Claude Cazabat | © Mairie de Bagnères de Bigorre
Cette obtention d’arrivée d’étape du Tour de France c’est un dossier que vous avez travaillé depuis combien de temps ?
Sur les trois dernières années, à partir de 2015 on l’avait dans la tête. On était en liaison avec le président du conseil départemental et bien sûr Christian Prudhomme. Tout le monde connait bien les Pyrénées, on savait que ça pouvait être notre année, on y a cru et on l’a eu.
Entre 2013 et 2019, c’est une bonne tranche pour avoir assez d’effets induits ?
Entre temps il y a eu l’arrivée juste à côté sur le plateau de Payole. Je pense que les Pyrénées sont incontournables pour le Tour. Bagnères de Bigorre on pensait que c’était notre année, la ville est porteuse pour la Haute-Bigorre et pour le département.
Vous n’avez jamais la crainte que l’arrivée se fasse à la Hourquette d’Ancizan, plutôt qu’ici ?
Je crois qu’il ne faut pas être jaloux, je suis avant tout un fervent du Tour de France. S’il y avait un jour une arrivée du côté de la Hourquette et bien pourquoi pas, ça met en valeur le territoire.
Avez-vous déjà des premiers effets suite à l’annonce officielle du Tour de France fin octobre ?
Il y a déjà des réservations des hôteliers qui étaient complets. Avec les réseaux sociaux maintenant ça va très vite. Il y a l’étape du Tourmalet deux jours après, celle à Pau juste à côté, alors ça incite forcément à rester quelques jours de plus. Je suis convaincu que c’était la météo qui était le principal facteur, si elle peut être favorable ce serait super.
Avez-vous un favori pour cette douzième étape ?
J’aimerais que ce soit à Français qui gagne à Bagnères mais avant tout ce que je souhaite c’est que ce soit un grand champion. J’apprécie beaucoup Romain Bardet et Julian Alaphilippe.
Avez-vous mesuré les effets produits suite à l’arrivée du Tour à Bagnères de Bigorre en 2013 ?
On n’a pas fait d’étude comme certains ont pu faire. Ici il y a eu des appréciations, si on met 1 euro pour un investissement, on peut multiplier par 5. Si c’est bon pour le tourisme, ça nous donne de l’emploi et on en a bien besoin.
Ce sera la septième fois que le Tour de France arrive à Bagnères de Bigorre, l’idée d’un départ d’étape vous trotte dans la tête ?
Il y a eu un départ en 1994 ou 1995. C’est bien un départ car ça permet de voir d’autres choses mais je trouve que c’est un peu pour les privilégiés qui ont la chance d’avoir accès au village départ. Pour les jeunes supporters et la population c’est peut-être mieux de voir une arrivée.
Arrivez-vous à faire participer le maximum de personnes pour vous aider à financer cet évènement ?
Le département il n’y a pas de problème, ils répondent présents, ils sont même locomotive. La ville et la communauté de communes il faut faire des efforts car c’est un gros morceau et la région la dernière fois avait participé, on va voir cette fois ci. On va monter des animations aussi, il ne faut pas attendre l’argent comme ça, il faut participer et présenter des projets.
La proportion entre l’investissement financier et l’investissement annexe est de combien ?
Je dirai qu’il y a 60% pour l’investissement financier, le coût de l’étape et 40% à côté.
Claude Cazabat en itw | © Vélo 101
L’impact de la victoire d’un Français a-t-elle de l’impact sur les clubs locaux ?
Je pense que oui, ça impacte beaucoup chez les jeunes. Ce serait formidable pour eux.
Quel souvenir avez-vous de la première arrivée du Tour de France en 1963 à Bagnères de Bigorre ?
Voir des personnes qui dominaient le Tour tous les jours, on savait qu’ils allaient répondre présents ici. Et on ne s’était pas trompé, à l’arrivée c’était un grand champion qui avait gagné.
Dans toutes vos activités d’élu locaux, la négociation du Tour de France est-elle une partie de loisir ?
Pas tout à fait une partie de loisir. Je salue le professionnalisme de toute l’équipe de Christian Prudhomme. Pour nous élus, c’est une motivation de fédérer une équipe avec du professionnalisme, dans nos personnels, dans l’administratif…
Direz-vous que le Tour de France est une fierté française ?
Tout à fait.