Le Vélo 101-solite… la photo de famille, comme au bureau !
« C’est ma photo de famille, comme d’autres en encadrent sur leur bureau, au travail. » Mikaël Chérel (Ag2r La Mondiale) fait le Tour de France avec les siens pour se donner du réconfort dans les moments difficiles. Sur la potence de son vélo, son lieu de travail à lui, il a scotché la photo de celles qui lui donnent des ailes. « Je me suis permis cette petite fantaisie pour le Tour de France, nous précise Mikaël Chérel. L’idée m’est venue en quittant la maison, où j’ai laissé Pascaline, ma compagne, et notre petite fille qui aura trois mois demain, le 5 juillet. » En attendant de les retrouver à Mâcon pour la première journée de repos puis dans les Pyrénées en dernière partie de Tour, le Normand garde un œil sur celles qu’il aime. « En course, je ne regarde pas souvent la photo, je le réserve aux quelques moments de répit, mais au moins je sais qu’elles sont là. »
La p’tite question… c’est qui le plus gros déconneur du peloton ?
Renseignements pris auprès de l’équipe Cofidis, le plus gros déconneur de l’équipe, sur le Tour, c’est Samuel Dumoulin. « Je ne suis pas le dernier pour ça, c’est sûr, admet l’intéressé. Je plaisante à l’hôtel, en course aussi, quand ça devient plus relax. Là j’aime bien rigoler avec les copains qui jouent le jeu. On rigole sur tout et n’importe quoi, l’actualité, le vélo, les incidents de course, tout ce qu’on peut prendre pour amuser la galerie. » Les chamailleries entre coureurs dépassent les frontières des équipes. Anthony Roux, chez FDJ-BigMat, fait souvent les frais des charriages du Lyonnais. « J’aime bien plaisanter avec lui sur ses lunettes roses et son SRM rose. Il y a une bonne entente entre nous tous, on se respecte et on rigole ensemble. Un autre qui est pas mal aussi dans son genre, c’est Jérôme Pineau ! »
24 heures avec le dossard 101… Bradley Wiggins (Team Sky)
Classé hier dans le même temps que le peloton, Bradley Wiggins a rejoint la ligne d’arrivée avec un débours d’une cinquantaine de secondes. La faute à une chute qui s’est produite sous ses roues à 300 mètres de l’arrivée et dont son coéquipier Chris Froome a fait les frais. C’est lui qui raconte : « après avoir tenu Bradley à l’écart des incidents, j’ai essayé de rester en dehors de tout ça en constatant que ça frottait dans la bosse. Mais il y avait Marco Marcato devant moi et il s’est affalé sous mes roues. Il m’a entraîné avec lui dans les barrières, je n’avais nulle part d’autre où aller. Bradley était juste derrière moi et il a bien failli tomber aussi, mais heureusement il n’a pas touché le sol. » Le point noir néanmoins reste la perte d’un homme, Kanstantsin Siutsou, premier abandon du Tour sur chute, victime d’une fracture du plateau tibial gauche.
Le chiffre du jour… 30
C’est le poids, en kilos, des bottes de paille rectangulaires emballées de plastique rouge et blanc et disposées aux abords des points singuliers du parcours du Tour de France : giratoires, rétrécissements et îlots directionnels. Introduites sur le tracé de la Grande Boucle en 1996, ces bottes de paille est le procédé utilisé par les services techniques des départements. Mais voilà qu’il se heurte de plus en plus souvent à une pénurie de matière première. Le foin n’est en effet plus conditionné comme autrefois. Les traditionnels ballots rectangulaires cèdent ainsi leur place à d’énormes balles cylindriques qui pèsent plusieurs quintaux… et s’avèrent évidemment impossibles à disposer sur l’itinéraire. Pour y remédier et entretenir cet élément sécuritaire, de nombreuses voies sont actuellement à l’étude.
L’étape du jour vue par… Jérôme Pineau (Omega Pharma-Quick Step)
4ème étape : Abbeville-Rouen (214,5 km). « A priori c’est une arrivée pour les sprinteurs, sur le quai Jean Moulin et à l’extrémité d’une ligne droite finale de 750 mètres. Par contre, la grande inconnue, ça va être le vent en baie de Somme. On va longer la côte sur près de 110 kilomètres en va forcément avoir du vent à ce moment-là. Ça va décoiffer, même si pour ça je devrais être tranquille ! Naturellement, c’est ça qui va durcir la course. Tout le monde s’attend à des bordures, auquel cas les plus malins joueront la victoire d’étape. Sinon, ce sera arrivée massive et victoire d’un sprinteur. Je vois là Mark Cavendish ou Andre Greipel. » Au virage de Fécamp, quand les coureurs laisseront les côtes de la Manche derrière eux, il restera 74,5 kilomètres à parcourir en direction de Rouen (Seine-Maritime). Vent dans le dos jusqu’au bout ?