Alessandro De Marchi. Sans cesse à l’attaque sur les routes du Critérium du Dauphiné et du Tour de France, ce qui lui a valu les titres de meilleur grimpeur d’un côté, de Super Combatif de l’autre, Alessandro De Marchi (Cannondale) a enfin été récompensé de ses efforts. Le voilà vainqueur d’étape sur le Tour d’Espagne. « J’ai tellement attaqué cet été que je ne peux pas me souvenir de toutes mes échappées, dit-il. Peut-être m’a-t-il toujours manqué quelque chose pour gagner mais mon destin voulait que je gagne enfin une étape d’un Grand Tour à ma première participation à la Vuelta. Tout a marché à la perfection aujourd’hui. A 12 kilomètres de l’arrivée, il y avait une côte et je savais que c’était ma chance de pouvoir aller gagner. Je suis désolé pour Hesjedal. Nous sommes les deux coureurs qui ont fait vivre cette échappée. »
Hubert Dupont. Carlos Betancur étant hors concours pour le maillot rouge, avant-dernier du classement général à 1h30’44 » d’Alejandro Valverde, ce sont des victoires d’étapes que vise l’équipe Ag2r La Mondiale. Hier, Hubert Dupont s’est immiscé dans la bonne échappée mais n’a pas été en mesure de peser sur elle dans le final. « Alessandro De Marchi et Ryder Hesjedal sortaient du lot, affirme-t-il après avoir pris la 3ème place de l’étape. On s’est fait fesser toute la journée ! Très vite, j’ai compris que j’allais courir pour une place de 3, et une place de 3 dans une épreuve du WorldTour, ce n’est pas si mal. Demain, s’il y a du vent, avec les efforts que j’ai produits aujourd’hui, je vais morfler ! »
Ryder Hesjedal. Ecarté de la course au classement général, le Canadien Ryder Hesjedal (Garmin-Sharp) espérait se reprendre hier en allant chercher la victoire d’étape à Alcaudete. Malheureusement ses espoirs se sont envolés avec une chute survenue peu avant qu’Alessandro De Marchi ne s’envole pour de bon. Son vélo est passé sous les roues d’une moto. « Je crois savoir pourquoi je suis tombé, a-t-il raconté à l’arrivée. Nous étions sur une route sinueuse, il y avait un espace entre Alessandro De Marchi et moi. Nous avancions avec sécurité, à la même vitesse, en continuant de travailler ensemble. Je le suivais et subitement ma roue avant s’est dérobée. Je ne sais pas à quelle vitesse nous allions mais j’ai tapé fort de la tête. Je suis vraiment déçu. J’ai travaillé dur et j’avais une chance de gagner l’étape. C’est frustrant. »
Ivan Santaromita. L’ancien champion d’Italie Ivan Santaromita (Orica-GreenEdge) n’aura pas du tout réalisé la saison qu’il espérait. Hier, son Tour d’Espagne s’est arrêté après une nouvelle chute dans laquelle il s’est fracturé un doigt de la main droite. « J’ai glissé dans une descente avec d’autres coureurs après environ deux heures de course, raconte le Varésin. Le docteur de la course m’a conseillé de ne pas continuer et ma Vuelta s’est terminée en ambulance pour l’hôpital. » L’Italien rentrera aujourd’hui en Italie avec l’espoir que les tendons ne soient pas touchés. « Cette année j’ai eu une série de pépins comme jamais je n’en avais eus au cours de ma carrière. J’espère juste maintenant être en mesure de participer aux Trois Vallées Varesines le 18 septembre. » Le Tour d’Espagne a également enregistré hier les abandons sur chute du Français Bryan Nauleau (Team Europcar) et du Letton Aleksejs Saramotins (IAM Cycling).
Chris Froome. Chris Froome (Team Sky) a encore connu une chute hier sur le côté droit. Pas de quoi l’empêcher d’aller grignoter encore deux secondes sur la ligne d’arrivée et de revenir à 20 secondes du maillot rouge. « Je vais bien mais j’ai le sentiment que la malchance, quand elle vient, elle ne vient pas une fois seulement, a-t-il commenté depuis Alcaudete. Cela dit, je me sens bien et je pense que je m’en sors relativement indemne. C’est bien que cette journée soit derrière nous. Quand la chute est arrivée, un coureur de Giant-Shimano est tombé devant moi, sur la gauche. Je n’ai pu l’éviter. Mes équipiers m’ont ramené dans le peloton mais il leur a fallu 15 kilomètres. Pour finir, j’ai encore gagné deux secondes ! A la fin de la Vuelta, je peux avoir besoin de toutes ces secondes pour défendre ma place. »
L’étape du jour :
8ème étape : Baeza-Albacete (207 km). Voilà une étape qui devrait avoir grand mal à échapper à un sprint massif. Et nous avançons deux raisons pour cela. D’abord la topographie du terrain emprunté, alors qu’on laisse derrière nous l’Andalousie où la course aura séjourné sept jours (!) pour rejoindra la Castille-La Manche et entamer une remontée vers le nord. Ce sera plat. Pas tout plat non plus puisque de longs faux-plats feront prendre du dénivelé au peloton, mais les 70 derniers kilomètres sont à profil descendant (-0,5 %). Ensuite, cette étape de 207 kilomètres, la plus longue de la 69ème édition, représente déjà l’une des dernières occasions pour les sprinteurs de se mesurer. Ne restera pour eux que l’étape de Logroño jeudi prochain et celle de La Corogne le mercredi suivant voire de Cangas de Morrazo le vendredi 12.