Philippe Gilbert. Il s’en sera fallu de peu mais Philippe Gilbert (BMC Racing Team) a chassé hier le mauvais sort pour s’offrir enfin une victoire pourvu du maillot arc-en-ciel. Le Belge laisse donc à Luc Leblanc en 1995 le statut de champion du monde fanny. « J’étais vraiment sûr de moi parce que le final était à peu près le même que vendredi dernier quand je suis arrivé 2ème. J’ai donc décidé de me mettre à l’avant assez tôt, à environ 20 kilomètres de l’arrivée. Ça m’a coûté beaucoup d’énergie parce qu’on prend plus le vent que les autres. Mais au moins on peut tout voir arriver et on peut choisir sa ligne. Quand on commence à sprinter si tôt, ce n’est jamais facile car il reste toujours environ 20 secondes avant l’arrivée, et c’est long. C’est aussi là que je suis le plus fort. Je savais que si j’y allais à fond, je pouvais le faire. C’était comme un rêve. »
Edvald Boasson-Hagen. C’était un final typé pour Edvald Boasson-Hagen (Team Sky) hier à Tarragone. Malheureusement le Norvégien est tombé sur plus costaud que lui dans la dernière ligne droite et c’est la 2ème place qu’il est allé chercher. « Rigoberto Uran m’a très bien lancé, nous en avions un peu parlé avant, sans pour autant avoir défini un scénario concret, a commenté Edvald Boasson-Hagen. J’aurais dû attaquer avant. J’ai essayé de donner tout ce que je pouvais mais je n’ai pas pu attaquer plus tôt. J’ai lancé mon sprint assez loin de l’arrivée. Ça peut sembler un peu tôt mais je devais essayer quelque chose. Je n’ai pas eu le succès au bout et je ne peux pas me satisfaire d’une 2ème place. J’ai toujours envie de gagner. »
Vincenzo Nibali. Les suiveurs du Tour d’Espagne n’ont plus croisé le regard de Vincenzo Nibali (Astana) depuis mardi et la piqûre de guêpe au visage dont le porteur du maillot rouge a été victime alors qu’il s’entraînait. Depuis, l’Italien cache ses yeux boursouflés derrière de larges lunettes noires. « Le point positif c’est que le gonflement lié à la piqûre s’est amélioré, a précisé son directeur sportif Alexander Shefer. Son nez et ses yeux sont encore enflammés mais on observe une diminution notable depuis hier. Ça n’empêche pas Vincenzo de respirer normalement par le nez mais c’est juste désagréable. » Mercredi soir, l’Italien a fait savoir qu’il avait bénéficié d’une autorisation de l’Union Cycliste Internationale afin d’utiliser un produit figurant sur la liste des substances interdites et permettre à son visage de retrouver une apparence normale.
Météo. Omniprésent depuis le départ du Tour d’Espagne il y a deux semaines, le soleil devrait s’éclipser ce week-end avec l’entrée de la course dans les Pyrénées. L’organisation a en effet prévenu les coureurs et leur encadrement d’un changement climatique dès demain. Le bulletin météo fait été d’un ciel très nuageux gorgé de pluie et d’une possible tempête dans la partie finale de la quatorzième étape à Andorre. La température, très chaude jusqu’alors, pourrait demain descendre sous la barre des 10°.
L’étape du jour :
13ème étape : Valls-Castelldefels (169 km). A la veille du triptyque pyrénéen, c’est une belle étape de transition qui attend de nouveau les acteurs du Tour d’Espagne. Et pas forcément les sprinteurs. C’est que la course sera ardue sur les routes catalanes, avec l’emprunt pour commencer du col de la Torreta (4,2 km à 5,8 %). Après un premier passage à Castelldefels, sans passer par la ligne d’arrivée, à 60 kilomètres du but, la course s’engagera à nouveau dans les terres pour gravir l’Alto del Rat Penat, dont la raide ascension classée en 1ère catégorie (4,3 km à 10,6 %) tout autant que la descente prononcée avec de nombreux rétrécissements sera un moment-clé à 50 kilomètres de l’arrivée. Le final s’effectuera au bord de la mer Méditerranée mais les 400 derniers mètres à 8,8 % écarteront quoi qu’il arrive les vrais sprinteurs.