Pour son 90ᵉ anniversaire, la prochaine édition de La Vuelta s’annonce spectaculaire avec 10 arrivées au sommet. Voici le parcours de La Vuelta 2025.
Unipublic a dévoilé, ce jeudi soir, le parcours de la Vuelta, qui fêtera ses 90 ans l’année prochaine. Après avoir dévoilé le Grand Départ d’Italie il y a quelques semaines, La Vuelta a voulu, en cette date anniversaire, remettre au goût du jour des cols qui ont fait l’histoire et dont certains risquaient de tomber dans l’oubli. L’Angliru s’imposait, car il incarne La Vuelta moderne. Le géant des Asturies, escaladé à neuf reprises depuis la victoire de José Maria Jiménez en 1999 et qui a consacré Alberto Contador deux fois (en 2008 et à la veille de son départ en retraite en 2017), interviendra en deuxième semaine (13ᵉ étape), pour un enchaînement identique à 2020 avec La Farrapona, autre théâtre d’un exploit de Contador (en 2014).
10 arrivées au sommet
Si la première des dix arrivées au sommet est forcément inédite puisque La Vuelta visitera l’Italie pour la première fois, toutes les autres représentent un terrain connu. La course n’était toutefois pas retournée à Pal (Andorre) depuis le succès d’Igor Anton en 2010, à Cerler depuis 2007 alors que c’est un site d’arrivée montagneux parmi les plus présents dans l’histoire (11 fois), Valdezcaray depuis que l’Australien Simon Clarke, toujours dans les pelotons, y avait jeté les bases de sa conquête du Grand Prix de la montagne en 2012, Larra Belagua depuis que Remco Evenepoel y prit, devant Romain Bardet, sa revanche au lendemain de sa déroute au Tourmalet en 2023, et l’Alto de El Morredero (Ponferrada) depuis la victoire d’étape d’Alejandro Valverde, autre grand d’Espagne, en 2006.
La dernière grande explication aura une saveur particulière avec la spectaculaire arrivée sur la route en ciment de La Bola del Mundo, cime la plus reconnaissable depuis Madrid par ses antennes de télévision. En 2010 et 2012, Vincenzo Nibali et Alberto Contador y avaient scellé leur victoire finale. Culminant à 2258 mètres d’altitude dans la Sierra de Guadarrama, ce sera le toit de La Vuelta 25 et par conséquent la « cima Alberto Fernandez ».
6 sprints, 2 CLM
Par ailleurs, le tracé offre entre quatre et six possibilités de sprints massifs dont celui qui attribuera le premier maillot rouge (La Roja) à Novara, ville natale du champion du monde 1982 Giuseppe Saronni. Deux contre-la-montre pour spécialistes sont au menu, l’un par équipes (20km, 5ᵉ étape) autour de Figueres, en Catalogne, pour l’entrée de la course sur le sol ibérique, l’autre à Valladolid (25km, 18ᵉ étape), très similaire à celui de 2023 remporté par Filippo Ganna devant Remco Evenepoel et Primoz Roglic. Mais La Vuelta 25 pourrait tout aussi bien se jouer dans des étapes de difficultés intermédiaires : dans les environs de Bilbao (11ᵉ étape) avec, dans le final, la côte de Pike et une double ascension d’El Vivero qui promet une immense ferveur basque, le lendemain avec la Collada de Brenes, montée de première catégorie à 23km de l’arrivée à Los Corrales de Buelna.
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— La Vuelta (@lavuelta) December 20, 2024
La Vuelta 25 sera très internationale avec le sillonnement de quatre pays (Italie, France, Andorre et Espagne). Le premier départ d’Italie complète la visite des plus grandes nations de tradition cycliste, venant après la France, la Belgique et les Pays-Bas. Le coup d’envoi dans le Piémont est un clin d’œil de l’histoire puisque le premier des six vainqueurs italiens de La Vuelta, Angelo Conterno, qui s’était imposé en 1956, avant Felice Gimondi (1968), Giovanni Battaglin (1981), Marco Giovanetti (1990), Vincenzo Nibali (2010) et Fabio Aru (2015), était un Piémontais, né et décédé à Turin (à l’âge de 82 ans en 2007).
