Pour sa première participation au Tour de France, il impressionne. A vingt-trois ans, le Colombien de la Quick-Step Floors, Fernando Gaviria, a déjà remporté sa deuxième victoire au sprint. Fort. « Les jours passent, mais ils ne se ressemblent pas ! L’équipe a super bien travaillé pour la victoire et nous allons continuer jour après jour. En Colombie, tout le monde suit le Tour, c’est la course la plus connue et tout le monde est évidemment content que je représente le pays, se félicitait le natif de La Ceja, à l’issue de son deuxième succès, à Sarzeau.
Même Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) a tenu à souligner la performance du Colombien, reconnaissant sa forme éblouissante et son immense potentiel. « Fernando est très, très rapide ! Il est bien plus jeune que moi, c’est la relève, ils sont plus performants, c’est comme ça. Il a gagné les Championnats du monde sur piste, c’est un super sprinteur. Maintenant on va voir ce que les jours qui viennent nous réservent et ce qu’ils vont nous apporter. »
Dans le clan tricolore, mauvaise nouvelle pour Romain Bardet. Le leader de la formation AG2R La Mondiale a perdu l’un de ses plus fidèles coéquipiers, Axel Domont, qui a quitté la course mardi suite à un traumatisme crânien important et une fracture à une clavicule. « On perd un homme très apprécié dans le groupe, un très bon soldat qui faisait le sale boulot, des tâches que les gens ne voient pas, explique le directeur sportif Julien Jurdie. Il pilote Romain dans la première partie de la course, il le remonte après un arrêt pipi, il ramène les bidons, complète-il. Demain (mercredi), Tony (Gallopin) endossera le rôle d’Axel. A sept, cela ne devrait pas chambouler tous nos plans. Mais c’est clair que les autres vont être plus mis à contribution. »
Une cinquième étape promise aux puncheurs ?
Mercredi, la cinquième étape, reliant Lorient à Quimper (204,5 km), devrait profiter à un puncheur ou un sprinteur, à l’aise dans les bosses. Mais une échappée pourrait aussi aller au bout. Pour l’instant, aucune des quatre premières étapes n’a souri aux audacieux.
L’avis du local de l’étape, Thibault Guernalec (Fortuneo-Samsic) :
« Plus de deux cents bornes et cinq heures de course. Cette belle étape va peser dans les pattes. La première partie est assez plate. Mais les choses vont se corser une fois passé le cap des cents kilomètres. A partir de Saint-Goazec, ça ne fera plus que monter et descendre, sur des petites routes obligeant à être vigilant. Le peloton va enchaîner cinq côtes répertoriées au GP de la montagne. Celle de Menez-Quelerc’h, tout près de chez moi, à Châteaulin, mérite selon moi d’être classé en 3e catégorie. Longue de trois kilomètres, elle présente quand même des passages à 10%. En fin de course, il devrait y avoir des dégâts. Après la flamme rouge, il y a en effet une bosse raide et brève dans Quimper, au sommet de laquelle on ne bascule pas. Cette étape peut sourire à un puncheur, ou à un sprinteur passant bien les talus. »
R.B.