Kristian Sbaragli. L’équipe MTN-Qhubeka honore décidément chacune de ses invitations à un Grand Tour. Après le succès d’étape à Mende de Steven Cummings sur le Tour, c’est Kristian Sbaragli qui s’est imposé hier à Castellon sur la Vuelta. « Tout peut arriver dans des étapes comme celle-ci, a reconnu le jeune sprinteur italien, qui n’avait gagné qu’une étape du Tour de Corée il y a deux ans. Gagner sur la Vuelta, c’est un rêve. J’avais coché cette étape, celle de Murcie aussi. Je m’attendais à bien faire, mais de là à gagner… Je ne suis pas un coureur de sprint massif. Je ne suis pas un Greipel, un Kittel ou un Cavendish. J’ai beaucoup travaillé sur mon poids et ma résistance, en essayant de ne pas perdre ma pointe de vitesse, et j’essaie d’évoluer à mon bon petit niveau. J’ai attendu les 200 mètres pour lancer mon sprint, ça a marché. »
Tom Dumoulin. Il aura rayonné tout au long de la première semaine de course, hier encore Tom Dumoulin (Giant-Alpecin), en rouge, a abattu un beau travail pour John Degenkolb dans les 2 derniers kilomètres, sans que son coéquipier allemand ne puisse en tirer parti. « Le plan, c’était bien sûr de gagner avec John mais il a fini 2ème, c’est dommage. Nous avons eu besoin de tous les équipiers pour courir derrière les échappés et finir au sprint comme nous l’espérions. Nous pouvons êtres très fiers de notre étape même s’il manque la victoire. J’ai effectué la descente de l’Alto del Desierto de las Palmas à bloc, mais je ne pense pas y avoir laissé plus d’énergie que les autres. Dans la montée, je n’étais pas à la limite et je me sens vraiment bien. »
Nicolas Roche. Pas une journée ne s’écoule sur la Vuelta sans qu’un favori ne soit impliqué dans une chute. Hier, ce fut le tour de Nicolas Roche (Team Sky), tombé dans un rond-point à 50 kilomètres de l’arrivée. « Je me suis vraiment fait mal cette fois, a regretté l’Irlandais toujours 4ème du classement général à 1’07 » de Tom Dumoulin mais avec 11 secones d’avance sur son coéquipier Chris Froome. Autant dimanche j’ai eu de la chance puisque j’ai juste perdu un peu de peau et limité la casse, autant cette fois je suis tombé costaud et vite. On est entrés pleine balle dans un virage. La route n’était pas nettoyée, il y avait du sable, du gravier, ma roue a chassé. J’ai mal de tous les côtés. » Nicolas Roche s’en est sorti avec quelques coupures et contusions. Son coéquipier Sergio Henao, tombé plus tard, a lui lâché près de onze minutes.
Kenny Elissonde. Une fois encore, Kenny Elissonde (FDJ) a tenté sa chance sur ce Tour d’Espagne. Le vainqueur de l’étape de l’Angliru il y a deux ans, déjà à l’attaque samedi vers Murcie, a pris les devants dans l’Alto del Desierto de las Palmas avec Romain Sicard et Alessandro De Marchi. Mais comme samedi, il a dû accepter le retour du peloton à quelques kilomètres du but. « Dans le final, il y avait beaucoup de replats, précise-t-il. Mais si on attend tous les sprints, on ne fait plus rien. J’ai tenté d’abord de sortir dans le groupe de quarante, mais nous avons été repris. Et après j’ai attendu la bosse du final. Je me suis fait plaisir, c’est ce qui compte. Il y a des coureurs très forts qui ne gagnent jamais, d’autres qui sont plus opportunistes. J’espère qu’il y aura d’autres occasions. »