Le Vélo 101-solite… la salière porte-malheur
Quel est donc ce mystérieux fléau qui frappe l’équipe Argos-Shimano ? « Il y a un truc bizarre chez nous, nous a fait savoir Matthieu Sprick. On a fixé une règle avec la salière. Quand on sale nos plats, il faut reposer le sel sur la table et ne jamais se le donner directement de la main à la main. Ça fait un mois et demi que ça dure et à chaque fois que quelqu’un a rompu cette règle il lui est arrivé un petit malheur vingt-quatre heures après. » Sur le Tour, cette étrange malédiction a poursuivi l’équipe néerlandaise. Matthieu Sprick précise : « Marcel Kittel et Johannes Fröhlinger ont enfreint la règle, le lendemain ils abandonnaient. Ce sont de drôles de coïncidences. Moi je ne crois pas trop en tout ça mais c’est vrai que c’est bizarre ! » En cette édition spéciale vendredi 13, on se devait de rapporter cette mystérieuse histoire qui ne manque pas… de sel.
Le chiffre du jour… 13
Un vendredi 13 sur le Tour, ce n’est pas si fréquent que cela. Ces vingt dernières années, on n’en a référencé que deux, en 2001 (victoire de Jaan Kirsipuu à Strasbourg) et 2007 (victoire de Tom Boonen à Bourg-en-Bresse). En cette année 2012 qui comprend trois vendredis 13 en janvier, avril et juillet, ce sera jour de chance pour le lauréat de l’étape aujourd’hui à Annonay-Davézieux. Malheur à celui qui manquera son coup et passera à côté de la victoire. Superstitieux ou pas, chacun portera une attention particulière aux événements de la journée. Le 13, c’est aussi le numéro de dossard de Tony Gallopin (RadioShack-Nissan), à qui le profil de l’étape du jour pourrait tout à fait convenir en vue d’un succès d’étape dans le Tour de France. Il n’était déjà pas passé loin à Porrentruy, 3ème.
La p’tite question… le vendredi 13, vous y faites gaffe ?
Les coureurs ont beau avoir la réputation d’être superstitieux, peu sont ceux à avouer tenir compte du vendredi 13. « Le vendredi 13, c’est la grosse cagnotte du loto à la FDJ, rappelle Anthony Roux. Mais pour moi ce n’est ni positif ni négatif. Je suis superstitieux mais pas sur les dates. » Même réplique du côté de Pierrick Fédrigo : « je ne regarde pas trop les jours. De temps en temps je demande même à un coéquipier quel jour on est. On est tellement concentré sur notre course que parfois on en oublie les dates. Certains sont superstitieux, pas moi. » Autorisés à jouer mais pas à parier, les coureurs de la FDJ-BigMat ne tenteront pas davantage leur chance au grattage ou au tirage. « Après la course, on n’a pas trop le temps de passer dans un bureau de tabac acheter un ticket de loto, relève Roux. Et puis je n’ai jamais gagné, sinon je ne ferais pas de vélo ! »
24 heures avec le dossard 101… Bradley Wiggins (Team Sky)
Bradley Wiggins (Team Sky) a éliminé des adversaires hier dans les Alpes, à commencer par Cadel Evans. « Avoir lâché Cadel Evans m’a grandement soulagé. Il a perdu plus de temps que je n’aurais pu y penser. J’ai été surpris qu’il attaque dès le Glandon. On était encore loin de l’arrivée et on imposait un rythme très soutenu avec Richie Porte et Michael Rogers. Ce n’était sans doute pas le meilleur endroit pour le faire. Après, au fil des kilomètres, je commençais à ressentir un sentiment de soulagement. » Seul hic dans la progression du Maillot Jaune, l’attaque de son adversaire Chris Froome qui a bien failli le mettre en danger. « Nous avions prévu, en fonction des circonstances, qu’il attaquerait dans le final pour prendre la 2ème place au général. Ça pouvait se faire aussi longtemps que je restais au contact des meilleurs. Mais il y a eu de la confusion. Il y avait du bruit dans l’oreillette et ça n’a pas été clair sur la tactique à adopter. »
L’étape du jour vue par… Jérôme Pineau (Omega Pharma-Quick Step)
12ème étape : Saint-Jean-de-Maurienne-Annonay-Davézieux (226 km). « Ce n’est pas une région que je connais. Certains disent que ce sera une étape de transition, je ne sais pas si le terme peut toujours s’employer sur le Tour de nos jours. A l’époque de Bernard Hinault peut-être, plus à la nôtre. Au contraire, tous les déçus d’hier vont vouloir se racheter, ça peut être une étape très difficile. C’est souvent sur les étapes où l’on se dit que ça va être relax qu’on prend un gros coup sur la tête. Il vaut mieux rester concentré, toutes les étapes du Tour sont des classiques WorldTour. Une échappée ira certainement au bout aujourd’hui. » Elle pourra prendre forme dans les ascensions du Grand Cucheron (12,5 km à 6,5 %) ou du Granier (9,7 km à 8,6 %). Le final sera compliqué par la côte d’Ardoix (5,9 km à 3,4 %) et une arrivée ascendante.