Juan-José Cobo. Le Maillot Rouge Juan-José Cobo (Geox-TMC) a vécu une journée parfaite hier, sabotant les plans des Sky pour l’obtention des bonifications et répondant au démarrage de Chris Froome à 15 kilomètres du but. « Je m’attendais à une attaque des Sky dans le final. Nous devions nous préparer à leur répondre et c’est ce que nous avons fait à la perfection, se réjouit le leader du classement général. Mes coéquipiers ont fait du grand boulot en contrôlant la course dès les premiers kilomètres. L’échappée qui s’est dessinée était idéale pour nous. Je ne peux qu’être heureux de la manière dont les choses se sont déroulées aujourd’hui. Mais je préfère prendre les choses au jour le jour. Ce fut un jour parfait, mais nous aurons samedi à faire face à l’ascension d’Urkiola et nous essaierons de mettre en place la même stratégie. »
Christopher Froome. Le Britannique Chris Froome (Team Sky) a donc tout tenté hier : sprinter pour les bonifications, attaquer dans la dernière difficulté… Rien n’y a fait. Il a trouvé plus rapide que lui au sprint et n’a pas trompé la vigilance de son adversaire dans la bosse finale. A l’arrivée, le statu quo s’instaure avec 13 maudites secondes que l’Anglais ne parvient pas à reprendre à l’Espagnol. « On a super bien manœuvré mais Cobo était malheureusement juste trop fort, affirme ce matin le directeur sportif des Sky Steven De Jongh. On a pourtant essayé de le mettre sous pression dès le départ. Chris Froome a fait tout ce qu’il pouvait faire pour essayer de distancer Cobo mais le Maillot Rouge lui suçait la roue. Alors Froomey ne sera toujours pas en rouge aujourd’hui. C’est difficile d’inverser la tendance au classement général mais on verra bien ce qui peut arriver encore dans cette avant-dernière étape avant Madrid dimanche. »
Igor Anton. Porté en triomphe hier dans une étape qui marquait le retour du Tour d’Espagne au Pays Basque après trente-trois ans, Igor Anton (Euskaltel-Euskadi) a enflammé les routes de sa région. « Ça peut paraître stupide mais après ce que je viens de réaliser, je pourrais arrêter ma carrière ici, a lancé le grimpeur basque. J’ai gagné à Bilbao, la capitale du monde. Cette victoire efface tous les ennuis que j’ai pu connaître au cours de ma carrière. Rien que le fait de courir en tête, devant mes amis, ma famille, et cette ovation, ça valait le coup. Je savais que c’était un jour important pour l’équipe, et je le leur devais après une Vuelta dans laquelle je n’ai pas trouvé mon meilleur niveau. C’est la première fois que je gagne comme ça, en m’échappant de bonne heure. Ce triomphe je m’en souviendrai toujours, il vaut largement celui du Zoncolan. »
L’étape du jour :
20ème étape : Bilbao-Vitoria (185 km). Cette avant-dernière étape peut-elle vraiment changer la donne ? Certes, les routes basques empruntées aujourd’hui entre Bilbao et Vitoria ne sont pas faciles. Certes, il va falloir gravir trois cols rigoureux, ce qui en fait une vraie étape de moyenne montagne, mais la dernière difficulté est loin de Vitoria, située à 46,4 kilomètres du but, dont 33 kilomètres tout plats pour rallier la ligne d’arrivée. Auparavant, les coureurs auront dû franchir l’Alto de Karabieta (6,8 km à 6,4 %), l’Alto de Elosua (7,3 km à 7,6 %) et le Puerto de Urkiola (5,5 km à 9,2 %), bien connu pour accueillir chaque année la célèbre Subida a Urkiola. Les sprints-bonification sont situés au kilomètre 41 pour le premier, soit au pied des premières difficultés, au kilomètre 119 pour le second, soit bien avant le Puerto de Urkiola.