Le parcours de la Vuelta 2018 | © Unipublic
« Nous voulons que la montagne redevienne la clé pour décider de la Vuelta » déclarait Javier Guillon, directeur du Tour d’Espagne, en janvier dernier lors de la présentation du parcours. Avec un total de 46 ascensions, dont 9 arrivées au sommet, le tracé de l’édition 2018, long 3271 kilomètres, s’avère tonique et avec peu de temps morts.
Les hostilités débuteront par un prologue de 8 kilomètres dans les rues de Malaga le samedi 25 août. La cité espagnole accueille la course pour la trentième fois de son histoire. Lors de la quatrième journée (Vélez-Malaga>Alfacar), la montée finale vers Alfacar, qui n’apparaît pas comme la plus grosse difficulté de cette Vuelta (12,4 km à 5,3% de moyenne), pourrait permettre à des coureurs de creuser les premiers écarts. Même si les prétendants à la victoire finale ne gagneront pas le Tour d’Espagne sur cette étape, certains pourraient y laisser du temps. La première explication entre les favoris devrait avoir lieu la veille du premier jour de repos. Cette neuvième étape entre Talavera De La Reina et La Covatilla, longue de 195 kilomètres, se terminera par une arrivée jugée à 1960 mètres d’altitude. Il y a sept ans, l’Irlandais Dan Martin s’y était imposé.
Le tryptique asturo-léonais
La Vuelta entrera dans sa phase décisive dès le treizième jour de course. L’étape entre Candàs et La Camperona (175,5 kilomètres), premier volet d’un triptyque montagneux, promet une arrivée pour costauds. En effet, les deux derniers kilomètres vers La Camperona affichent un dénivelé moyen de 15% avec entre autres un passage à près de 25%. Le lendemain, une succession de cols attend les coureurs entre Cistierna et Les Praeres (14ème étape). Le quinzième jour de course s’annonce difficile. Avec un dénivelé cumulé de près de 4000 mètres et une arrivée aux Lacs de Covadonga (12,2km à 7,2% de moyenne), les favoris devront s’employer pour préserver leurs chances en vue de la victoire finale. En 2016, Nairo Quintana avait su prendre le meilleur sur ses concurrents en s’imposant aux Lacs de Covadonga, endossant par la même occasion le maillot rouge de leader. Nul doute que le terrain sera propice pour une explication entre les favoris. Ce tryptique asturo-léonais comptera à coup sûr dans la bataille pour le général.
Une troisième semaine animée
C’est un contre-la-montre individuel qui attend les coureurs au lendemain du deuxième jour de repos. Long de 32,7 kilomètres, le tracé de la seizième étape, légèrement vallonné dans la première partie, devrait sourire à un spécialiste. En ce début de troisième semaine, l’état de fraîcheur sera un élément déterminant pour la suite des évènements.
Le final inédit de la dix-septième étape s’annonce spectaculaire. Au Pays-Basque, entre Getxo et Balcòn de Bizkaia, les derniers kilomètres du mont Oiz seront coriaces. Le pourcentage moyen de cette montée affiche 8,5 % et comporte des rampes de 18%. Un terrain une fois de plus favorable pour creuser des écarts.
Théâtre de la prise de pouvoir de Christopher Froome en 2017, Andorre pourrait être le juge de paix de l‘édition 2018 à deux jours de l’arrivée. Il n’y aura qu’une seule difficulté au programme de cette dix-neuvième étape: la montée finale du col de la Rabassa (17km à 6,6% de moyenne). L’effort sera long et progressif tout au long de la journée. La veille de l’arrivée, c’est un format plutôt court mais très intense qui attend les coureurs. Avec six montées en 105,8 kilomètres et un dénivelé positif de près de 4000 mètres, cette dernière étape de montagne, entre Escaldes-Engordany et le col de la Gallina – sanctuaire de Canolich (20ème), promet une ultime explication entre les leaders. Au menu du jour: la Comella (4,8km à 6,5%), Beixalis (10,1km à 6,4%), Ordino (11,4km à 6,4%), Beixalis sous un autre versant (7,1km à 7,6%), une nouvelle la Comella et la Gallina (7,8km à 7,6%). Un feu d’artifice en perspective!
En résumé, cette 73ème édition de la Vuelta compte dix-neuf villes-étapes inédites, six étapes de plaine et deux autres se terminant en montée, six étapes de moyenne montagne et cinq de montagne, deux contre-la-montre et deux journées de repos. Les candidats à la victoire finale (maillot rouge) et aux autres maillots (vert pour le classement par points, blanc à pois bleus pour la montagne, blanc pour le combiné) savent désormais à quoi s’attendre.
Maxime Lefebvre
Les étapes:
25 août: 1re étape Malaga – Malaga, 8 km (contre-la-montre individuel)
26 août: 2e étape Marbella – Caminito del Rey, 163,9 km
27 août: 3e étape Mijas – Alhaurin de la Torre, 182,5 km
28 août: 4e étape Vélez-Malaga – Alfacar, 162 km
29 août: 5e étape Grenade – Roquetas de Mar, 188 km
30 août: 6e étape Huercal-Overa – San Javier, 153 km
31 août: 7e étape Puerto Lumbreras – Pozo Alcon, 182 km
1er septembre: 8e étape Linares – Almaden, 195,5 km
2 septembre: 9e étape Talavera de la Reina – La Covatilla, 195 km
3 septembre: repos
4 septembre: 10e étape Salamanque – Fermoselle, Bermillo de Sayago, 172,5 km
5 septembre: 11e étape Mombuey – Luintra, 208,8 km
6 septembre: 12e étape Mondonedo – Phare de Estaca de Bares, Manon, 177,5 km
7 septembre: 13e étape Candas – La Camperona, 175,5 km
8 septembre: 14e étape Cistierna – Nava, 167 km
9 septembre: 15e étape Ribera de Arriba – Lacs de Covadonga, 185,5 km
10 septembre: repos
11 septembre: 16e étape Santillana del Mar – Torrelavega, 32,7 km (contre-la-montre individuel)
12 septembre: 17e étape Getxo – Balcon de Bizkaia, 166,4 km
13 septembre: 18e étape Ejea de los Caballeros – Lleida, 180,5 km
14 septembre: 19e étape Lleida – Andorre (Naturlandia), 157 km
15 septembre: 20e étape Escaldes-Engordany (Andorre) – Col de la Gallina, sanctuaire de Canolich, 105,8 km
16 septembre: 21e étape Alcorcon – Madrid, 112 km