Yauheni Hutarovich. S’il est considéré depuis longtemps comme un bon sprinteur, le Biélorusse Yauheni Hutarovich (FDJ) n’avait encore jamais été en mesure de concrétiser dans un Grand Tour, qui définit bien souvent l’échelle des valeurs entre les meilleurs sprinteurs du monde. Hier à Marbella, il a su devancer ses plus coriaces adversaires. « C’est la plus belle victoire de ma carrière, n’a pas hésité à qualifier le sprinteur. Gagner devant les plus grands donne plus de valeur à ce succès d’étape. J’ai gagné récemment au Tour de Pologne et je confirme ici, ce n’est pas vraiment une surprise pour moi. J’aime sprinter et j’aime surtout le faire pour la prise de risque que ça nécessite. J’aime bien courir comme un kamikaze dans le final. » Le coureur de 26 ans a effectué sa formation en France, où il est arrivé en 2006 dans les rangs de l’UV Aube.
Mickaël Buffaz. Coup dur pour Mickaël Buffaz (Cofifis). Le récent vainqueur de Paris-Corrèze, qui avait pris samedi soir le départ du Tour d’Espagne, était échappé hier en compagnie de trois autres coureurs lorsqu’il a été victime d’une chute après 73 kilomètres de course. Une mauvaise chute qui l’a empêché de repartir et l’a contraint à rejoindre l’hôpital de Marbella, où une fracture de la clavicule lui a été diagnostiquée. Quatrième du Championnat de France de Chantonnay, le coureur français affichait depuis plusieurs semaines une très bonne forme qu’il souhaitait mettre à profit pour réaliser une bonne Vuelta.
Favoris. Le final en côte de la troisième étape, tout comme celui qui sera à l’honneur de l’étape de demain, annonce le début de la bataille des favoris. Puisque toutes les occasions seront bonnes pour gagner du temps dans ce Tour d’Espagne, on devrait en effet voir les meilleurs passer devant dès ce soir. « Nous tenterons d’obtenir des victoires à chaque fois que ce sera possible », ont déjà fait savoir les Liquigas-Doimo de Vincenzo Nibali et Roman Kreuziger, très attendus aujourd’hui. « Il est probable qu’un petit groupe se présente au sprint à Malaga, avance quant à lui Joaquin Rodriguez (Team Katusha) dans le quotidien As. Et dans ce cas je dispose de possibilités, tout comme j’en aurai demain à l’arrivée de Valdepeñas de Jaen. » A l’évidence, les candidats à la victoire finale seront devant cet après-midi.
Le road-book :
3ème étape : Marbella-Malaga (157,3 km). Si les sprinteurs étaient hier à la fête, il n’en sera pas de même aujourd’hui dans une troisième étape à destination, déjà, des puncheurs. En effet, plusieurs ascensions seront aujourd’hui référencées entre Marbella et Malaga, toujours en Andalousie. Dès le départ, il faudra franchir le Puerto de Ojen (8,7 km à 4,9 %). Ou comment permettre à l’échappée matinale de prendre forme de bonne heure. Dans le final, après un premier passage à Malaga, les coureurs iront chercher le Puerto del Leon (15,8 km à 5,4 %), dont le sommet sera situé à 37 kilomètres de l’arrivée. Et il n’en sera pas fini avec les difficultés puisque la ligne d’arrivée sera dessinée au terme d’une montée de 1800 mètres à 5,6 % qui devrait obliger les favoris à rester sur leurs gardes dans le final.