John Degenkolb. Après une collection importante de 2èmes places, l’Allemand John Degenkolb (Giant-Shimano) a renoué hier avec un sentiment de victoire qu’il n’avait plus connu depuis Gand-Wevelgem il y a cinq mois. « Je savais que je ne gagnerais pas sans me faire mal et j’ai essayé de tout donner dans la dernière difficulté, raconte-t-il. Si les favoris étaient montés à bloc, je n’aurais eu aucune chance de gagner au sprint. Finalement, le plan a bien marché et cela me donne beaucoup de confiance pour l’étape à venir. Sur le Tour de France je me suis blessé et j’ai compris que je n’aurais pas la chance de gagner une étape. Cette chute a été sévère et a gâché tout mon Tour. Maintenant, je suis de retour et plus fort. Je suis aussi sur la Vuelta pour me préparer pour le Championnat du Monde, même si nous en sommes encore loin. »
Michael Matthews. Le Maillot Rouge Michael Matthews (Orica-GreenEdge) n’a pas été en mesure de rééditer sa victoire hier à Cordoue, 3ème du sprint, ce qui lui a permis d’accroître son avantage au classement général. « Mes équipiers ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour me placer dans les meilleures conditions mais c’était un peu mouvementé dans le final et je me suis fait tailler en morceaux de toutes parts, explique le jeune coureur australien. Je pensais que le maillot rouge susciterait du respect mais il n’y a plus beaucoup de respect dans ce peloton. Je m’attendais à ce que John Degenkolb soit dans le final parce qu’il sait passer les bosses mais dans le sprint quelques coureurs sont venus se placer entre lui et moi et je n’ai pas pu vraiment m’opposer à lui. C’est une grande victoire pour lui. J’aurais aimé m’imposer aujourd’hui parce que cette étape me convenait bien. J’aurais aimé réussir le doublé mais c’est la course… »
Canicule. C’est à une véritable canicule que le peloton du Tour d’Espagne doit faire face en ces premiers jours de Vuelta. Avant-hier, le thermomètre a atteint les 40° à Cadix. On dit qu’il est monté bien au-delà encore hier sur la route de Cordoue. « Cette étape était sur le papier l’une de celles que nous avions cochées mais c’est vraiment difficile de courir sous cette chaleur, a déclaré pour l’exemple Koen De Kort, coéquipier de John Degenkolb chez Giant-Shimano. Dans la première heure, j’ai bu six bidons et puis j’ai arrêté de compter… J’ai mis de la glace sur mon cou mais la chaleur était plus forte, il n’y avait rien à faire. » Hier, Fabian Cancellara (Trek Factory Racing), parmi les victimes de la canicule, a annoncé avoir perdu 4,5 kg sous le soleil brûlant de l’Andalousie ! Plusieurs coureurs réclament déjà des mesures de l’UCI en cas de chaleur.
L’étape du jour :
5ème étape : Priego de Cordoba-Ronda (180 km). Le Tour d’Espagne poursuit sa visite de l’Andalousie, dont il sillonnera les routes pour la cinquième journée successive (et jusqu’à vendredi), cette fois entre Priego de Cordoba et Ronda. Il s’agira à nouveau d’une lutte entre les sprinteurs et les attaquants sur un parcours dans l’esprit de celui d’hier. Si la première partie sera relativement plane, la fin de course passera par un profil plus marqué sur des routes sinueuses où la nervosité devrait grimper en flèche dans le peloton. Surtout à l’approche du Puerto El Saltillo, une ascension de 12,5 kilomètres à 3,3 % qui pourrait servir de tremplin à quelques audacieux, le sommet de cette difficulté n’étant situé qu’à 15 kilomètres de l’arrivée à Ronda. Il n’est pas dit une fois encore que tous les sprinteurs soient encore dans le coup.