Movistar. Le projet qui unira le groupe de téléphonie Telefonica à l’actuel manager de la Caisse d’Epargne Eusebio Unzue a été officiellement présenté hier à Peñafiel. L’équipe Movistar est donc née, ceci pour une durée minimale de trois ans. Elle comprendra vingt-cinq coureurs tandis qu’un groupe vivier sera bâti dans le même temps du côté de l’Amérique et de la Colombie, pourvu de quinze coureurs d’avenir. « Le budget sera important, l’un des plus importants de l’histoire du cyclisme, a annoncé le directeur de Telefonica Luis Abril. Il s’agit du partenariat numéro un de notre compagnie, qui devrait devenir le sponsor le plus puissant que le cyclisme ait jamais connu. » Ne manque finalement plus qu’un grand leader car l’équipe est passée coup sur coup à côté du recrutement d’Alberto Contador puis de celui de Luis-Leon Sanchez.
Duel. Qui de Joaquin Rodriguez (Team Katusha) ou de Vincenzo Nibali (Liquigas-Doimo) parviendra à faire la différence dans le contre-la-montre de Peñafiel ? L’issue de ce Tour d’Espagne repose sans doute sur cette épreuve chronométrée qui favorise logiquement l’Italien, de loin le meilleur rouleur des deux. « En temps normal, si je suis bien, je devrais prendre trois minutes à Rodriguez sur un contre-la-montre de 46 kilomètres, a analysé Vincenzo Nibali. Si c’est un jour classique j’en prends deux, si c’est un jour sans une. Je suis confiant quant à mes possibilités. » Les rares références dont nous disposions entre ces deux coureurs donnent clairement Nibali vainqueur. Sur le Giro 2008, l’Italien avait devancé l’Espagnol de 3’30 » en 40 kilomètres à Urbino puis en seulement 29 kilomètres à Milan. Mais ce contre-la-montre se présente en troisième semaine et l’état de fraîcheur sera prépondérant. 33 secondes séparent les duellistes.
Mark Cavendish. Toujours présent dans le peloton du Tour d’Espagne à cinq étapes du terme de l’épreuve, le Britannique Mark Cavendish (Team HTC-Columbia), vainqueur de deux étapes, roule désormais avec un nouvel objectif en tête, celui de ramener à Madrid le Maillot Vert du classement par points. « Le classement par points n’était pas un grand objectif quand je suis arrivé ici et ça a été une surprise quand je m’en suis emparé sans avoir gagné d’étape, a confié le sprinteur à Reuters. Mais le maillot Vert est maintenant un objectif pour moi. Il reste deux étapes définies pour les sprinteurs, à Salamanque et à Madrid, voire même celle de Tolède. Je me sens confiant quant à cet objectif. »
Le road-book :
17ème étape : Peñafiel-Peñafiel (46 km CLM). Au lendemain de la seconde journée de repos, le peloton du Tour d’Espagne s’apprête à reprendre la route de Madrid aujourd’hui, et c’est un exercice capital qui se déroulera cet après-midi puisque les choses sérieuses reprendront avec l’unique contre-la-montre individuel au programme du Tour d’Espagne. Au programme, 46 kilomètres d’une course entièrement plane et donc à la faveur des gros rouleurs. Si Vincenzo Nibali (Liquigas-Doimo) est le plus véloce de tous sur le papier, son coup de pédale altéré par une longue et intense saison ne fera peut-être pas la différence. Joaquin Rodriguez (Team Katusha) devra en tout cas lui céder le moins de temps possible s’il souhaite remporter ce Tour d’Espagne dimanche. Ce sera tout l’enjeu de ce contre-la-montre fait de longues lignes droites.