Chris Horner. L’Américain Chris Horner (RadioShack-Leopard) a confirmé sur les pentes de l’Alto d’Hazallanas son statut de favori du Tour d’Espagne. 9ème du Tour 2010 pour meilleur résultat sur un Grand Tour, le vétéran s’est posé en homme fort en creusant de sérieux écarts avec ses adversaires. Néanmoins il reste modéré à la veille de l’unique contre-la-montre individuel de cette édition. « Avec le contre-la-montre Vincenzo Nibali pouvait se permettre de me laisser une minute et je gagne avec 48 secondes. Je m’attends à laisser le maillot rouge à Nibali mercredi. Je ne sais pas si le parcours me conviendra. Cela fait quelques années que je n’ai pas fait un bon chrono. Je suis un grimpeur, j’ai un petit gabarit. Mais qui sait… » S’il possède des références en la matière, et même quelques victoires, il n’a plus fait de place depuis deux ans.
Vincenzo Nibali. Et si le vrai vainqueur hier était Vincenzo Nibali (Astana) ? Apparu en deçà de ses adversaires dans les premières arrivées en bosse, le Sicilien a retrouvé son élan de grimpeur. Certes, il s’est lancé à contretemps à la poursuite de Christopher Horner, ce qui lui a coûté 48 secondes au sommet, mais il a repris 20 secondes (avec les bonifications) aux autres favoris. « La course était vraiment sous contrôle quand Chris Horner a attaqué, explique-t-il. Nous nous sommes tous regardés. Il y a eu quelques attaques mais j’ai fait la dernière ascension à mon rythme. Dès que j’ai pu faire ma course en solo, je n’ai plus perdu de temps sur Horner. Contre lui, il n’y avait rien à faire, il est en grande forme. C’est sa deuxième victoire d’étape et il a bien montré que sa condition est excellente. »
Thibaut Pinot. C’est une petite victoire en soi pour Thibaut Pinot (FDJ.fr). Hier, le Franc-Comtois a dominé sa peur de la vitesse pour réussir à accrocher le peloton des favoris dans la descente de l’Alto del Purche et maintenir sa place auprès des meilleurs coureurs de la Vuelta dans l’Alto d’Hazallanas, au sommet duquel il s’est classé 6ème. « Je suis vraiment content de mon étape, je n’avais pas eu de jambes comme ça depuis le début de saison, s’est réjoui le n°8 du classement général. J’en ai fait peut-être un peu trop derrière Nibali dans la montée finale mais je ne regrette rien. Dans cette course, il y a les Espagnols qui se marquent, les Italiens qui s’entendent, mais j’ai trouvé ma place. Je suis 8ème du classement général mais je n’en tiens pas compte, un mauvais jour et je pourrais bien reculer… Le jour de repos va faire du bien. »
Daniel Moreno. Il était temps dimanche que Daniel Moreno (Team Katusha) s’empare du maillot rouge de leader du Tour d’Espagne, son objectif, car l’étape qui a suivi hier l’a écarté pour de bon d’un retour en tête du classement général. L’Espagnol s’est bien comporté dans la dernière ascension, 12ème au sommet après avoir lâché les roues des meilleurs à 5 kilomètres du but, mais il a cédé 2’22 » à Christopher Horner. Le voilà 6ème du général à 2’04 ». « C’était un final très dur et ce n’était vraiment pas mon meilleur jour, a commenté Dani Moreno. Quand il y a eu cette chute dans le départ fictif, un coureur m’a percuté et ma cheville a été touchée, mais ce n’est pas ce qui explique ma performance. J’ai simplement eu un mauvais jour. Je me suis senti faible dès le début de la montée finale. »
Chute. Une chute massive a jeté à terre une partie du peloton de la Vuelta hier midi… sur l’itinéraire neutralisé ! Survenu dans les rues de Torredelcampo, l’accident a causé de sérieux dégâts. Bart De Clercq (Lotto-Belisol) a ainsi quitté la Vuelta. 20ème du classement général hier matin, il s’est blessé au genou droit après avoir heurté sa pédale mais ne souffre d’aucune fracture. Alberto Losada (Team Katusha) a lui aussi abandonné, victime d’une fracture de la tête du radius. Impliqué aussi, Warren Barguil (Argos-Shimano) a été touché au genou. S’il a poursuivi sa route, le Breton a reculé au général : 40ème. La chute s’est produite dans une partie descendante que le peloton a abordée entre 50 et 60 km/h. Les coureurs se sont soulevés contre cet itinéraire neutralisé particulièrement dangereux, ce qui a entraîné la neutralisation de l’étape sur une dizaine de kilomètres supplémentaires avant que ne soit donné le départ réel.