Joaquin Rodriguez. Huitième du Tour de France en juillet, le Catalan Joaquin Rodriguez (Team Katusha) a réalisé une belle entrée en matière hier soir à Malaga en repoussant tous ses adversaires à la faveur de la côte finale. En même pas 1500 mètres, l’ancien champion d’Espagne a gagné entre 3 et 27 secondes sur l’ensemble des favoris. Le voici à présent 2ème du classement général à 14 secondes du Maillot Rouge avant une nouvelle étape propice à ses caractéristiques. « J’ai pêché par mon mauvais placement dans la montée, a regretté Joaquin Rodriguez. Quand j’ai voulu réagir à l’attaque de Gilbert, il m’avait déjà pris plusieurs mètres et j’ai dû fournir un gros effort pour remonter. Je note toutefois que je suis en grande condition. J’ai bien préparé la course et j’arrive avec des forces et une énorme envie. Reste à bien gérer la course, au jour le jour. »
Philippe Gilbert. Actuellement en pleine préparation pour les Championnats du Monde, sur lesquels il portera les espoirs de l’équipe de Belgique après le forfait de Tom Boonen, convalescent, Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto) s’est rassuré en décrochant hier la seule étape qu’il avait vraiment cochée sur le Tour d’Espagne. « J’avais inspecté l’ascension finale et je savais que l’arrivée à Gibralfaro était similaire à celle de l’Amstel Gold Race, a révélé le Wallon, nouveau leader du classement général. J’étais arrivé sur la Vuelta avec l’idée de remporter cette étape, mais je ne pensais pas que je pourrais obtenir en même temps le maillot de leader. Maintenant, je défendrai ce maillot du mieux possible, même si mon objectif reste d’affiner ma condition pour le Championnat du Monde. Je sais qu’il y aura à Melbourne des opportunités pour des coureurs de mon profil, car le circuit est plus dur que ce que les gens pensent. »
Carlos Sastre. L’ancien vainqueur du Tour de France, déjà trois fois sur le podium du Tour d’Espagne, a présenté des signes de faiblesse dès la première arrivée en côte. Hier soir à Malaga, Carlos Sastre (Cervélo TestTeam) a cédé 30 secondes à Philippe Gilbert en seulement 1000 mètres d’ascension. Rien de déterminant mais le résultat se veut tout de même alarmant pour le coureur, qui participe ici à son troisième Grand Tour de la saison après avoir terminé 8ème du Giro et 20ème du Tour de France. « C’est le troisième Grand Tour que je dispute cette année, peut-être me manque-t-il ce petit truc dont j’ai besoin pour être avec les meilleurs, a noté Carlos Sastre après la troisième étape. Mais bon, il reste encore beaucoup de jours et on verra bien. Ce qui est sûr c’est que ça va être une Vuelta par élimination. »
Le road-book :
4ème étape : Malaga-Valdepeñas de Jaen (183,7 km). De nouveau, voici une étape en terres andalouses. Bien corsée elle aussi, avec une nouvelle arrivée à l’attention des puncheurs. Cette fois, on quittera la côte pour s’engager dans les terres. Les difficultés commenceront après une quarantaine de kilomètres. Il faudra alors enchaîner des ascensions comme celles de l’Alto de Zafarraya (11,2 km à 5,9 %) et de l’Alto de Montefrio (8 km à 5,4 %). Mais c’est le final qui retiendra l’attention de tous avec la montée à moins de 8 kilomètres du but de l’Alto de Valdepeñas de Jaen (9 km à 4,8 %). Puis l’arrivée sera extrêmement exigeante, placée au sommet d’un mur de 900 mètres à 9,4 % comprenant un passage d’une centaine de mètres à plus de 15 %, dont une portion estimée à 27 %. Une arrivée totalement inédite pour le Tour d’Espagne.