Alberto Contador. Il n’a pas abdiqué. Non, l’Espagnol de la Tinkoff, triple lauréat de la Vuelta (2008, 2012, 2014), n’a pas dit son dernier mot, alors qu’on le croyait perdu une semaine plus tôt. Quatrième du général, il s’est relancé au profit d’un coup de panache dont il a le secret, dimanche, en direction d’Aramon Formiga. Bilan : le voilà désormais à une poignée de secondes de Chris Froome (25’’) et d’Estaban Chaves (5’’). Nairo Quintana, lui, est plus loin (4’02). Ce mardi, lors de la journée de repos, El Pistolero a fait part de son état d’esprit. Offensif, bien sûr. « Je vais continuer à donner tout ce que j’ai et voir où on en est à Madrid. Il est vrai que tous les jours, il y a une histoire différente et mille choses peuvent se produire. En ce sens, parfois, vous pouvez sortir défavorisé alors qu’à d’autres moments, vous pouvez être favorisé. » Et l’intéressé de reprendre : « Je ne suis pas sûr moi-même de ce que je peux viser. Si je vois qu’il y a des possibilités à certains moments, je pourrais essayer quelque chose. Je vais prendre la course au jour le jour. Gagner sera très difficile car Nairo Quintana a une équipe très forte, il est très fort lui-même et a une avance énorme sur moi. En plus de ça, il y a deux autres coureurs devant moi ». Mais…
Chris Froome. La seconde journée de repos n’aura pas apaisé la polémique, née du repechâge d’un gruppetto de 93 coureurs, dimanche, lors de la 15e étape, qui se sont assurément moqués des délais imposés. Parmi eux : huit coureurs de la Sky, entre autres. Leur boss, Chris Froome, a donné son avis sur Cycling Weekly : « Ce n’est pas moi qui ai pris cette décision, c’est le jury. Personnellement, je pense que tous ces coureurs n’auraient pas dû être repêchés, mais je comprends la décision finale. Mais la règle est ce qu’elle est, et ne doit pas exister sans raison.»
Nairo Quintana. Le Colombien de la Movistar, a priori indéboulonnable au sommet de la hiérarchie de ce Tour d’Espagne, se méfie. Des fins tacticiens, surtout ! Et se souvient. « Lors de mon premier Grand Tour, la Vuelta 2012, j’étais dans l’épique étape de Fuente De qui avait permis à Contador de renverser la Vuelta et »Purito ». Je m’étais dit que si un jour je voulais devenir un grand nom du cyclisme, je devrais m’inspirer de Contador ». Depuis, il a pris de l’expérience. La Madrilène, lui, a quelque peu vieilli…
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L’étape du jour :
Castellón / Llucena. Camins del Penyagolosa (177,5 km). Et si la grande révolution débutait aujourd’hui ? Les adversaires de Quintana n’ont plus que cinq jours pour combler leur retard. Les rampes de l’inédit Mas de la Costa, où sera jugée cette 17e étape, peuvent leur permettre d’enclencher le mouvement, si ce n’est pas déjà trop tard. Certes, il s’agit d’un col court : 4 kilomètres avec des pentes à 13 % de moyenne et quelques passages à 22 %. Mais il peut faire des (petites) différences en cas de défaillance. Avant ça ? Trois ascensions casse-pattes. Une fois encore, ça promet !