Vainqueur en 2016, Nairo Quintana (Movistar) pourra compter sur une équipe solide dans la quête d’un second succès sur le Tour d’Espagne. Il sera entre autres épaulé par con coéquipier Alejandro Valverde, lui-même vainqueur de l’épreuve en 2009. Discret depuis la fin de la Grande Boucle, la Colombien est un candidat sérieux à la victoire finale.
Son compatriote Miguel Angel Lopez (Astana) aura lui aussi de sérieux arguments à faire valoir. Huitième l’an passé et vainqueur de deux étapes (11ème et 15ème), la natif de Pesca s’annonce comme un redoutable concurrent. Au mois de mai il avait pris la troisième place du général sur le Giro et raflé par la même occasion le maillot blanc de meilleur jeune. Il s’agit là d’un grimpeur talentueux qui sera parfaitement à son aise lorsque la route s’élèvera. Le tracé pourrait lui convenir.
Richie Porte prendra également le départ de La Vuelta. La dernière fois qu’on a vu l’Australien sur les routes du Tour d’Espagne, c’était en 2012. La voici de retour, et revanchard après sa mésaventure sur la dernière Grande Boucle en juillet dernier (chute et abandon dans la 9ème étape, ndlr). Toujours en quête d’un succès sur un Grand Tour le leader de la BMC aura un rôle à jouer. « J’aimerais bien faire pour mon dernier Grand Tour avec BMC mais vous ne savez jamais où votre forme va en être quand votre préparation n’est pas idéale » expliquait Richie Porte sur le site de la BMC. « Après être tombé sur le Tour de France, j’ai dû faire une pause et cela m’a pris un peu de temps pour revenir au travail à cause de mes blessures. Je me suis bien entraîné depuis mais je ne commencerai pas avec la même forme que lors du Tour de France. Je vais prendre la course jour après jour. La dernière semaine est assez difficile donc on ne sait pas ce qui pourrait se passer mais nous avons une grande équipe avec beaucoup d’options » conclut le coureur Australien.
L’italien Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida), vainqueur en 2010 et deuxième l’an passé derrière Christopher Froome, sera lui aussi de la partie. Il s’agira du retour à la compétition pour le requin de Messine, depuis sa chute dans la montée de l’Alpe-d’Huez durant le Tour de France, ayant occasionnié une fracture d’une vertèbre et l’obligeant à abandonner. Le leader de la Bahrain-Merida semble d’attaque pour le dernier Grand Tour de la saison. Nibali affirme que le général ne sera pas sa priorité cette fois-ci, mais vu de son statut, l’Italien compte parmi les favoris de cette édition.
De son côté, Fabio Aru, lauréat de l’épreuve en 2015, compte sur ce tour d’Espagne pour sauver une saison jusque-là décevante. L’Italien vise sans nul doute un podium et pourquoi pas la victoire finale. Cinquième du dernier Tour de Pologne, le leader de la formation UAE-Team Emirates s’est dit rassuré avant le Tour d’Espagne: « Je suis satisfait de mes sensations pendant la course. Le Tour de Wallonie et le Tour de Pologne m’ont beaucoup aidé dans cette seconde partie de saison en vue de la Vuelta. C’était important d’être devant dans la course, j’ai toujours été là où je m’attendais à être ».
Thibaut Pinot sera lui aussi un coureur à suivre tout au long de ces trois semaines. Le Franc-Comtois, revanchard après son abandon lors du dernier Giro, semble avoir repris des couleurs depuis ces dernières semaines. En témoigne sa troisième place au général sur le Tour de Pologne. Sur cette Vuelta, le leader de la Groupama-FDJ ne se met aucune pression: « Je vais voir ce qui se passe jour après jour et on va faire le bilan à mi-course, voir si on s’oriente vers un classement général, si je suis assez proche des cinq premiers, ou si on va essayer d’aller chercher une victoire d’étape en troisième semaine. On discutera ça au fur et à mesure des jours de course ».
Les Outsiders:
Troisième l’an passé, Ilnur Zakarin reste un coureur sur lequel il faut garder un oeil. Certes, le Russe fera l’enchaînement Tour de France-Vuelta et manquera peut-être de fraîcheur, mais le leader de la Katusha-Alpecin n’en demeure pas moins un adversaire redoutable.
Trois ans après sa dernière participation, Dan Martin goûtera à un sixième Tour d’Espagne. L’Irlandais sera une alternative intéressante et un soutien de premier choix à Fabrio Aru au sein de la formation UAE-Team Emirates. Du côté du team EF Education First-Drapc, on jouera la carte Rigoberto Uran. Le Colombien participera à son cinquième Tour d’Espagne. Son meilleur résultat sur cette compétition reste une 27ème place en 2013. Contraint à l’abandon sur le Tour de France, Uran reste un coureur solide capable d’accrocher le podium.
Au sein de la Mitchelton-Scott, les frères Yates seront alignés ensemble sur la même course pour la première fois. Ce sera leur deuxième Grand Tour de la saison, Adam ayant participé au Tour de France et Simon au Giro. « L’idée est de continuer à travailler avec Adam et Simon et de les faire disputer la Vuelta pour qu’ils expérimentent encore un grand Tour et que nous puissions préciser les zones de travail à développer, notamment en termes de constance durant trois semaines de course » confiait Julian Dean, directeur sportif de la formation Mitchelton-Scott.
On gardera un oeil sur Wilco Kelderman. Quatrième en 2017, le Néerlandais affiche quant à lui des ambitions mesurées au regard de son manque d’entraînement. Enfin, chez les Sky, on misera certainement sur David de la Cruz. L’Espagnol a déjà terminé 7 ème de l’épreuve en 2016.