John Degenkolb. Les occasions seront maintenant rares pour les sprinteurs et John Degenkolb (Giant-Shimano) ne pouvait pas laisser passer l’occasion qui se présentait à lui hier à La Corogne. L’Allemand a mis à contribution tous ses équipiers pour débouler le premier sur la ligne. « Nous avons travaillé dur pour cette victoire, souligne le porteur du maillot vert. Mon équipe a contrôlé la course toute la journée pour assurer le sprint massif à la fin. Ça valait la peine de le faire. On connaissait le final, notre hôtel était très proche pour la journée de repos et nous étions venus le reconnaître, mais ce n’était pas facile. Avec les pavés à 3 kilomètres de l’arrivée, c’était comme une partie de poker. Il y avait toujours des coureurs devant moi à 500 mètres de la ligne d’arrivée et j’ai fait mon sprint à partir des 200 mètres. J’ai suivi mon instinct. »
Robert Gesink. 7ème du classement général, Robert Gesink (Belkin) manquera à l’appel tout à l’heure au départ d’Estrada. Le Néerlandais est retenu par des problèmes familiaux et va rentrer aux Pays-Bas. « Ma femme est enceinte et elle a subi deux interventions chirurgicales cette semaine, explique le coureur. Son état ne s’améliore pas et elle est encore à l’hôpital. Je vais donc quitter la Vuelta pour retrouver ma famille. Elle a besoin de moi en ce moment. » Robert Gesink ne gardera pas un bon souvenir de cette saison 2014. En début d’année, il avait été contraint au repos en raison de problèmes cardiaques. Opéré avec succès, il avait fait son retour à la compétition quelques mois plus tard.
Alberto Contador. La Vuelta pourrait bien être la dernière course de la saison d’Alberto Contador (Tinkoff-Saxo). En tout cas, l’Espagnol ne participera pas aux Championnats du Monde de Ponferrada comme il l’a annoncé. « Les Mondiaux se passent en Espagne et le mieux est de faire la meilleure équipe sans forcément engager les plus grands noms, se défend le Madrilène. Le parcours n’est pas pour moi. Moi je suis un homme de Grands Tours. Des gens évoquent une mésentente avec Valverde et Purito, mais c’est faux, je n’ai pas de problèmes avec eux. Pour les Mondiaux, Valverde sera le leader et aura le soutien de tous. Il est possible que je finisse la saison avec le statut de numéro 1 mondial et si je gagne la Vuelta, cela signifiera que je suis monté sur le podium de toutes les courses que j’ai finies cette année. »
Bob Jungels. Malgré une avance limitée à trois minutes, l’échappée aura proposé une belle résistance aux sprinteurs. Parmi les cinq hommes échappés, un a fait forte impression : Bob Jungels (Trek Factory Racing). « Il y a eu une bonne collaboration, mais quand l’équipe Omega Pharma-Quick Step est venue rouler avec Giant-Shimano, j’ai compris que ce serait dur. Je suis satisfait de finir mon premier Grand Tour ainsi parce que j’ai connu beaucoup de problèmes. Une grosse chute avant le contre-la-montre par équipes qui m’a handicapé toute la première semaine puis une blessure à la selle. Maintenant ça va et si la fatigue est là, je suis heureux de finir la Vuelta avant de disputer les Championnats du Monde. Je vais y courir les trois courses, le contre-la-montre par équipes, le contre-la-montre individuel et la course en ligne. »
L’étape du jour :
18ème étape : À Estrada-Monte Castrove en Meis (157 km). Pour renverser Alberto Contador, ses adversaires n’ont plus que deux étapes. Celle d’aujourd’hui, et celle de samedi. L’étape qui arrive au Monte Castrove devrait davantage convenir aux coureurs explosifs, mais les écarts qui seront enregistrés au sommet devraient être, sauf énorme surprise, minimes. Placé en 2ème catégorie ce Monte Castrove n’est pas la difficulté la plus effrayante de cette Vuelta avec 7 kilomètres d’ascension et un pourcentage moyen d’environ 7 % sur cette difficulté très régulière. Les 700 derniers mètres sont même en faux-plat descendant. À noter que le peloton pourra découvrir la montée finale à 30 bornes de la ligne avec un premier passage. Certains repéreront les lieux pour placer une éventuelle attaque.