Christopher Froome. En quête d’un doublé Tour-Vuelta qui n’a jamais été réalisé depuis que le Tour d’Espagne se court en fin de saison, Christopher Froome (Team Sky) ne sait pas tellement où en est sa forme. « De toute évidence, ma condition n’est pas la même que celle que j’avais au début du Tour de France, a déclaré le vainqueur de la Grande Boucle. Mais nous verrons comment les choses se passent en deuxième semaine. Ça va être éprouvant. Bien sûr, après le Tour, je ne me suis pas entraîné spécifiquement pour la Vuelta. J’ai essayé de récupérer du mieux possible entre le Tour et les Jeux et pareil avant d’arriver ici. Ça va être intéressant de voir où en est ma forme. » Le Britannique devra se passer des services de Mikel Landa qui l’avait accompagné sur les routes françaises. L’Espagnol souffre de douleurs à la hanche et sera remplacé par David Lopez, fidèle gregario de Froome. « C’est un grand équipier, qui s’est entraîné pour ça, il voulait faire partie de l’équipe pour la Vuelta. L’équipe reste aussi forte. »

Warren Barguil. C’est affaibli que Warren Barguil (Giant-Alpecin) va entamer son deuxième Grand Tour de la saison. Après un Tour de France loin de correspondre à ses attentes, le Breton était arrivé sur la Vuelta avec des objectifs de victoires d’étapes, à l’image de ce qu’il avait pu faire en 2013, mais sa santé lui joue des tours. « Franchement, je ne suis pas au mieux. J’ai une sinusite qui s’est déclenchée entre le Tour et la Clasica San Sebastian et je n’arrive pas à m’en débarrasser. J’ai failli ne pas venir. Dans ces conditions, alors que je venais vraiment avec l’envie d’une victoire d’étape, mes ambitions sont revues à la baisse. Je vais voir comment se passent les premiers jours. Sur le World Tour, si tu n’as pas la santé, ce n’est pas la peine de rêver. »

Esteban Chaves. Sa deuxième place sur le dernier Giro et sa cinquième position sur la Vuelta l’an dernier mettent Esteban Chaves (Orica-BikeExchange) dans la peau d’un favori. Le Colombien ne veut pourtant pas se fixer d’objectifs précis bien qu’il aura pour la première fois une équipe entièrement à son service. « L’objectif est d’obtenir le meilleur classement général. On a un très bon groupe. On a Simon Yates qui est dans une très bonne condition, il l’a montré à San Sebastian. On a des hommes d’expérience comme Svein (Tuft), comme (Simon) Gerrans, et des jeunes qui ont beaucoup d’envie avant leur première Vuelta. On va mouiller le maillot au maximum, faire le meilleur effort collectif et si on parvient à répéter ces succès, ce sera génial. Sinon, ce n’est pas grave. Cela fait presque trois mois que je n’ai pas accroché un dossard. Du coup, il me manque certainement encore un peu de rythme et ça se verra dans les premières étapes. »

Adam Hansen. Adam Hansen (Lotto-Soudal) va pousser un peu plus loin son record et enchaîner un seizième Grand Tour consécutif. Son aventure, débutée sur la Vuelta 2011, arrive en Espagne où l’Australien se sent le mieux. « Et de 16! Je ne pense pas être trop fatigué parce qu’en réalité, je n’ai rien fait du tout depuis le Tour. J’ai passé le plus clair de mon temps auprès de ma famille chez moi en République tchèque et j’ai à peine roulé. La Vuelta est sans doute mon grand Tour préféré en ce sens qu’il y a moins de pression, que les étapes sont plus courtes, les départs plus tardifs et qu’on n’est pas obligé d’être à fond tout le temps. Mon rôle ici est simple, aider Bart (De Clercq) et Thomas (De Gendt) pour le général et préparer les sprints. Cela va faire trois semaines de boulot en perspective. »

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L’étape du jour :

1ère étape : Laias – Castrelo de Miño (29,4 km CLM/équipes). C’est par son désormais traditionnel contre-la-montre par équipes que le Tour d’Espagne va débuter ce soir. Après le fiasco du circuit de l’an passé, où du sable venait se mettre sous leurs roues, les coureurs retrouveront un parcours plus classique. Les vingt-deux équipes s’élanceront de la station thermale de Laias pour arriver 29,4 kilomètres plus loin au Parc nautique de Castrelo de Miño. Le tracé est tout plat, avec de longues lignes droites mais possède six virages serrés au sein desquels il sera important de ne pas perdre trop de vitesse et de bien garder les roues de ses équipiers. Du côté des candidats à la victoire et au premier maillot rouge, il faudra regarder d’un peu plus près les équipes BMC Racing Team, Orica-BikeExchange et Etixx-Quick Step qui ont l’habitude de briller dans cet exercice, sans oublier les Movistar, toujours en réussite sur leurs terres.

Heures de départs. Les équipes s’élanceront toutes les quatre minutes à partir de 18h26. C’est la formation allemande Bora-Argon 18 qui ouvrira le bal et les Tinkoff d’Alberto Contador qui clôtureront le spectacle à 19h50.

18h26 : Bora-Argon 18
18h30 : Direct Energie
18h34 : Lotto-Soudal
18h38 : Astana
18h42 : Lampre-Merida
18h46 : Dimension Data
18h50 : IAM Cycling
18h54 : Caja Rural-Seguros RGA
18h58 : FDJ
19h02 : Etixx-Quick Step
19h06 : Team Katusha
19h10 : Cofidis
19h14 : Cannondale-Drapac
19h18 : Ag2r La Mondiale
19h22 : Trek-Segafredo
19h26 : Orica-BikeExchange
19h30 : Giant-Alpecin
19h34 : BMC Racing Team
19h38 : Team LottoNL-Jumbo
19h42 : Movistar Team
19h46 : Team Sky
19h50 : Tinkoff