Federico, c’est ton premier Grand Tour, comment l’envisages-tu ?
Je suis très motivé et j’espère passer des jours meilleurs que celui de la première étape de cette Vuelta durant laquelle j’ai chuté. Je me suis fait mal à l’épaule mais allez, jour après jour, ça ira mieux ! Cela fait trois ans que je suis cycliste professionnel. J’essaie de faire tout mon possible pour l’équipe sur cette Vuelta et si je peux avoir un succès personnel, bien entendu je l’accepterai !
Combien de tatouages as-tu ?
Je n’en ai qu’un mais en réalité il est composé de trois parties réunies, l’une après l’autre. Je l’ai commencé quand j’avais 18 ans et fini à 20 ans, maintenant j’en ai 23. Je me suis un peu calmé ! La première partie représente des dés, de couleur rouge, qui symbolisent un peu le risque, le hasard dans le sport et dans le fait de se jeter parfois dans le vide et dans les choix personnels. Ensuite, plus tard dans ma vie, je me suis rendu compte que même avec de la chance, il y a parfois des obstacles en travers de ta route, qui barrent ton chemin, du coup j’ai décidé de réaliser le personnage du Joker ! Dans le film, il arrive toujours à s’en sortir, même quand c’est vraiment mal parti ! Enfin j’ai fait le jeu d’échecs pour symboliser la victoire. Finalement, le cyclisme, c’est un peu tout cela en même temps ! J’ai l’impression d’être dans un jeu. Certes, c’est un travail, et un très bon travail, mais qu’est-ce que c’est divertissant !
Y aura t-il une suite à cette histoire sur l’échiquier ?
Peut-être. Ces idées sont venues petit à petit et ont été réfléchies. Il est né progressivement ce tatouage, donc je n’ai pas encore réfléchi à la suite. S’il y a une victoire sur cette Vuelta, c’est sûr et certain que cela va stimuler mon imagination ! Mes tatouages me plaisent beaucoup et j’aime le fait d’avoir une histoire sur mon corps. C’est très significatif.
Propos recueillis par Mathilde Duriez, photos Sjors Beukeboom.