John Degenkolb. Vainqueur pour la troisième fois hier sur les routes du Tour d’Espagne 2014, soit la huitième au total, John Degenkolb (Giant-Shimano) s’est forcément ravi de la tournure prise par les événements en dépit d’une chute survenue dans la septième étape et qui l’affecte toujours. « Je suis tombé très fort vendredi dernier et j’ai beaucoup souffert des blessures que je me suis faites. J’ai dépensé beaucoup d’énergie pour survivre dans les ascensions, ma condition n’est pas encore à 100 % et elle doit s’améliorer pour réussir quelque chose de grand au Mondial ! J’étais venu sur la Vuelta pour gagner des étapes, j’en suis à trois. Nous avons aussi Warren Barguil qui lutte pour le classement général, il est tout près du Top 10. C’est un peu nouveau pour mon équipe de travailler sur deux fronts mais le groupe est vraiment soudé. »
Chute. Le sprinteur français Nacer Bouhanni (FDJ.fr) a été privé de sprint hier à Logroño, la faute à un accrochage survenu à 500 mètres de l’arrivée entre Matteo Pelucchi (IAM Cycling) et Andrea Guardini (Astana). « Nacer était dans mon sillage, raconte son poisson-pilote Geoffrey Soupe. On attendait le panneau des 500 mètres pour produire notre effort quand Guardini et Pelucchi se sont accrochés et se sont couchés devant nous. Il était impossible de les éviter et nous sommes tombés à notre tour. » S’il n’y a heureusement rien de grave pour personne, les FDJ.fr ont ragé d’avoir raté le coche après avoir travaillé une partie de la journée. « A la flamme rouge, explique pour sa part Matteo Pelucchi, j’étais dans les dix premiers au coude à coude avec d’autres coureurs quand ils se sont heurtés. Je n’ai pas pu éviter la chute. »
Alberto Contador. Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) pressentait le danger hier dans le final de Logroño. Aussi l’a-t-on vu aborder les derniers kilomètres en 4ème position du paquet avant qu’il ne se relève et évite la chute survenue aux 500 mètres. « Maintenant, les quatre jours à venir vont être très durs et forcément importants, a-t-il souligné. Nous avons des étapes-clés devant nous et dès ce vendredi il va encore nous falloir rester concentrés et en alerte, en particulier dans la partie finale. Nous nous devrons de rester attentifs jusqu’au bout. »
Mathias Krizek. Auteur d’une échappée solitaire de 150 kilomètres hier sur le circuit de Logroño, l’Autrichien Mathias Krizek (Cannondale) sera resté l’unique animateur d’une longue étape de transition. « Avant le départ, j’étais déterminé à m’échapper mais certainement pas seul, a-t-il avoué. J’ai attaqué, attendu qu’un coureur me suive, mais personne n’est venu. A un moment je me suis arrêté pour satisfaire un besoin naturel et j’espérais voir arriver un groupe de coureurs mais rien de tout cela n’est arrivé. Alors j’ai continué, à mon rythme (NDLR : 36 de moyenne sur les trois premières heures durant lesquelles il a amassé jusqu’à 9’20 » d’avance sur le peloton). Je n’ai pas roulé fort en prévision des dures étapes à venir. Mais je n’ai pas eu la moindre illusion. Seul contre le peloton, il n’y avait rien à faire mais je ne me suis pas ennuyé. C’était même sympa. Tour après tour, les gens apprenaient mon nom et m’encourageaient. »
L’étape du jour :
13ème étape : Belorado-Obregon (188,7 km). La Vuelta va regagner en intensité aujourd’hui avant trois étapes de montagne capitales samedi, dimanche et lundi. Au départ de Belorado, en Castille-et-Leon, la course prendra la direction de la Cantabrie et du Parc de la nature de Cabarceno, qui abrite des espèces en tous genres dans un vaste espace naturel, pour s’arrêter ce soir à Obregon. Il s’agira d’une étape sinueuse avec trois ascensions dans la seconde partie. Après l’Alto Estacas de Trueba (11 km à 3,1 %), le Puerto de la Braguia (6 km à 6,1 %) et l’Alto del Caracol (10,5 km à 5,5 %), dernier de la trilogie à 37 kilomètres de l’arrivée, la course rejoindra Obregon via une bosse de 1,2 kilomètre à 8,2 % en haut de laquelle il restera 1300 mètres à parcourir pour rejoindre la ligne blanche.