenant, mais nous allons le faire aujourd’hui. La côte finale paraît particulièrement compliquée sur le road-book. Il faudra être devant, il y aura des cassures, c’est certain, malgré tout hors de question de prendre trop de risques pour la simple victoire d’étape. Il y a des enjeux plus importants après.
Propos recueillis à Liège le 29 juin 2012.