Le parcours de La Vuelta 2025
1ʳᵉ étape : Turin → Reggia di Venaria – Novara (183 km)
Commentaire de Fernando Escartín : « La Vuelta 25 commencera par une étape en ligne, ce qui ne s’est produit que deux fois au cours de ce siècle : en 2007 et en 2020. La première journée comprend un col de troisième catégorie qui déterminera le premier porteur du maillot de la montagne. L’arrivée au sprint probable, avec les forces intactes, laisse présager des kilomètres finaux passionnants pour la conquête du premier maillot rouge. »
2ᵉ étape : Alba → Limone Piemonte (157 km)
« Première arrivée en hauteur de la course. Un parcours sur le plat pendant une grande partie de l’étape avec quelques derniers kilomètres en montée. Avec une dizaine de kilomètres à 5 %, un groupe important de coureurs peut se disputer la victoire dans les dernières rampes vers la station de ski avec le maillot de leader en jeu ».
3ᵉ étape : San Maurizio Canavese → Ceres (139 km)
« Étape courte et sinueuse. La montée de deuxième catégorie peut donner lieu à une échappée, au cours de laquelle les coureurs qui ont perdu du temps les premiers jours pourraient jouer un rôle de premier plan. La dernière partie de l’étape se déroulera toujours en montée, ce qui limitera les possibilités des purs sprinters au profit de coureurs plus polyvalents ».
4ᵉ étape : Susa → Voiron (192 km)
« Une journée de moyenne montagne dont la première moitié sera la plus dure, avec les ascensions vers les cols de Montgenèvre et de Lautaret comme principales difficultés, avec à la clé une belle occasion de briguer le maillot de la montagne. La dernière partie, plus facile, pourrait permettre aux équipes disposant d’hommes rapides de se ressaisir pour contrôler la course et remporter l’étape ».
5ᵉ étape (CLM par équipe) : Figueres →Figueres (20 km)
« Un contre-la-montre par équipes très intense pour mettre à l’épreuve la coordination des équipes, qui trouveront dans leurs rouleurs leur meilleur atout. Un circuit très favorable aux spécialistes qui ne laissera aucun répit aux coureurs qui veulent rivaliser pour le classement général. »
6ᵉ étape : Olot → Pal. Andorra (171 km)
« La première étape de montagne de la course. Les montées vers Santigosa et Tosses devraient permettre de lancer l’échappée du jour avant d’entrer en territoire andorran et de monter la Comella. Les équipes les plus fortes capables de contrôler la course commenceront à se révéler, avec une montée finale vers Pal qui partage les premiers kilomètres avec la montée vers Arinsal, où Remco Evenepoel s’est imposé en 2023. Les premières différences entre les favoris pourraient apparaître dans la montagne. »
7ᵉ étape : Andorra la Vella.Andorra → Cerler.Huesca La Magia (187 km)
« Nouvelle journée de montagne. Le col du Cantó, de première catégorie, permettra de lancer l’échappée du jour avant d’attaquer deux cols de deuxième catégorie. L’arrivée en hauteur sera plus difficile que la veille, avec les premiers kilomètres jusqu’au village de Cerler qui constituent la partie la plus exigeante du parcours. »
8ᵉ étape : Monzón Templario → Zaragoza (158 km)
« L’une des rares opportunités pour les hommes rapides du peloton. Le parcours jusqu’à Saragosse peut donner lieu à une échappée, avant que les équipes des sprinters ne décident d’accélérer pour assurer la bataille finale. »
9ᵉ étape : Alfaro → Estación de esquí de Valdezcaray (195 km)
Premier jour de repos
10ᵉ étape : Parque de la Naturaleza Sendaviva → El Ferial Larra Belagua (168 km)
« La Navarre accueille à nouveau La Vuelta pour un parcours sinueux qui ne cesse de monter en direction de la frontière française. L’ascension vers Larra Belagua, qui a fait ses débuts lors de La Vuelta 23 et où Remco Evenepoel s’est illustré dans l’échappée, sera à nouveau le point fort de la course deux ans plus tard. Une montée finale qui déterminera le vainqueur de l’étape. »
11ᵉ étape : Bilbao → Bilbao (167 km)
