Le Vélo 101-solite… la carte magique
Marcel Sieberg (Lotto-Belisol) n’en croit pas ses yeux ! Mercredi matin à Abbeville, au départ de la quatrième étape, il se balade au Village du Tour. Là, il croise la route de l’un des curieux personnages qui y vadrouillent : le magicien aux échasses. « Il a fait un tour avec un jeu de cartes magiques qu’il a ensuite lâchées au vent, nous raconte-t-il. A la fin du tour, je me suis penché pour en ramasser une, un six de trèfle. Je l’ai mise dans ma poche et je suis parti sur l’étape avec. Elle m’a porté chance ! A l’arrivée à Rouen, Andre Greipel a gagné. J’ai gardé la carte sur moi jeudi à Saint-Quentin et Andre s’est encore imposé. Je crois que c’est une carte spéciale ! » Mais la magie est éphémère et les effets de la carte aux six trèfles ont cessé hier à Metz, où Andre Greipel a échoué derrière Peter Sagan, lequel a pris un malin plaisir… à redistribuer les cartes.
Le chiffre du jour… 20 %
Au rang des mesures prises cette année par ASO pour contrôler l’impact environnemental du Tour figure la maîtrise des consommations de carburant et des émissions de CO2. Le nombre de voitures, motos et camions sur les routes du Tour a été réduit de 20 %, la vitesse limitée à 80 km/h. Les pilotes ont été formés à une conduite écoresponsable et des moyens de transport de substitution (télécabines, navettes, vélos…) introduits sur certaines étapes. A l’échelon de la course, une poche « déchets » a été confectionnée sur les maillots de leaders. Une zone de collecte des déchets « sportifs » a été mise en place. Ne reste qu’à abandonner l’impression surabondante, onéreuse et néfaste pour la planète des classements et communiqués (15000 feuilles imprimées chaque soir pour finir dans la corbeille) et à rendre tous ces documents accessibles aux journalistes via un système online, et un nouveau pas important sera franchi !
La p’tite question… vous avez essayé le maillot jaune de Fabian Cancellara ?
Dans l’entourage de Fabian Cancellara, on a fini par s’habituer à voir le Suisse porter le maillot jaune. Vingt-huit jours dans l’habit de leader du Tour depuis 2004, un record pour un non-vainqueur du Tour de France, ont fini par désensibiliser le coureur. « Le maillot jaune, Fabian le met le soir dans son filet à linge et il l’envoie à la machine pour le faire laver, nous informe son coéquipier français Tony Gallopin. Je ne pense pas qu’il ait besoin de le garder dans sa chambre. Il a assez d’expérience avec le maillot jaune du Tour sur les épaules pour ça. » Lui oui, mais viendrait-il à l’esprit de ses coéquipiers de vouloir enfiler le maillot en coulisses pour s’apprécier en jaune dans un miroir, ne serait-ce qu’une minute ? « Non, il n’en est pas question, tranche Tony Gallopin. Porter un maillot jaune qu’on n’a pas mérité, c’est quelque chose qui doit porter malheur. »
24 heures avec le dossard 101… Bradley Wiggins (Team Sky)
Il aura évité les carnages de la première semaine. Cet après-midi Bradley Wiggins (Team Sky) abordera la moyenne montagne sur une position inchangée depuis le prologue de Liège, 2ème à 7 secondes de Fabian Cancellara (RadioShack-Nissan). A moins que le peloton ne laisse filer une échappée en mesure de chiper le premier rang du général, le Britannique partira favori à la succession de Cancellara, qui ne devrait pas être capable de défendre sa première place sur les rampes de la Planche des Belles Filles. En attendant, et sans le vouloir, Bradley Wiggins a réalisé une très belle opération hier. L’incident dont a été victime une grosse moitié de ses adversaires lui a permis de repousser de 2’05 » des grimpeurs comme Frank Schleck, Michele Scarponi, Alejandro Valverde et Robert Gesink !
L’étape du jour vue par… Jérôme Pineau (Omega Pharma-Quick Step)
7ème étape : Tomblaine-La Planche des Belles Filles (199 km). « C’est une étape que nous avons reconnue avec l’équipe il y a à peine un mois. Elle va faire des différences mais ce n’est ni l’Angliru ni l’Alpe d’Huez. Les écarts ne seront pas énormes. Les pourcentages sont les plus élevés rencontrés jusqu’ici sur ce Tour mais ce n’est que 5,9 kilomètres à 8,5 %. Quelques-uns pourront perdre du temps mais il y aura moins de temps de perdu sur cette étape que sur le contre-la-montre d’après-demain. La difficulté de cette étape résidera dans le placement avant la Planche des Belles Filles. Pour finir il y a 400 mètres à 14 %, c’est moins rude que le Mur de Huy donc il ne faut pas s’attendre à davantage de différences. Il n’y aura pas plus de 15 secondes entre les tout meilleurs. Ce sera un coup de reins, un coup de nerfs, ça ne durera pas longtemps. »