Jonathan Castroviejo. Déjà récompensé par le maillot rouge il y a deux ans à Pampelune, quand son équipe Movistar avait réalisé la meilleure perf dans le chrono par équipes, Jonathan Castroviejo a de nouveau bénéficié du maillot de leader hier soir à Jerez de la Frontera. « C’est un très beau cadeau offert par mon équipe avant de travailler pour Nairo Quintana, ma mission sur cette Vuelta, a-t-il remercié. Notre plan s’est déroulé comme prévu. Il fallait d’abord ne pas tomber et respecter l’ordre de marche établi par nos directeurs sportifs. Cette victoire est aussi belle que celle que nous avions obtenue il y a deux ans à Pampelune. Je ne pense pas bénéficier d’un écart suffisant pour pouvoir sauver le maillot rouge. A quelques secondes, il y a des sprinteurs comme Peter Sagan et John Degenkolb et ils vont profiter des bonifications. »

Alberto Contador. L’équipe Tinkof-Saxo ne s’est pas trop mal comportée dans l’exercice chronométré hier soir, 7ème temps à 19 secondes des Movistar. Un résultat qui a satisfait Alberto Contador. « Je pense que c’est un bon résultat, dit-il. Plus que d’avoir limité le retard sur Movistar à 19 secondes, je suis surtout heureux d’avoir pu rester au contact de mes coéquipiers pour mon retour à la compétition. Je n’ai pas ressenti de douleur au genou et c’est un bon signe. Les différences de temps ne sont pas signifiantes. Maintenant je vais continuer de courir au jour le jour et on verra ce qui arrive. Il faudra rester attentif dans l’étape à venir s’il y a du vent pour ne pas perdre de temps et plus que tout ne pas tomber, ce qui m’inquiète le plus en première semaine. »

Chris Froome. Candidat déclaré à la victoire finale en dépit d’une préparation hasardeuse puisqu’il n’a plus couru depuis six semaines et demie et sa fracture du poignet, Chris Froome (Team Sky) a fait des débuts mitigés hier dans le contre-la-montre par équipes de Jerez de la Frontera. Le Team Sky a pris le 11ème temps à 27 secondes des Movistar, perdant la moitié de son effectif en route. « Je dois admettre que nous espérions un meilleur résultat mais une différence de 30 secondes, ce n’est pas beaucoup, estime Froome. Dans cette étape, le parcours convenait mieux à certaines équipes capables d’accélérer à chaque virage. Nous avions des problèmes avec les oreillettes et ça ne nous a pas aidés. Il y a maintenant vingt jours de course et j’essaierai de gagner du temps dès que ce sera possible. Il faudra saisir chaque opportunité. »

Sprinteurs. Invités à s’expliquer aujourd’hui pour la victoire d’étape et, pour certains, pour le maillot rouge de leader, les sprinteurs engagés cette année au Tour d’Espagne sont venus en nombre. On n’y retrouvera ni Kittel, ni Greipel, ni Kristoff, ni Cavendish, mais de beaux noms du sprint comme Peter Sagan (Cannondale), John Degenkolb (Giant-Shimano), Nacer Bouhanni (FDJ.fr), Tom Boonen (Omega Pharma-Quick Step), Michael Matthews (Orica-GreenEdge), Daniele Bennati (Tinkoff-Saxo), Roberto Ferrari (Lampre-Merida), Yauheni Hutarovich (Ag2r La Mondiale), Andrea Guardini (Astana), Moreno Hofland (Belkin), Francesco Lasca (Caja Rural-Seguros RGA), Matteo Pelucchi (IAM Cycling), Greg Henderson (Lotto-Belisol) et Gerald Ciolek (MTN-Qhubeka).

L’étape du jour :

2ème étape : Algeciras-San Fernando (174,4 km). Ce sont les sprinteurs qui seront les premiers attendus cet après-midi à San Fernando, au terme d’une première étape en ligne sans trop de pièges au sud de l’Andalousie. Dix jours après que l’Arctic Race of Norway (dont reviennent quelques coureurs de la Vuelta) ait atteint le Cap Nord, soit le point le plus septentrional de l’Europe, cette fois le peloton ira chercher le point le plus méridional du continent à Tarifa, après avoir franchi l’Alto del Cabrito, la toute première et unique difficulté du jour placée après seulement 10 kilomètres, ce qui devrait dynamiter la course d’entrée de jeu pour le gain du premier maillot à pois. Après, ce sera tout plat jusqu’à San Fernando, où le vent pourrait toutefois jouer les protagonistes, d’autant que la direction changera sur la fin.