Fabio Aru. À 25 ans et après avoir terminé sur le podium des deux derniers Tours d’Italie, Fabio Aru (Astana) a connu les joies de la victoire finale sur un Grand Tour. L’Italien s’est montré le plus régulier au cours des trois semaines à suspense de cette 70ème Vuelta, même s’il a fallu attendre l’avant-dernière étape pour que les choses tournent définitivement en sa faveur. » Cela m’encourage à faire mieux, à m’entraîner, à réussir ma vie d’athlète, explique le Sarde. Pour obtenir de tels résultats, il faut faire des sacrifices. Dans ce sport, il faut toujours travailler. Il y a aujourd’hui beaucoup de coureurs très forts. Tom Dumoulin a montré qu’il est un grand champion. Il y a aussi Thibaut Pinot qui est né en 1990. C’est une grande génération. C’est une émotion incroyable que d’être sur le podium à Madrid devant toute cette foule. »
Joaquim Rodríguez. Trois ans après l’avoir foulé pour la dernière fois, Joaquim Rodriguez (Team Katusha) a retrouvé le podium final de la Vuelta, mais toujours pas sur la première marche. Le Catalan poursuivait un dernier objectif hier, celui de conserver le maillot vert. Mais Alejandro Valverde l’en a dépossédé le dernier jour. La pilule a manifestement du mal à passer pour le Catalan. « Perdre le maillot vert le dernier jour ne me laisse pas indifférent, fulmine Purito. D’habitude, cette étape est une fête mais chacun fait ce qu’il veut. Je ne vais pas dire aux gens ce qu’il faut faire. Ils pensent d’une façon, moi d’une autre ! » Une manière comme une autre de tacler l’attitude de son rival qui a disputé le sprint intermédiaire pour remonter les deux points de retard qu’il accusait au départ de la dernière étape.
Nairo Quintana. Dans la foulée d’un Tour de France perdu d’un rien face à Chris Froome, Nairo Quintana (Movistar Team) espérait s’installer sur le trône d’Espagne. Le Colombien échoue finalement au pied du podium. La 1’42 » de retard qu’il accuse au final sur Fabio Aru n’est due qu’à une mauvaise fièvre contractée avant la grande étape andorrane en début de deuxième semaine. Il en avait concédé 2’57 » lors de cette journée dantesque. « Désormais je sais qu’il est possible d’enchaîner deux Grands Tours, affirme Nairo Quintana. Je finis 4ème après un mauvais départ. J’ai été malade pendant le premier jour de repos et ça m’a bien limité mais je finis au pied du podium. Je pense qu’il est possible de réussir le doublé. Le Tour était l’objectif majeur de ma saison. Maintenant, je vais essayer de le gagner. »
Rafal Majka. C’est un premier podium sur un Grand Tour qu’a conquis Rafal Majka (Tinkoff-Saxo) hier. Le Polonais franchit un cap après ses 7ème et 6ème places finales au Tour d’Italie en 2013 et 2014 en terminant 3ème d’un des Tours d’Espagne les plus relevés de ces dernières années. « Pour moi et mon équipe, c’est une grande Vuelta, se félicite le triple vainqueur d’étape en montagne sur le Tour de France. Nous avons fait du bon boulot. Je suis heureux, c’était un rêve que d’être sur le podium d’un Grand Tour. J’ai encore besoin d’apprendre, j’ai seulement 26 ans et l’avenir est devant moi. Je peux peut-être penser que je peux en gagner un. »
John Degenkolb. À défaut de Maillot Rouge, Giant-Alpecin se console avec une victoire d’étape. Resté bredouille depuis fin mai au Tour de Bavière, John Degenkolb a renoué avec la victoire hier lors de la dernière étape du Tour d’Espagne. « Cette victoire signifie beaucoup parce que je n’avais pas gagné une étape en ligne depuis longtemps et la patience n’est pas mon fort, reconnaît le sprinteur allemand. Je la voulais vraiment et spécialement pour rentrer chez moi et retrouver ma femme et mon fils qui m’ont supporté pendant tout le Tour de France et la Vuelta, ils m’ont motivé tous les jours. Nous étions au fond du trou samedi après avoir perdu le maillot rouge si près de Madrid mais aujourd’hui l’équipe a travaillé dur pour former un grand train. C’était parfait et cette victoire ramène le sourire dans l’équipe. »