En évoquant les chances françaises sur la Vuelta, on pense en priorité à Thibaut Pinot et Nacer Bouhanni. Le leader de la Groupama-FDJ, qui vient de prolonger son bail avec la formation française jusqu’en 2020, pourrait être la bonne surprise de ce Tour d’Espagne. A la base, Pinot devait enchaîner Giro et Tour de France, mais les plans ont changé suite à l’abandon du Français sur le Tour d’Italie. Le Franc-Comtois arrive en forme et sans stress sur les routes espagnoles. S’il passe la première semaine sans encombre et s’il n’est pas trop mal placé au général à l’aube de la troisième semaine, on pourrait peut-être retrouver Thibaut Pinot sur le podium. Toutefois, le grimpeur de la Groupama-FDJ reste prudent et prévoit de faire le bilan à la mi-course, afin de décider s’il se tournera ou non vers le général ou vers une victoire d’étape.
De son côté Nacer Bouhanni aura plusieurs opportunités lors des sprints. Même s’il devra faire face à une belle concurrence, la tâche ne paraît pas impossible pour l’ancien double vainqueur d’étape sur la Vuelta 2014. Le sprinter français semble arriver sur ce Tour d’Espagne en bonne condition. « Je pèse 66 ou 66,5 kilos, le poids où je me sens le mieux. C’était mon poids lorsque j’ai gagné trois étapes au Giro et deux à la Vuelta, en 2014. Après le Championnat de France, je n’ai pas coupé, je me suis toujours entraîné : des semaines à quinze heures de vélo, sans trop taper dedans non plus. J’ai remis en route fin juillet, au Grand Prix Pino-Cerami, avant le Tour de Pologne. Je sens que la forme va crescendo. L’objectif, c’est d’être à 100% » a-t-il confié au quotidien L’Equipe.
Avec Pierre Rolland (EF-Drapac), on peut s’attendre à des attaques et ce, dès que la route s’élèvera. L’Orléanais aura a coeur de dynamiter la course et d’aller chercher pourquoi pas une victoire d’étape. En glanant un succès lors de cette Vuelta, Pierre Rolland rentrerait dans le cercles des vainqueurs d’étapes sur les trois Grands Tours. Cependant, le français devra certainement épauler son leader Rigoberto Uran en montagne. Les ouvertures seront rares, à lui de les saisir.
Sur cette Vuelta, la formation AG2R-La Mondiale n’affiche pas d’ambition particulière. Des coureurs comme Alexandre Geniez, Tony Gallopin ou encore Nans Peters, qui va participer à son premier Grand Tour, pourraient avoir carte blanche. Alexandre Geniez apprécie les routes espagnoles puisqu’il a remporté deux étapes par le passé (15ème étape en 2013 et 3ème étape en 2016). A noter que le Français a terminé aux portes du top 10 (11e) sur le dernier Giro. On devrait le retrouver régulièrement à l’avant et pourquoi à la lutte pour le classement du meilleur grimpeur.
Tony Gallopin a déjà performé en Espagne, mais sur la Clasica San-Sebastian qu’il a remporté en 2013. Sa dernière participation à la Vuelta remonte à 2010. A cette époque il était sous les couleurs de la Cofidis et participait à son premier Grand Tour. Il avait terminé l’épreuve à la 89ème position. Le Francilien pourrait tirer son épingle du jeu en moyenne montagne ou sur des étapes vallonnées.
De son côté Marc Sarreau tentera de se mêler au sprint. Le pensionnaire de la formation Groupama-FDJ participera à son deuxième Grand Tour, le premier étant le Giro en 2016. Un souvenir mitigé puisque le Français avait dû abandonner. Même si le plateau des sprinters est très relevé, Marc Sarreau peut tout de même nourrir des espoirs.
M.L.