Col du Galibier. Hier, 200 participants au brevet de randonneurs des Alpes ont du être secourus sur les pentes du Galibier. Partis de la Maurienne, ils étaient arrivés sur dans ce Col par la Savoie. Le directeur de l’Office de Tourisme de Serre-Chevalier a tenu à préciser que ce n’était pas la neige qui avait bloqué les cyclosportifs mais le froid. En effet, il faisait un peu moins de 4° sur les pentes du Col du Galibier, hier. Aussi, c’est le risque d’hypothermie qui a nécessité l’intervention des secours. Mais que les suiveurs du Tour de France se rassurent, il n’y a pas un seul centimètre de neige sur ces routes qu’emprunteront les coureurs du Tour de France, jeudi. Au contraire, aujourd’hui, le soleil est de la partie et ce n’est pas pour déplaire aux quelques 500 camping-cars déjà présents sur le bord des routes.
Niki Terpstra. Le Néerlandais Niki Terpstra (Quick Step) aura été un des principaux protagonistes de la 15ème étape du Tour de France. C’est lui, le dernier a avoir été revu par le peloton. Si sa tentative s’est conclue par un échec, il a néanmoins remporté le prix de la combativité. « Dans l’échappée, nous avons vraiment très bien collaboré, explique-t-il. Dans la première partie de course, le vent venait de dos, cela a donc rendu les choses plus faciles. Quand Ignatiev a décidé de partir seul, j’ai vu que personne ne réagissait. J’ai donc attaqué et je l’ai suivi. Et puis, j’ai trouvé la force pour aller de l’avant seul, mais le final ne m’a pas aidé. Je suis tout de même satisfait d’avoir obtenu le prix de la combativité. C’est un bon résultat, c’est une belle récompense pour moi et pour l’équipe, pour tout le travail que nous avons fait ces derniers jours. Nous sommes toujours très actifs et c’est un prix pour notre courage et notre façon d’avoir couru après la première semaine qui a été marquée par de nombreuses chutes. »
Mark Cavendish. A Montpellier, le sprinteur Britannique Mark Cavendish (HTC-Highroad) a remporté sa quatrième victoire d’étape sur le Tour 2011. Comme à chaque fois, il tient à saluer le travail de ses équipiers. »Ce n’est pas moi, mais c’est vraiment l’équipe qui a rendue cette victoire possible. Dès le départ, les neuf coureurs ont fait un excellent travail et après quelques jours extrêmement difficiles dans la montagne, ce n’était pas si facile. J’étais également fatigué après les Pyrénées, mais les muscles utilisés pour le sprint sont différents que ceux utilisés pour grimper, alors cela allait. C’était une étape difficile, avec beaucoup d’attaques sur le finale mais l’équipe a gardé le contrôle de la situation. Sans eux, ma victoire n’aurait pas été possible. » Par rapport à ses chances de ramener le maillot vert à Paris, Mark Cavendish est resté assez vague. « Je vais continuer de courir comme je le fais et je verrai bien ce que je peux faire. J’espère que je serai capable de le garder jusqu’à Paris.
Dans la roue du dossard 101 :
Après avoir parlé samedi soir via son compte twitter « d’un véritable cauchemar » vécu sur les pentes du Plateau de Beille, Nicolas Roche (Ag2r La Mondiale) était quelque peu plus positif, hier soir : « journée stressante, jour de repos maintenant. » Il faut dire que cette journée de repos arrive à point nommé pour l’Irlandais. Désormais 18ème au classement général après sa défaillance samedi, Nicolas Roche espère pouvoir récupérer au mieux afin d’arriver au meilleur de sa forme dans les Alpes. Il sait également que toutes ses forces seront nécessaires afin de passer à travers les pièges des étapes de Gap et de Pinerolo. Deux étapes qui pourraient lui convenir avec à chaque fois un col de 2ème catégorie placé à quelques encablures de l’arrivée.
Trois questions à … Anthony Delaplace (Saur-Sojasun)
Anthony, comment envisagez-vous la semaine à venir ?
Et bien ça va être une dure semaine puisqu’il n’y a pas vraiment d’étapes plates pour récupérer. La journée de mardi ça va aller mais après, il y a l’enchaînement de trois grosses journées avec l’Italie notamment, ça va être très dur. Il va falloir s’accrocher au maximum. Car après ça va aller vite : le chrono puis la dernière étape aux Champs-Elysées.
Les journées se ressemblent sur ce Tour où l’échappée est toujours reprise à quelques kilomètres de l’arrivée. C’est très difficile de résister au peloton sur cette année ?
Oui. De toute façon, les étapes plates c’est toujours le même scénario. Les échappées partent de bonne heure, le peloton laisse un peu de temps, après les équipes de sprinteurs mettent en route et vous reprennent sur le final. A vrai dire, on n’y a jamais cru. On a eu quatre minutes au maximum or il en aurait fallu sept ou huit, peut être plus, pour espérer aller au bout. De toute façon c’était l’avant-dernière chance des sprinteurs, donc c’était quasiment sûr qu’ils n’allaient pas nous laisser sortir sachant que HTC-Highroad la voulait. Pourtant, le vent favorable aurait peut être pu jouer en notre faveur. Mais derrière, c’était assez tendu. Avec vent de côté c’est souvent nerveux avec les risques de bordures. Le peloton est assez nerveux alors quand on est devant, c’est vraiment dur d’aller au bout.
Demain c’est la journée de repos, quel est le programme ?
Le programme c’est dormir un peu plus que d’habitude, aller rouler une heure, une heure et demie avec mes coéquipiers. Après ce sera l’heure du déjeuner et puis une sieste, un massage et quelques coups de téléphone. Et après une bonne nuit de sommeil et c’est reparti pour une semaine.
Propos recueillis par Léos Maere à Montpellier le 17 juillet 2011.