24 heures avec le dossard 101… Bradley Wiggins (Team Sky)
De dossard 101, il n’y en avait plus hier sur le maillot jaune de Bradley Wiggins entre Bagnères-de-Luchon et Peyragudes. Il le raccrochera cet après-midi sur son maillot jaune. « On craignait hier que Vincenzo Nibali n’attaque dans la dernière ascension. On savait qu’il visait une victoire d’étape. Chris Froome aussi voulait gagner mais nous n’étions pas sûrs des écarts avec la tête de course. Il y a eu un peu d’hésitation et l’écart s’est agrandi. J’ai aussi été surpris qu’on ne se retrouve que tous les deux devant, Chris et moi. A ce moment-là, je voulais vraiment remporter ce Tour de France. Je lui ai dit de rester avec moi car je ne suis pas un vrai grimpeur. Je reste un rouleur qui va bien en montagne. Dans les derniers hectomètres, j’ai ressenti cette drôle de sensation de savoir le Tour de France à portée de main. C’est formidable de savoir qu’il est là. »
La p’tite question… qu’est-ce que c’est que ces grimaces ?
Les mimiques surjouées de Thomas Voeckler (Team Europcar) ont fini par en faire sa marque de fabrique autant que par agacer. Le meilleur grimpeur du Tour en fait-il trop devant les caméras ? « J’en ai rajouté parfois, confesse-t-il, mais pas dans les Pyrénées mercredi ni jeudi. » Si ce n’est pas du cinéma, mais alors qu’est-ce que c’est que ces grimaces ? « Je suis le premier à admettre que je ne suis pas très beau sur le vélo, poursuit Thomas Voeckler. J’ai une manière d’exprimer la souffrance propre à moi. Je le sais, alors j’essaie parfois de me contenir, mais c’est vrai que je suis très grimaçant. Ça me vaut des moqueries mais c’est ma manière de faire du vélo. Quand je me fais mal à la gueule je n’arrive pas à le cacher. » Et le double champion de France de rappeler pour se justifier : « c’est comme Christophe Moreau, qui tirait la langue en grimpant. »
Le Vélo 101-solite… une ligne textile développée par Vino
Depuis le Grand Départ à Liège, on a remarqué auprès du staff et de tout l’encadrement kazakh de l’équipe Astana une ligne de produits avec tee-shirts et surtout casquette « à l’ancienne » aux couleurs bleues ciel emblématiques de l’équipe. Renseignements pris, il s’agit semble-t-il d’une ligne de produits dérivés développée par Alexandre Vinokourov. Sans doute le début d’une ligne de produits plus conséquente et plus sûrement le début d’une reconversion pour celui qui devrait tirer sa révérence avec le Tour de France dimanche soir à Paris, sept ans après sa victoire sur les Champs-Elysées. Après des hauts et des bas sur ce Tour de France, le Kazakh va donc en terminer avec sa dernière Grande Boucle. Comme George Hincapie, qui lui aussi a développé une ligne de produits textiles à son nom. Chapeau, pardon, casquette bas !
Le chiffre du jour… 400
Chaque matin en se rendant au podium-signature, une bonne moitié du peloton du Tour de France marque une pause au stand PowerBar pour s’approvisionner en produits énergétiques. En fonction des étapes, ce sont environ 400 barres qui partent dans les poches des coureurs. PowerBar leur propose une belle variété de gels et barres, sucrés et salés, avec ou sans caféine. Le gros succès, c’est le Ride Shots et ses cinq « bonbons » équivalents à un gel mais plus agréables à manger. La réussite de ce produit est telle qu’il n’est pas dit que le stock soit suffisant pour aller jusqu’à Paris ! Si des parfums comme le Mango Passion Fruit font recette, certains coureurs sont demandeurs de conseils. Il y a deux ans, Sylvain Chavanel avait suivi les recommandations des spécialistes PowerBar… avant de revenir le lendemain vêtu du maillot jaune !
L’étape du jour vue par… Jérôme Pineau (Omega Pharma-Quick Step)
18ème étape : Blagnac-Brive-la-Gaillarde (215 km). « C’est une étape pour les coureurs à qui il reste un peu de jus mais je n’exclue pas une arrivée au sprint. Sky a envie de faire gagner Mark Cavendish une fois ou deux encore pour services rendus. D’un autre côté, ce soir le Tour sera fini pour beaucoup, ce sera donc la dernière chance de gagner une étape. Il va y avoir une belle bagarre. Malgré tout, au final, après trois semaines de vélo, il ne s’agit plus d’une question de volonté mais de capacité. Or je crois qu’il n’y a plus beaucoup de coureurs capables de faire la différence. Une équipe bien organisée devait pouvoir mener le peloton au sprint. » Gare toutefois à la côte de Lissac-sur-Couze (1,9 km à 5,7 %) stratégiquement située à 10 kilomètres de l’arrivée à Brive. Cette étape se terminera par une ligne droite de 600 mètres.