La p’tite question… pourquoi elles sont roses vos lunettes ?
Ses montures flashy ne passent pas inaperçues, et c’est d’ailleurs le but recherché. Au cœur du peloton, Nicolas Edet (Cofidis) est le coureur aux lunettes rose, une couleur qu’il a retenue parmi un choix de coloris proposés par son partenaire Salice. « Ce n’est pas par effet de mode, nous explique-t-il. Moi j’aime bien ce modèle-là tout simplement parce que ça permet à ma famille et à mes amis de me reconnaître plus facilement dans le peloton. C’est un petit signe distinctif étant donné que personne d’autre n’a des lunettes de cette couleur-là. » Le Sarthois n’a pas encore fait du rose sa marque de fabrique mais force est de constater qu’il a fini par s’y attacher. « De temps en temps je change mais j’aime bien cette distinction sans laquelle on a tous les mêmes tenues, les mêmes casques, les mêmes gants… Ça permet de se différencier un peu. »
Le chiffre du jour… 1985
Un truc de mecs, le Tour de France ? Pas exclusivement, même s’il on est forcé de reconnaître que la salle de presse manque cruellement de touche féminine. Parmi les 300 journalistes qui prennent place chaque soir sur les chaises de l’immense salle de presse du Tour, on peut compter les femmes sur les doigts de ses deux mains. Une dizaine tout au plus, soit pas davantage qu’au milieu des années 80, quand les premières journalistes débarquèrent sur le Tour. Il est pourtant révolu le temps où la présence des femmes était interdite sur l’épreuve. Pour la petite histoire c’est Dalida qui fut la première à être autorisée à suivre la course en voiture officielle… mais déguisée en garçon. Aujourd’hui on estime à 35 % le nombre de femmes qui assistent au passage du Tour sur le bord de la route.
Le Vélo 101-solite… la langue bien pendue
A Pau, la meute a repris du poil de la bête. Tout à l’heure, la montagne pointera son museau. Et c’est la canicule qu’on annonce dans une étape pyrénéenne qui devrait faire un mal de chien quand se dresseront les routes. Le temps est venu pour les adversaires du maître Wiggins de se secouer les puces et de cesser de se regarder en chien de faïence. Jusqu’ici l’Anglais aux longues pattes n’a donné qu’un os à ronger à ses opposants aux abois. Et le seul à même de le vaincre, son équipier Chris Froome, est tenu en laisse. Tout le monde a les crocs, et l’on peut se demander qui sera le premier à montrer les canines. Ce chien fou de Vincenzo Nibali peut-être, niché au 3ème rang du général. Ou ce coquin de Cadel Evans, s’il n’est pas trop dans le pâté. Sans quoi, à moins d’une gamelle, Wiggins devrait mettre tout le monde dans le même panier.
24 heures avec le dossard 101… Bradley Wiggins (Team Sky)
Lundi vers Pau, Bradley Wiggins a géré en attendant les deux grandes étapes pyrénéens aujourd’hui et demain. « Comme depuis le départ à Liège, on est vigilant. Beaucoup de coureurs sont fatigués, mentalement et physiquement, alors on veille. Il a fait très chaud lundi sur un parcours très vallonné. C’était la dernière chance pour beaucoup. En fait ce n’était pas une étape aussi plate qu’il n’y paraissait. Nous avons pris la décision en cours d’étape de ne pas rouler pour Mark Cavendish. Au départ nous avons roulé derrière les échappés mais les Orica-GreenEdge avaient dit qu’ils ne feraient pas le travail et les Lotto-Belisol n’ont mis que deux coureurs à rouler. On s’est dit que ça ne valait pas la peine d’engager des forces dans cette poursuite. »
L’étape du jour vue par… Jérôme Pineau (Omega Pharma-Quick Step)
16ème étape : Pau-Bagnères-de-Luchon (197 km). Quatre jours après les cyclos de l’Etape du Tour, place aux pros entre Pau et Bagnères-de-Luchon. « Là, c’est difficile, c’est l’une des grandes étapes des Pyrénées et il faut s’attendre à une grosse bataille entre les leaders. » Au lendemain de la journée de repos, le peloton devra franchir des cols aux noms de légende, dans l’ordre le col d’Aubisque (16,4 km à 7,1 %), le col du Tourmalet par Luz-Saint-Sauveur (19 km à 7,4 %), le col d’Aspin (12,4 km à 4,8 %) et le col de Peyresourde (9,5 km à 6,7 %), dont le sommet sera située à 15,5 kilomètres de l’arrivée dans les rues de Bagnères-de-Luchon. Une grande et belle quadrilogie pyrénéenne qui se présente comme l’avant-dernière opportunité de tendre une embuscade au Maillot Jaune Bradley Wiggins à quatre jours du grand final.