Nicolas Roche. L’Irlandais Nicolas Roche (Team Saxo-Tinkoff) a gagné hier sa première étape dans un Grand Tour à l’Alto Do Monte Da Groba. « C’est une délivrance, s’est-il réjoui. A force de collectionner les places d’honneur dans les Grands Tours, je me posais beaucoup de questions et j’étais très frustré de ne pas y arriver. Il n’y a pas longtemps, mon équipier Michael Rogers m’a dit que ça allait venir, forcément. Et puis voilà, je gagne la première étape en ligne du Tour d’Espagne, mon Grand Tour préféré. J’ai disputé le Tour de France pour me mettre au service de l’équipe et bien entendu d’Alberto Contador. Mais il était certain que j’aurais plus de libertés dans la Vuelta, qui est une course qui me tient à cœur. Avec Roman Kreuziger et moi, et même Rafal Majka, nous avons de quoi travailler pour le classement général. »
Vincenzo Nibali. Voilà déjà Vincenzo Nibali (Astana) en rouge. Au lendemain du contre-la-montre par équipes victorieux de sa formation, le vainqueur du Giro s’est emparé hier de la première position au classement général de la Vuelta, son coéquipier Janez Brajkovic s’étant avéré moins costaud qu’il ne l’espérait. « J’étais concentré sur le classement général plus que sur la victoire d’étape, a fait savoir l’Italien. Mon équipe a travaillé toute la journée pour rester maître de la situation et tout s’est bien passé. Mon directeur sportif Alexandr Shefer m’a informé des difficultés de Samuel Sanchez et Sergio Henao. Ils ont payé leurs efforts du contre-la-montre par équipes mais il reste beaucoup d’arrivées en côte dans cette Vuelta. C’est pourquoi nous devons courir au jour le jour. En attendant ça vaut la peine de conserver le maillot. »
Samuel Sanchez. Il s’était présenté sur le Tour d’Espagne dans l’espoir d’y signer une grande performance alors que son équipe Euskaltel-Euskadi mettra la clé sous la porte après la saison. Vingt-quatre heures après le coup d’envoi de l’épreuve, le Basque Samuel Sanchez a déjà pris un sérieux éclat. Lâché hier sur les rampes conduisant à l’Alto Do Monte Da Groba, l’ancien champion olympique a perdu 2’41 » et cédé dès la première arrivée au sommet une bonne partie de ses ambitions au classement général. « J’ai vécu une mauvaise journée et j’ai fini sans force, a-t-il admis. Le sport est ainsi. Ce n’était pas une étape très dure et ce qui m’est arrivé peut arriver à d’autres. Ce n’est pas la fin du monde et cela n’altère pas ma motivation. Je suis toujours debout. » Mais son coéquipier Mikel Nieve, 12ème du Tour, devrait hériter du leadership.
Koldo Fernandez. Touché aux côtes après la chute dont il a été victime samedi dans le contre-la-montre par équipes nocturne, l’Espagnol Koldo Fernandez (Garmin-Sharp) n’est pas reparti hier. Dans une spécialité qu’elle affectionne, la formation américaine avait encaissé une contreperformance en ouverture du Tour d’Espagne, Koldo Fernandez ayant chuté avec Michel Kreder dans une descente périlleuse placée 5 kilomètres après le départ. L’équipe Garmin-Sharp a estimé avoir perdu pas loin de 1’45 » sur cet incident, contrainte de rouler à six pendant une vingtaine de kilomètres.
L’étape du jour :
3ème étape : Vigo-Mirador de Lobeira (184,8 km). Le peloton du Tour d’Espagne accomplira cet après-midi une dernière étape en Galice, longue de 184,8 kilomètres entre Vigo, la plus grande ville de la communauté autonome, et Mirador de Lobeira, juché dans le village de Vilagarcia de Arousa. Il s’agira d’une nouvelle occasion de s’exprimer pour les puncheurs puisque si l’étape est plane sur sa quasi-totalité, tracée le long de la côte galicienne, avec un détour par l’île d’Arousa à 30 kilomètres de l’arrivée, la route se dresse dans son final pour offrir une dernière ascension de 4,9 kilomètres à 4,8 %. Un tracé très sinueux qui pourra convenir tant aux attaquants qu’aux puncheurs de la dernière minute dans une bosse finale qui ne présente pas toutefois de pourcentages trop éprouvants.