Le Vélo 101-solite… le gros braquet
Jens Voigt (RadioShack-Nissan) aime mettre le grand braquet, mais mardi à Mâcon il a buté sur celui que lui a soumis Abilio Lagoa. « Il est dans la nature humaine de penser sagement et d’agir de façon absurde ». Inspiré par cette citation d’Anatole France, qu’il a d’ailleurs apposée sur son cadre, et fasciné par les braquets qu’emmenait Jacques Anquetil dans les années 60, le Mâconnais Abilio Lagoa s’est pris de passion pour les plateaux démesurés. A tel point qu’il s’est fait fabriquer sur mesure, par Spécialités TA, deux plateaux de 80 et… 100 dents. « Sur le 100×11, on développe plus de 19 mètres par tour de pédale pour une vitesse de 70 km/h à raison de 60 tours de pédales par minute », précise l’extravagant. Une utopie car ni le coureur au vélo unique au monde ni Jens Voigt, qu’il a accompagné à l’entraînement, n’ont pu emmener un tel braquet !
La p’tite question… c’est quoi votre moment préféré ?
Il y a les journées qui commencent par une séance de cryothérapie, et ils sont peu nombreux à aimer ça – regardez la vidéo .
-24-heures-avec-fdjbigmat–5584″>24 heures avec la FDJ-BigMat pour vous en convaincre – et celles qui se terminent entre les mains revigorantes du masseur. Moment préféré, moment redouté, c’est l’objet de notre p’tite question du jour. « Moi je préfère le matin, tout simplement parce que c’est là que j’ai le moins mal aux jambes ! », lance Sébastien Hinault (Ag2r La Mondiale). Avant de poursuivre : « se retrouver au pied d’un col, ne pas avoir de supers jambes et ne pas savoir si les délais vont être assez longs, c’est le pire moment qui puisse arriver sur un Tour de France. Ce n’est pas encore arrivé pour moi cette année mais ça peut peut-être m’arriver dans les étapes futures… »
Le chiffre du jour… 38
Surprise, après la première semaine du Tour de France. C’est Alejandro Valverde (Movistar Team) qui arrive en tête du classement des coureurs les plus populaires, tout du moins si l’on tient compte des messages reçus à leur attention par Docapost, en charge de la gestion du courrier sur le Tour. Les facteurs du Tour ont dressé un premier palmarès des coureurs les plus populaires grâce à l’opération Courrier du cœur, courrier du coureur. Pas moins de 345 messages de soutien ont déjà été remis aux participants du Tour de France. Avec 38 messages à sa destination, Alejandro Valverde arrive en tête de ce classement symbolique devant le tenant du titre Thomas Voeckler (Team Europcar) et ses 28 messages et le champion de France du contre-la-montre Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) et ses 21 lettres.
24 heures avec le dossard 101… Bradley Wiggins (Team Sky)
Le Maillot Jaune Bradley Wiggins et son équipe Sky ont contrôlé à la perfection les quelques assauts isolés de leurs adversaires dans la première étape alpestre. « Je ne suis pas trop anxieux quant au comportement de mes adversaires, a confié le Londonien. On savait ce qui nous attendrait avant de venir sur le Tour. Le Maillot Jaune est toujours attaqué, c’est la seule façon de lui prendre le maillot. Ce serait même triste pour le Tour s’il n’y avait pas d’attaque, c’est ce qui en fait la grandeur. Je m’attendais à ce que Vincenzo Nibali attaque dans la descente, comme il le fait toujours. Il n’y a pas eu de sentiment de panique car il est parti tout seul et il restait une trentaine de kilomètres à ce moment. Lui et Cadel Evans, ce sont les deux adversaires les plus dangereux, mais je ne sous-estime personne dans le Top 10. Le Tour, ce sont trois semaines, il reste encore beaucoup de chemin et on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise journée. »
L’étape du jour vue par… Jérôme Pineau (Omega Pharma-Quick Step)
11ème étape : Albertville-La Toussuire (148 km). « C’est la grande étape de montagne. La haute montagne ! Il n’y a pas beaucoup de grandes étapes montagneuses cette année sur le Tour de France mais on peut dire que celle-là ne nous gâtera pas avec l’enchaînement du col de la Madeleine (25,3 km à 6,2 %), du col de la Croix de Fer (22,4 km à 6,9 %), du col du Mollard (5,7 km à 6,8 %) et la montée finale vers La Toussuire (18 km à 6,1 %). Tous les ingrédients nécessaires à une grande étape du Tour sont présents. Un grimpeur ira gagner là-haut, à La Toussuire. Même si la montée finale n’est pas difficile, les cols précédents vont écrémer le peloton. Il n’y aura pas de grands écarts mais les leaders vont se retrouver esseulés à l’avant. Je vois bien Vincenzo Nibali gagner là-haut, au terme d’une dernière ascension roulante. »