RadioShack. Après l’abandon de Brajkovic mercredi, l’équipe Radioshack dirigée par Johan Bruyneel a vécu une dure journée, hier. « Je peux vous dire ce qu’il s’est passé par rapport à ce que j’ai vu de la voiture, a-t-il dit. Mais on ne sait pas réellement comment la chute s’est passée. On avait quelques coureurs à l’endroit où la chute est intervenue : Leipheimer, Zubeldia, Irizar et Horner. C’est Chris Horner qui a été le plus touché. Quand je l’ai vu, il était couché dans le fossé, il était très secoué. C’était évident qu’il s’était fait mal. » Chris Horner, 39 ans, souffre d’une fracture du nez et d’un traumatisme crânien et a finalement préféré abandonner. Johann Bruyneel le révèle sur sa messagerie twitter. « Il va mieux d’après le second scanner au cerveau. Mais il a le nez cassé et un gros hématome au mollet. Non-partant. » Un nouveau coup dur pour la formation américaine.
Tom Boonen. Victime d’une lourde chute mercredi, Tom Boonen (Quick Step) avait eu du mal à rentrer dans les délais. Trop touché physiquement, il a du abandonner, hier. “Juste après l’arrivée jeudi soir, je me sentais bien, explique-t-il. Je pensais que tout irait rapidement mieux. Mais dans la soirée j’ai commencé à me sentir mal. J’ai très mal dormi pendant la nuit, j’ai eu mal à la tête et des douleurs dans le dos et dans les épaules. Hier matin j’ai essayé de remonter sur le vélo mais durant l’étape je n’étais pas lucide, je ne me sentais pas en sécurité. Ma tête me faisait mal et je ne pouvais pas rester concentré. J’ai trainé en queue de peloton mais c’était trop dangereux de continuer dans ces conditions, pour moi et pour les autres. »
Mark Cavendish. Vainqueur à Châteauroux en 2008, Mark Cavendish s’y est de nouveau imposé au terme de la 7ème du Tour de France, hier. « C’était un jour très spécial pour moi, c’est ici que j’ai gagné ma première étape, alors, c’est un moment très émouvant, explique-t-il. Je dois remercier mes coéquipiers pour tout leur travail aujourd’hui, c’était une journée très difficile avec énormément de vent, et ils ont beaucoup roulé pour moi toute la journée. C’était merveilleux. Le Tour est la plus grande course cycliste au Monde, j’aime cette course plus que n’importe quelle autre, et je voulais vraiment réaliser la même performance cette année à Châteauroux que celle que j’avais réalisé il y a trois ans. La préparation du sprint a été exceptionnelle, je n’ai rien eu à faire et je suis vraiment très fier de mon équipe. »
Yannick Talabardon. Après avoir fêté ses 30 ans sur le Tour mercredi, Yannick Talabardon (Saur-Sojasun) s’est échappé sur la route de Châteauroux. « Le prix de la combativité, nous étions quatre à le mériter avec mes compagnons d’échappée, dit-il avec humilité. Avec Saur-Sojasun, nous ne sommes pas là pour montrer le maillot, mais pour faire un beau Tour de France. Quand on se lance, on espère toujours aller loin et là nous avons été très loin. C’était vraiment usant, mais finalement moins stressant que d’être dans le peloton. Mentalement, j’ai repris des forces. Aujourd’hui, j’ai pris un grand bol d’air. J’ai eu la chance d’avoir trente ans et de fêter mon anniversaire avant-hier sur le Tour, mais pour moi sur cette course, tous les jours c’est la fête ! »
José-Joaquin Rojas. Il avait du rendre son maillot vert à Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto) sur déclassement après un sprint intermédiaire houleux. Hier, José-Joaquin Rojas (Movistar) l’a récupéré au terme d’une journée compliquée. « Un des principaux objectifs du jour était de récupérer le maillot vert et nous l’avons fait, mais je pense que c’est une de mes pires journées sur le Tour cette année, avoue-t-il. C’était extrêmement nerveux sur la fin. D’habitude j’arrive à me placer correctement pour le sprint mais là, j’en étais incapable. La seule chose positive aujourd’hui est d’avoir récupéré le maillot vert. Je ne peux pas demander plus à l’équipe, ils font ce qu’ils doivent faire. J’espère connaitre des jours meilleurs, globalement, j’espère porter ce maillot sur beaucoup d’étapes. Mon plus grand ennemi pour le maillot vert ? Peut-être Cavendish plus que Gilbert, parce qu’il a montré qu’il est très très fort. Mais il y a encore deux semaines devant nous et c’est difficile de dire qui est mon plus grand rival pour le maillot vert jusqu’à Paris. »
Dans la roue du dossard 101 :
Nicolas Roche (Ag2r La Mondiale) peut être satisfait de sa première semaine. 18ème au classement général à 1’12 » du Maillot Jaune, il aura limité les dégâts au cours de cette semaine pleine de pièges. Un sentiment partagé par Vincent Lavenu. « Nous n’avons pas été trop touchés par les chutes hier, analyse-t-il. Certains de nos coureurs ont été pris dans des cassures mais nos leaders s’en sont bien tirés. Lorsque l’on voit des équipes « décapitées » comme l’ont été RadioShack et Sky, on peut dire que nous nous en sortons bien ! La chance a été avec nous, pourvu que ça dure ! A l’issue de cette première semaine, la situation pour l’équipe Ag2r La Mondiale n’est pas mauvaise. Nos leaders sont à l’affût au classement général et nous arrivons sur un terrain qui devrait mieux nous convenir. Les étapes à venir sont plus vallonnées et nos coureurs devront tenter leur chance. Ils ne doivent pas avoir peur d’aller dans les échappées pour décrocher les victoires d’étapes. » Dès aujourd’hui, le dossard 101 devra suivre les meilleurs le plus longtemps possible dès que la route s’élèvera s’il veut bien figurer au classement général final.
L’étape du jour :
8ème étape : Aigurande-Super-Besse Sancy (189 km). Après une semaine extrêmement nerveuse, les choses sérieuses commencent pour les favoris à la victoire finale. Une étape dans le Massif Central est toujours dangereuse, le terrain n’est jamais évident, le profil toujours très accidenté. Aujourd’hui, l’étape est similaire à celle de 2008 qui arrivait à Super-Besse. Une échappée pourrait bien aller au bout sachant que l’équipe Garmin-cervélo ne devrait pas défendre le maillot jaune porté par Thor Hushovd sur une étape bien trop difficile pour lui. Le Col de la Croix Saint-Robert classé en 2ème catégorie pourrait bien voir le coup décisif partir. Alors qu’un solide puncheur devrait être en mesure de rivaliser avec les meilleurs grimpeurs dans l’ascension finale vers Super-besse Sancy classée en 3ème catégorie.