Adam Hansen. Il sait être un véritable pitre en dehors du vélo, mais Adam Hansen sait aussi être un sérieux adversaire quand vient un final du type de celui vécu hier sur la Vuelta. Vu régulièrement à l’offensive, l’Australien a cette fois fait preuve de patience pour porter l’estocade. « Cette fois, c’était le bon timing, note celui qui participe à son dixième Grand Tour consécutif. Nous avions une grosse pression dans l’équipe et les jours passaient vite. Nous n’avions pas de résultat et la pression était chaque jour plus importante. Dans le final, le peloton était maigre, il restait deux sprinteurs John Degenkolb et Michael Matthews et cette fois le soutien de leur équipe n’était pas important, elles avaient déjà beaucoup travaillé avant la dernière ascension. Je savais que si j’attaquais, ce serait difficile pour eux de me reprendre. »
John Degenkolb. En franchissant avec les meilleurs du peloton le sommet de l’Alto Monte Faro à 15 kilomètres du sommet, John Degenkolb (Giant-Shimano) pensait avoir fait le plus dur. Mais l’Allemand a manqué de coéquipiers sur la fin de l’étape pour contrer l’offensive d’Adam Hansen. Le Maillot Vert a dû se contenter de la 2ème place. « Pour moi, c’était l’occasion de prendre des points et mon équipe a vraiment bien travaillé pour moi, souligne Degenkolb. J’avais seulement à être attentif. Je me suis battu pour rester en bonne position. J’ai débuté très bien l’ascension et j’ai réussi à suivre le rythme du Team Sky. C’était absolument parfait, mais c’est un peu triste que nous n’ayons pu contrôler mieux à la fin. Néanmoins, je suis content pour Adam Hansen. C’est vraiment un bon mec et il mérite cette victoire. »
Alberto Contador. Avant l’étape décisive du puerto des Ancares, Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) pensait pouvoir vivre une journée paisible. Il n’en a rien été et le final de l’étape propice aux offensives a demandé aux coureurs une vigilance de chaque instant. « Cette étape nous a coûté de l’énergie, mais c’est comme ça tous les jours, estime le porteur du Maillot Rouge. Il fallait être bien placé. Il y a eu une énorme chute dans la descente. J’ai dû changer de trajectoire deux ou trois fois pour éviter de chuter. C’était un final très nerveux, d’autant plus qu’il n’y avait aucune équipe de sprinteurs capable de contrôler la course. Je me suis mis un peu en retrait dans le dernier kilomètre pour éviter de tomber. On y va parfois plus doucement sous la pluie, mais aujourd’hui on était à fond dans la descente. »
L’étape du jour :
20ème étape : Santo Estevo de Ribas de Sil et le Puerto de Ancares (185,7 km). Quatre cols pour le classement de la montagne, mais une multitude de difficultés au cours de ses 185,7 kilomètres. On ne pouvait rêver mieux pour une dernière explication et une étape qui scellera peut-être le sort du Tour d’Espagne. Avec deux cols dans les 35 derniers kilomètres, le terrain est idéal si Chris Froome, Alejandro Valverde ou Joaquim Rodriguez veulent renverser Alberto Contador en lançant les grandes manoeuvres. Une chose est sûre, des écarts seront enregistrés dans le puerto de Ancares après une journée aussi difficile avec ses 12,7 kilomètres à 8,7 % de moyenne. Avec 1’19 » entre les deux premiers et un contre-la-montre de 9,7 kilomètres demain, pas sûr que l’on connaisse l’identité du vainqueur du Tour d’Espagne ce soir !