Juan-José Cobo. En domptant les terribles pentes de l’Angliru hier, Juan-José Cobo (Geox-TMC) s’est affirmé comme le meilleur grimpeur du Tour d’Espagne. Il a surtout endossé le maillot rouge de leader à l’aube de la dernière semaine. « Sans l’ombre d’un doute, c’est le jour le plus fantastique de ma carrière, s’est exclamé l’Espagnol de 30 ans. Ce n’est pas un col qui me convient mais j’ai senti que j’avais de grandes jambes et j’ai décidé d’attaquer. Je ne savais pas si j’allais tenir comme ça jusqu’au bout mais mon avance a grandi et ma confiance avec. Je ne sais pas comment va finir cette Vuelta pour moi, il reste encore une semaine avant Madrid et c’est long. Il va me falloir récupérer au maximum durant la journée de repos. » Demain, Juan-José Cobo repartira en rouge avec 20 secondes d’avance sur Chris Froome et 46 secondes sur Bradley Wiggins.
Bradley Wiggins. Le Maillot Rouge Bradley Wiggins (Team Sky) a très bien tenu le coup dans la montée de l’Angliru, qu’il a conclue en 5ème position, mais il a trouvé plus fort que lui dans cette ascension pour pur grimpeur. Décramponné par son coéquipier Chris Froome à 2 kilomètres du but, il a cédé la première place du classement général à Juan-José Cobo. « Ce type d’ascension n’est définitivement pas faite pour moi, mais nous avons réussi à écarter des coureurs que nous ne pensions pas distancer, note Bradley Wiggins. Ce n’était toutefois pas possible pour Juan-José Cobo. Il était incontrôlable. Quand il a attaqué à 6 kilomètres de l’arrivée nous nous sommes contentés d’impulser un rythme élevé mais nous avons fini par le perdre de vue. Rien n’est encore joué même s’il sera difficile de faire mieux que Cobo car il a prouvé qu’il était le plus fort. Mais nous sommes deux, Chris Froome et moi, et ce n’est pas encore terminé. »
Christopher Froome. Lieutenant de luxe de Bradley Wiggins, Christopher Froome (Team Sky) a pris du galon hier en distançant son leader dans l’Angliru. Il a rejoint le sommet 33 secondes avant son coéquipier pour se maintenir au 2ème rang du classement général à 20 secondes de Cobo. « Le plan était d’essayer de défendre le maillot rouge de Bradley, raconte Chris Froome. Avec de tels pourcentages, c’était carrément un contre-la-montre du pied au sommet. Bradley et moi étions bien dans l’ascension mais Juan-José Cobo a prouvé qu’il était plus fort que nous deux. Nous avons perdu le maillot, ce qui nous laisse un goût amer, mais il reste encore une semaine de course avant Madrid et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour nous battre aux meilleurs rangs. La journée de repos de ce lundi arrive à point nommé pour recharger les batteries. »
Fredrik Kessiakoff. Toujours parmi les meilleurs avant l’Angliru et candidat à un Top 10 dans la Vuelta, le Suédois Fredrik Kessiakoff (Astana) a pris un très gros tir hier. Rattrapé par une gastroentérite, il s’était accroché samedi mais a craqué hier. A la peine dans le col qui précédait la montée de l’Angliru, il a terminé dans le peloton à plus de vingt minutes des premiers. Il est maintenant 26ème du classement général. « Samedi soir, Fredrik avait encore 39° de fièvre, explique son manager Giuseppe Martinelli. Dans une grande course par étapes, il faut la santé tous les jours. Samedi il a très bien tenu malgré ses soucis médicaux, il nous a impressionnés mais ce dimanche c’était impossible. Quand on a vu son état de santé, samedi soir, on avait déjà compris que notre histoire aller s’arrêter là. »