Peter Kennaugh. La prise de pouvoir de Peter Kennaugh (Team Sky) n’était absolument pas prévue, et c’est un peu par hasard que le Britannique s’est retrouvé à être le premier coureur de son équipe à franchir la ligne. Avec le maillot rouge sur ses épaules, il se sent un peu dans la peau de son leader Christopher Froome. « Rien n’était planifié. C’est tellement spécial pour moi qui reviens de blessure. Je suis aux anges. J’ai l’impression que je retrouve seulement ma forme. C’est dingue. Hier, j’étais un coureur comme un autre au départ de la Vuelta. Aujourd’hui, je suis comme Chris Froome en jaune à répondre à toutes ces questions. Je ne m’attendais absolument pas à porter le maillot de leader d’un Grand Tour dans un avenir proche. C’est incroyable. »
Esteban Chaves. Le Colombien Esteban Chaves (Orica-BikeExchange) était satisfait de la prestation de ses coéquipiers mais aussi de ses progrès dans l’exercice. « Bien sûr, c’est un résultat important. Les Australiens ont vraiment bien bossé. Voilà deux ans, dans ce genre d’épreuve, je me contentais de rester derrière. Aujourd’hui j’ai pris quelques relais. C’est un vrai progrès. J’ai vu le temps. Il n’y a pas beaucoup d’écarts avec les autres donc c’est un bon résultat. Des coureurs comme Svein Tuft ou Sam Bewley ont roulé vraiment à fond devant. Nous verrons dans les semaines à venir si je me suis aussi amélioré dans les montées ! »
Movistar Team. C’est avec amertume que le manager de l’équipe Movistar, Euzebio Unzue, s’est exprimé après la deuxième place prise par sa formation. Si la déception était au rendez-vous, il retient cependant la bonne forme de ses coureurs qui visent la victoire dans cette Vuelta avec Nairo Quintana. « Je suis un peu déçu du résultat, je suis content de notre course. C’est dur, très dur de perdre pour des centièmes de seconde. Où a t-on perdu ce temps ? On peut y penser des jours, on ne trouvera pas. Nous savons quand même que l’équipe marche bien et c’est le plus important. » C’est Alejandro Valverde qui avait franchi la ligne en première position et qui espérait porter le maillot rouge de leader sur les prochaines étapes. Ce n’est que partie remise pour l’Espagnol à qui les arrivées difficiles de la première semaine conviennent parfaitement.
Tejay Van Garderen. Arrivée quatrième, l’équipe BMC Racing Team a donné son maximum, comme le confirme un des leaders de la formation américaine Tejay Van Garderen. « On a vraiment bien couru en équipe. Tactiquement, c’était parfait. Je pense que plus personne n’avait de force à l’arrivée et c’est comme ça qu’on sait qu’on a fait un bon chrono. Je pense que nous pouvons être fiers de ce que nous avons fait aujourd’hui. Nous sommes partis en côte donc il fallait trouver le bon tempo. Ensuite il y avait une section technique qui demandait beaucoup d’habilité. Je pense qu’on a été bien. Et enfin le final délicat avec beaucoup de bosses et de descentes. Il n’y avait pas une seconde de répit. »
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L’étape du jour :
2ème étape : Ourense – Baiona (159 km). Nouveau départ d’Ourense aujourd’hui pour la première étape en ligne de cette 71ème édition de la Vuelta. Cette fois-ci en direction de Baiona, au bord de l’Atlantique, pour ce qui devrait être une des rares arrivées pour sprinteurs de ce Tour d’Espagne. La seule difficulté répertoriée, l’Alto de Fontefria (8,2 km à 3,2 %), est situé à la mi-course et ne devrait pas trop désorganiser les équipes dans la chasse aux échappées. L’arrivée est prévue aux alentours de 17h30 et pourrait voir un changement de leader sur les routes espagnoles. En effet, des bonifications de 10, 6 et 4 secondes sont prévues à l’arrivée ainsi que 3, 2 et 1 seconde lors du passage au sprint intermédiaire. De quoi animer un petit peu plus le final de la course.
L’image du jour… Le Team Sky sur la plus haute marche
Cela faisait depuis 2013 et le Tour d’Italie que le Team Sky n’avait plus remporté de contre-la-montre par équipes. Souvent sur le podium, battu d’une seconde l’an passé sur le Tour de France par la formation BMC Racing Team, les Britanniques ont pris leur revanche. Peter Kennaugh, leader de la Vuelta, explique comment lui et ses coéquipiers ont su se dépasser pour aller chercher la victoire. « Dans le passé, il y avait des gars dans l’équipe qui étaient un peu prudents, qui ne forçaient pas trop. Mais un contre-la-montre par équipes n’est pas censé être facile. On ne peut pas perdre dix secondes dans les cinq premiers kilomètres sinon on ne les reprend jamais. Mon premier relais était déjà quasiment à fond et j’étais déjà dans le rouge. Dans le passé, on a peut-être plus contrôlé. Mais on ne peut plus se le permettre. »