Chad, peux-tu nous parler de ton tatouage, qui est un peu particulier ?
J’ai fait ce tatouage l’été dernier, en 2016 puisque l’année dernière a été l’année la plus difficile de toute ma vie. Le 23 janvier 2016, j’étais en Espagne avec l’équipe Giant-Alpecin en stage et 6 d’entre nous – Ramon Sinkeldam, John Degenkolb, Warren Barguil, Fredrik Ludvigsson, Max Walscheid et moi-même- ont été victimes d’un face à face avec la voiture d’une anglaise qui roulait à contre-sens. J’ai été gravement touché au genou et au visage avec 96 points de suture. Je me dis que j’aurais très bien pu mourir ce jour là ou ne plus jamais faire de vélo. Ensuite, quelques mois plus tard, en juin, mon père est décédé d’un cancer contre lequel il luttait depuis 6 ans. J’ai donc ressenti le besoin de laisser une trace sur mon corps de ces deux terribles événements dans ma vie, probablement les plus difficiles.
Bien entendu, on ne te souhaite pas d’avoir d’autres tatouages…
Oh non ! (Rires) j’espère que ce sera le seul tatouage que j’aurais dans toute ma vie ! D’ailleurs, je préfère le garder pour moi… L’idée c’était qu’à n’importe quel moment, le vie peut t’être enlevée, soit par un accident soit par une maladie. On ne peut jamais savoir ce qui va se passer. Ce tatouage, c’est ma manière à moi de me rappeler de cela mais également de me concentrer sur ma vie et de me dire que je dois en profiter un maximum, d’apprécier chaque moment et de ne gâcher aucune opportunité qui s’offre à moi.
Propos recueillis par Mathilde Duriez