Alberto Contador. L’un des faits marquants de l’étape d’hier est la 3ème place d’Alberto Contador (Saxo Bank-Tinkoff) à un sprint intermédiaire, ce qui lui a permis de prendre 2 secondes de bonifications. Intelligence de sa part ou preuve d’un manque de sérénité quant à sa capacité de battre ses adversaires à la pédale ? Le madrilène s’est expliqué sur cet acte. « Les grands Tours peuvent se perdre ou se gagner pour quelques secondes » a déclaré Contador en faisant sûrement référence au Tour d’Espagne 2011. « Je n’avais pas planifié de faire le sprint pour les bonifications, mais j’ai vu que je pouvais le faire et au lieu de laisser quelqu’un d’autre le faire, j’ai fait l’effort. J’étais bien placé et le sprint était en bosse, du coup ce n’était pas un gros effort. » Un effort qui lui permet de remonter à la 25ème place du classement général, dans la même seconde que Christopher Froome (Team Sky).
John Degenkolb. Hier à Viana, John Degenkolb (Argos-Shimano) a décroché son premier succès sur un grand Tour à seulement 23 ans. Le colosse allemand a fait parler sa puissance dans les derniers mètres d’un sprint en faux-plat montant. « Les derniers 400 à 500 mètres étaient montants depuis le dernier rond-point. Il faut de la puissance pour sprinter dans ces conditions. C’est ce que j’aime et ce pourquoi je suis fait » a expliqué Degenkolb. Une victoire qui n’était pas possible sans le soutien de ses équipiers, notamment Koen De Kort. « Argos-Shimano est l’une des meilleures équipes au monde pour soutenir un sprinteur, que ce soit moi ou Marcel Kittel. Je suis très heureux de faire partie de cette équipe. » Avec déjà une victoire d’étape, l’objectif d’Argos-Shimano est atteint. De quoi aborder les prochains jours avec moins de pression.
Movistar Team. C’est une journée tranquille qu’a connue Jonathan Castroviejo et son équipe Movistar hier sur les routes de Navarre. Imanol Erviti, Pablo Lastras et Javier Moreno ont contrôlé l’avance d’une échappée qui n’était pas dangereuse et aucune chute n’a émaillé le final de l’étape. » C’était une journée calme et sans soucis due au vent de face qui a soufflé toute la journée » a expliqué le maillot Rouge de la Vuelta. « Nous étions un peu inquiets dans le final car le vent pouvait changer de sens et souffler plus fort, mais il n’y a pas eu de chutes et nous gardons le maillot. Nous sommes donc très heureux. » Aujourd’hui, Castroviejo retrouve des terres qu’il connaît bien lui qui courrait dans l’équipe Euskaltel-Euskadi ces dernières années. « Même si ce n’est pas une longue montée et que je la connais très bien, nous devons être réalistes, les favoris vont être à l’avant. » Castroviejo est conscient qu’il vit certainement ses dernières heures en Rouge.
L’étape du jour.
3ème étape : Faustino V – Eibar (155,3 km). Comme l’an passé, il ne faut pas attendre longtemps pour voir les premières difficultés majeures du Tour d’Espagne. Aujourd’hui, c’est une étape typique du Tour du Pays-Basque qui attend les coureurs. Une étape courte mais vallonnée avec comme point d’orgue, la montée finale vers le sanctuaire d’Arrate. La plupart des coureurs connaissent cette ascension longue de 5,5 km à 7,8 % de moyenne (mais avec 3 km à 9 %). Aujourd’hui, il va falloir du punch et déjà une grande forme pour s’imposer. Les écarts entre les favoris devraient être limités à la minute, mais cette 3ème étape est surtout l’occasion de prendre le maillot Rouge de leader à Jonathan Castroviejo qui risque de souffrir sur les pentes sévères.