John Degenkolb. Le Tour d’Espagne commence on ne peut mieux pour John Degenkolb (Argos-Shimano). Deux sprints et 2 victoires pour le coureur allemand qui a coiffé hier Daniele Bennati (RadioShack-Nissan) sur la ligne d’arrivée à Logrono. Une performance qui ravit l’homme de 23 ans : « Cela a semblé une victoire aisée, mais évidemment ça ne l’est jamais ! L’an dernier, dans la 3ème étape du Critérium du Dauphiné j’avais dominé Edvald Boasson-Hagen (Team Sky). Je prends l’habitude de battre des grand sprinteurs et aujourd’hui c’est Bennati. » Avec désormais 50 points au classement par points, Degenkolb porte le maillot Vert, ce qui lui donne quelques idées : « C’est un rêve de gagner un maillot distinctif d’un Grand Tour. C’est trop tôt pour le dire ici, parce qu’il y a beaucoup de montagne mais on ne sait jamais. Je vais me battre pour ce classement par points, pour ce maillot vert que je porte désormais. »
Nacer Bouhanni. Enfermé lors du sprint de Viana sur la 2ème étape, le champion de France Nacer Bouhanni (FDJ-BigMat) a eu un peu plus de réussite hier à Logrono en terminant 4ème du sprint. Pourtant, Bouhanni nourrit quelques regrets car il a dû se débrouiller seul pour se placer. « Dans le final, je ne me suis pas trouvé avec mes équipiers et je me suis donc débrouillé seul. Sous la flamme rouge, j’étais à la vingtième place et j’ai bouffé tout mon jus pour me replacer » a expliqué le champion de France. Il a ensuite payé tous ces efforts lors du sprint et n’a pas pu remonter Gianni Meersman (Lotto-Belisol), 3ème de l’étape. Nacer Bouhanni pourra se rattraper demain à l’occasion de l’étape arrivant sur le circuit de moto d’Alcaniz.
Daniele Bennati. Le sprinteur italien de la RadioShack-Nissan est passé tout près de son 1er succès de la saison. En lançant le sprint à 250 mètres de l’arrivée, Daniele Bennati a surpris ses rivaux. Mais il a manqué de vélocité dans les 10 derniers mètres et s’est fait doubler par John Degenkolb. Pour autant, Bennati veut rester optimiste : « Je suis satisfait parce que cette année j’ai connu beaucoup de problèmes dans les sprints. Aujourd’hui j’ai donc essayé de faire un bon sprint mais je ne suis pas encore à 100% de ma forme. » C’est la 7ème fois que Bennati termine dans le top 5 d’un sprint pour la victoire d’étape cette année, de quoi frustrer celui qui a déjà remporté 6 étapes sur la Vuelta dans sa carrière. Pour son 7ème succès, l’italien a l’esprit tourné vers l’étape de Barcelone dimanche : « Je pense que la neuvième étape à Barcelone me conviendra parfaitement car l’étape est plus dure. » Réponse dans 4 jours.
L’étape du jour
6ème étape : Tarazona-Jaca (175 km). C’est une nouvelle opportunité pour les puncheurs qui se présente avec cette 6ème étape, la 3ème depuis le début de la Vuelta. L’étape part de la cité médiévale de Tarazona, dans l’Aragon, pour rejoindre Jaca après 175 kilomètres. Les 150 premiers kilomètres sont dénués de difficultés mais la fin d’étape sera pimentée par la présence de 2 côtes de 3ème catégorie. Tout d’abord le Puerto del Oroel, qui est long (12,8 km) mais très roulant (2,8 % de moyenne). Mais cette côte, ainsi que la descente qui suit, seront avalées à grande vitesse pour aborder le mieux placé possible la montée finale qui surplombe Jaca. La montée du fort de Rapitan ne fait que 3 km mais à 8 % de moyenne avec un passage à 14 %. Mais surtout, la route y est étroite et 13 lacets composent l’ascension. Autant dire que pour triompher il faudra être explosif !