Andy Schleck. Entouré par de solides équipiers, Andy Schleck (Leopard-Trek) a hâte d’en découdre avec le Plateau de Beille. « Europcar a vraiment fait énormément de travail vers Lourdes, explique-t-il. j’ai discuté avec Thomas Voeckler pour savoir s’ils avaient besoin d’aide, mais ils m’ont dit qu’ils s’en sortaient bien seuls. Dans l’équipe, nous sommes tous prêts pour cette 14ème étape. Nos jambes sont bonnes. Jeudi, ce fût le premier acte des Pyrénées. Nous sommes impatients de passer au deuxième acte. » De nombreux observateurs ont estimé que le vainqueur du Tour pourrait être le Maillot Jaune au soir de l’arrivée au Plateau de Beille. En effet, le Tour est arrivé trois fois au Plateau de Beille et à chaque fois, le vainqueur de l’étape était le Maillot Jaune à Paris. Néanmoins, Andy Schleck ne croit pas que le Tour de France sera joué au soir de l’étape du jour. « Nous sommes impatients d’attaquer cette étape, bien sûr, mais nous ne pensons pas que le Tour se décidera là. Chaque étape se doit d’être courue ».
Jérôme Coppel. Le Français Jérôme Coppel (Saur-Sojasun) a passé la journée d’hier tranquillement installé au sein du peloton des favoris. “La journée s’est déroulée sur un bon “tempo” et j’ai eu de bonnes sensations tout au long de l’étape, dit-il. Mon dos et ma jambe ne m’ont pas fait souffrir, même si ça me tire toujours un peu. Disons que la douleur est là mais que ça n’empire pas. Finalement, le rythme d’aujourd’hui convenait à tout le monde. Demain, je vais déjà suivre le plus longtemps possible les meilleurs. Après un début d’étape rapide, je pense que des équipes comme Europcar et Leopard-Trek vont prendre les choses en main, avant l’explication finale sur le Plateau de Beille. Mais la route est longue. On verra dans les Alpes pour essayer de tenter quelque chose, si les jambes sont toujours là. Je reste dans l’idée d’un “Top 15”. C’est un classement réalisable d’ici à Paris, et peut-être même avec un maillot Blanc. Quant à la course des favoris, c’est difficile de se prononcer car j’ai le sentiment que tout le monde se cache un peu. Même si Basso et les Frères Schleck ont l’air très bien, je pense qu’il ne faut pas enterrer Contador.”
Jerôme Pineau. Présent dans l’échappée du jour, Jérôme Pineau (Quick Step) a finalement terminé 5ème de l’étape. « J’ai donné tout ce que j’avais. La première heure de course a été avalée à une moyenne de 50km/h. L’équipe Quick Step, nous étions présents dans tous les coups. Chavanel a essayé plusieurs fois comme les autres gars de l’équipe. Cela aurait été une grande déception si personne de chez nous n’avait été dans la bonne échappée. Quand nous avons attaqué l’Aubisque, Hushovd est très vite parti devant. C’était impossible pour moi de réagir. Si je l’avais fait, j’aurais surement payé cela ensuite. J’ai vite récupéré et je suis monté à mon rythme. J’ai grimpé à un bon rythme. Dans la descente, j’ai collaboré avec Boasson-Hagen et Bak. Nous n’aurions pas pu faire mieux que ce que nous avons fait, d’autant plus qu’il y avait du vent de face jusqu’à l’arrivée. Ce n’est pas une mauvaise 5ème place et j’espère que cela servira de point de départ pour aller chercher quelque chose de mieux dans les jours à venir. »
Alberto Contador. L’Espagnol s’est contenté de suivre, hier. Si jeudi Alberto Contador (Saxo Bank-SunGard) n’était pas en mesure de reprendre du temps sur les autres favoris, il promet d’attaquer, aujourd’hui, si les bonnes sensations sont au rendez-vous. « Mon genou va mieux mais au départ de l’étape, j’étais un peu irrité, avoue-t-il. Heureusement, à la fin de la journée, il n’y avait plus aucun problème. Pour la 14ème étape, je serai en parfaite condition. Je pense que sur l’étape du Plateau de Beille peut être parfaite pour reprendre du temps si je suis en bonne condition. Le Plateau de Beille est une ascension vraiment très difficile. Je me souviens parfaitement de 2007. Mais cette année, l’étape ne se résume pas seulement à l’ascension finale. Dès le départ de l’étape, il y a de la montagne. Je serai vite fixé sur mes sensations. »
Dans la roue du dossard 101 :
Nicolas Roche s’est contenté de suivre les meilleurs dans le Col d’Aubisque. Il était en effet inutile de dépenser trop d’énergie sur une étape promise aux baroudeurs. Néanmoins, Vincent Lavenu espérait une issue différente pour son équipe. « Nous espérions beaucoup de cette journée et cela ne s’est pas passé comme nous l’aurions souhaité, explique-t-il. Les coureurs n’ont pas démérité mais le résultat est frustrant. Christophe Riblon est allé plusieurs fois dans les coups en début d’étape. Malheureusement, nous avons accumulé les chutes et les soucis mécaniques juste avant que l’échappée ne parte ! Ça a un peu déstabilisé le groupe et nous avions moins de monde pour sauter dans les coups. Nous savions qu’il y avait de fortes chances que l’échappée aille au bout et nous avons loupé le coche. Place à une autre course avec une étape très difficile durant laquelle il faudra être solide. » 11ème au classement général, Nicolas Roche jouera très gros cet après-midi dans l’ascension du Plateau de Beille.
L’étape du jour :
14ème étape : Saint-Gaudens-Plateau de Beille (168,5 km). L’étape reine des Pyrénées, c’est elle. C’est la dernière des trois étapes pyrénéennes mais assurément la plus compliquée. Au programme, six ascensions : le Col du Portet-d’Aspet, le Col de la Core, le Col de Latrape, le Col d’Agnes, le Port de Lers et l’arrivée au Plateau de Beille, rien que ça. Ce qui est certain c’est qu’un coureur dans un jour sans pourra perdre le Tour de France sur les routes de la 14ème étape. Pour ce qui est des favoris au maillot jaune, ils devraient sans hésitation s’attaquer dans l’ascension du Plateau de Beille, 15,8 kilomètres à 7,9%. Par ailleurs, il est difficile d’imaginer qu’une échappée aille au bout, qui plus est avec la longue vallée proposée aux coureurs avant la montée finale. Une chose est sûre, il devrait y avoir du sport pour ce dernier opus pyrénéen.