« Terrain sinueux typique du Pays basque. La première partie de l’étape sera un peu plus facile, la difficulté se concentrant dans la dernière partie. Le Balcón de Bizkaia et la double ascension vers le Vivero opéreront une sélection radicale, avant d’aborder la courte, mais difficile montée du Pike Bidea à quelques kilomètres de l’arrivée à Bilbao. »
12ᵉ étape : Laredo → Los Corrales de Buelna (143 km)
« Une fois encore, la Cantabrie nous réservera une étape rapide, intense et amusante. La montée vers Alisas peut être mise à profit pour constituer l’échappée du jour et, dans la dernière partie, l’ascension ardue vers Collada de Brenes opérera la sélection finale. Les favoris devront faire attention à ne pas céder au sommet, la partie finale jusqu’à l’arrivée étant très rapide. »
13ᵉ étape : Cabezón de la Sal → L’Angliru (202 km)
« Il s’agit de l’étape la plus longue de La Vuelta 25. La première partie suivra la côte pour pénétrer dans les Asturies ; les difficultés seront concentrées dans le dernier tronçon. La Mozqueta et El Cordal, deux cols de première catégorie, serviront de prélude à la montée finale vers le redoutable Altu de L’Angliru. Affronter la Cueña les Cabres avec près de 200 kilomètres dans les jambes représentera un véritable test pour les favoris qui, s’ils passent une mauvaise journée, pourraient dire adieu à la Vuelta. »
14ᵉ étape : Avilés → Alto de La Farrapona. Lagos de Somiedo (135 km)
« Une étape brève et difficile dans les Asturies. Ce sera une journée où l’échappée sera lancée par des cyclistes importants, de bons grimpeurs avec une certaine marge au classement général. L’ascension vers l’Alto de San Lorenzo ajoutera encore de la dureté avant la montée finale vers La Farrapona, où les favoris pourront mesurer leur force. »
15ᵉ étape : A Veiga/Vegadeo → Monforte de Lemos (167 km)
« Une journée de moyenne montagne dans une Galice toujours aussi sinueuse. Un terrain très difficile tout au long de la journée et, même si les équipes de sprinters tenteront de garder le contrôle, les participants à une échappée ou un vaillant coureur qui attaquerait dans les derniers kilomètres pourraient avoir leurs chances. »
Deuxième jour de repos
16ᵉ étape : Poio → Mos.Castro de Herville (172 km)
17ᵉ étape : O Barco de Valdeorras – > Alto de El Morredero.Ponferrada (137 km)
18ᵉ étape (CLM individuel) : Valladolid – > Valladolid (26 km)
« Contre-la-montre individuel avec une petite montée au début du parcours. Les spécialistes du contre-la-montre peuvent prendre l’avantage sur les grimpeurs purs, car le parcours n’est pas techniquement compliqué et se déroule principalement le long de larges avenues. »
19ᵉ étape : Rueda – > Guijuelo (159 km)
« Une étape sur le plat en prélude à la dernière journée de montagne. Les sprinteurs pourront saisir leur avant-dernière opportunité. Ils devront mettre leurs équipes au travail pour assurer l’arrivée au sprint. Si une échappée importante se constitue, elle pourrait mettre le peloton en difficulté. »
20ᵉ étape : Robledo de Chavela -> Bola del Mundo. Puerto de Navacerrada (159 km)
« La dernière étape de montagne de cette édition. Un parcours très sinueux, sans pratiquement aucun plat, avec des ascensions historiques comme l’Alto del León. Nous pourrions assister à des échappés dès la première ascension de la journée, l’Escondida, pour tenter de faire plier le peloton dans la lutte pour l’étape. Le col de Navacerrada jouera un rôle clé dans cette étape, d’abord sur le versant ségovien des « sept virages » et, comme dernière ascension, sur la route de Becerril de la Sierra jusqu’aux rampes exigeantes de la montée à Bola del Mundo. La sierra de Guadarrama couronnera le vainqueur de La Vuelta 25. »
21ᵉ étape : Alalpardo – > Madrid (101 km)
« Après le contre-la-montre qui a clôturé La Vuelta 24, Madrid accueillera à nouveau la traditionnelle journée finale sur le circuit du centre-ville. Une journée triomphale pour le leader et la dernière occasion à saisir pour les coureurs les plus rapides. »